Classement sans suite pour la répression de la rave-party de Redon

Samedi dernier, la nouvelle est tombée : le dossier « Main arrachée à la Rave Party de Redon » est classé sans suite par le parquet de Rennes. Pour remettre les choses dans leur contexte, il faut alors se rappeler de cette nuit du 18 juin 2021 et pour cela, 3 articles Guettapen ont été écrits à l’époque. Le premier a été écrit le lendemain des faits quand les news étaient toutes fraîches. Le second fût consacré à l’intervention d’un des ravers dans un live de Joachim Garraud.

Enfin un troisième sur les dénouements et révélations un mois après, mettant en avant l’intervention d’une antenne du GIGN détruisant du matériel son qui s’élevant à plusieurs centaines de milliers d’euros. Les révélations avaient également permis de révéler le blocage des pompiers par la gendarmerie incapables de porter secours aux blessés. Nous vous dirigeons également sur les communiqués de Amnesty International et le récit des événements de Techno + à propos de cette nuit là.

La journaliste Pascale Pascariello de Médiapart écrit ce samedi la continuité des événements, maintenant d’un point de vue judiciaire. En effet, un des ravers s’est vu amputé d’une main suite à l’explosion d’une grenade GM2L et son dépôt de plainte est classé sans suite :

Le parquet juge que l’usage de « 58 tirs de LBD, 1 602 grenades CM6, 139 grenades MP7, 239 grenades GM2L et de 24 grenades GENL [désencerclement» est proportionnel.« , écrit Médiapart. L’intervention a nécessité plus de 400 gendarmes. En réponse à cette fermeture de dossier, « l’avocat, Me Stéphane Vallée, a annoncé qu’il envisage de déposer plainte avec constitution de partie civile, afin qu’une information judiciaire confiée à un juge d’instruction puisse être ouverte. » Des procédures rappelant la lenteur du dossier concernant la mort de Steve Maia Caniço durant la fête de la musique 2019 à Nantes, mais qui aujourd’hui voit la mise en examen de personnalités policières et politiques.

Ultime information en fin d’article et pas des moindres : des auditions de pompiers ont été réalisées afin d’apporter des éléments au dossier, sauf que l’un des pompiers dit alors : « Nous n’avons pu intervenir auprès des jeunes parce que rien n’a été décidé pour sécuriser nos ambulances, alors que cela était fait lorsque nous devions secourir les gendarmes, rappelle-t-il auprès de Mediapart. Au cours de mon audition, j’ai eu l’impression d’une chasse aux sorcières. Non pour savoir pourquoi nous n’avions pu secourir ce jeune homme, mais pour connaître le nom des pompiers qui avaient dénoncé cette situation auprès de la presse. ». Selon cette personne alors, le parquet avait alors l’intention de débusquer les pompiers ayant alerté les médias de la situation et qui ont parlé à Médiapart dans les articles présents dans nos liens ci-dessus. Ces « chasses aux sorcières » rappellent quant à elle l’affaire actuelle Amar Benmohamed.