Récap : Rampage Open Air, le plus gros festival drum & bass et dubstep ?

Initialement lancé en 2019 pour sa première édition, Rampage Open Air n’aura, jusqu’à aujourd’hui, jamais pu réitérer l’expérience à cause des multiples annulations relatives à la crise sanitaire de la COVID-19. Si Rampage avait brillamment réussi à limiter la casse avec la Rampage Free Party l’été dernier, il tardait aux soldiers de retrouver ce format open air et évènement phare de l’été pour la bass music en Europe.

Pour marquer le coup, la team Rampage est revenue en grandes pompes les 1, 2 et 3 juillet derniers. Avec 3 jours au lieu de 2 pour l’édition précédente, 4 scènes au lieu de 3 ainsi qu’une scène et des animations supplémentaires pour le camping, le tout couronné par une line-up conséquente : plus de 200 artistes, rien que ça.

Une programmation très chargée

Une programmation très chargée et très qualitative de plus de 200 artistes drum & bass et dubstep sur ces 3 jours, de quoi satisfaire son public et ne jamais s’ennuyer. Quelques dilemmes se sont d’ailleurs imposés de notre côté. On y retrouvait tous les styles dubstep & drum’n’bass : des cadors actuels de la scène tels que Metrik, Kanine, Koven et Luude ainsi que des artistes emblématiques et historiques comme Nero, Virtual Riot, Andy C ou encore Camo & Krooked. Pour certains, nous avons pu les retrouver plusieurs fois en B2B comme pour Used & Adromedik ainsi Modestep qui a offert un classic set lors de l’after silent-disco.

Rampage a également souhaité ouvrir sa mainstage à d’autres styles, nous avons par exemple pu retrouver Holy Goof, Skepsis et Darkzy et avec leur bass-house UK ainsi que So Tuff So Cute (a.k.a. Mija et GG Magree) avec un set plus généraliste.

Un lieu atypique

Comme pour sa précédente édition ainsi que la Rampage Free Party, le festival prend place au Kristalpark dans le désert de Lommel, en Belgique. Un vaste parc du futur dédié aux énergies renouvelables détenant la plus grande installation de panneaux solaires de tout le Benelux ainsi qu’un parc éolien conséquent, ce qui rajoutait beaucoup de cachet à ce lieu atypique, en plus du côté désertique.

Application Woov (avec plan, discussions et programmation) durant le festival

Un lieu parfaitement adapté pour accueillir ce genre d’évènement. Aller du camping ou du parking au festival n’était pas une randonnée et les accès étaient très simples et peu encombrés. Les différentes scènes et point clés étaient assez espacés et de nombreux espaces chill étaient présents bien que les basses raisonnaient tout de même.

Des scènes qui en mettent plein la vue

Avec une scène supplémentaire par rapport à sa dernière édition, Rampage Open Air se composait de 4 scènes, sans compter celles du camping au nombre de 2, la silent disco pour les afters ainsi que la scène Hummer, dédiée aux artistes féminines et à la techno. Gros points fort de toutes ces scènes : elles étaient couvertes et protégeaient bien du vent, parfait en cas d’intempéries (nous avons eu beaucoup de chance). Sur chacune d’elles, nous retrouvions également un revêtement au sol, parfait pour éviter les projections de poussière, a.k.a. la hantise des festivaliers.

Dome Stage (mainstage)

Dome Stage durant Modestep

Estampillée Dome Stage, la mainstage était évidemment la scène la plus travaillée du festival. Couverte, elle nous permettait de profiter du spectacle de ses gigantesques écrans led de qualité ainsi que de ses lights et de sa pyrotechnique composée de plusieurs puissants canons à CO2, ainsi que des lance flammes et cela dès les premières heures de la journée. Les lumières et nombreux lasers se dessinaient grace aux fumigènes tournant non stop sur la scène. C’est sur cette scène que nous avons passés la plupart de notre séjour, tant les artistes et les shows qui y étaient proposés étaient de qualité. Seul bémol peut-être, le son un peu trop riche en basses.

Moon & Storm Stage (scènes secondaires)

Moon Stage
Storm Stage

Avec des scénographies assez similaire entre les deux nous retrouvions la Moon Stage, dédiée exclusivement à la drum & bass ainsi que la Storm Stage dédiée à la dubstep. Comme pour la Rampage Free Party, ces deux scènes profitaient d’une scénographie un peu plus brute, très métallique et avec un effet rouille. Derrière le DJ booth, on retrouve un gros écran led, accompagné d’autres plus petits et plus discrets placés derrière des grilles. Côté pyrotechnie, on retrouvait des canons à CO2 ainsi que des machines à fumées.

Tunnel Stage

Tunnel Stage

Pour finir, nous avions la Tunnel Stage, bien plus ouverte et tout en longueur comme son nom l’indique, dédiée aux plus petits noms et talents émergeants de la scène.

Une bonne organisation dans son ensemble

Comme pour ses autres éditions, Rampage, fort de ses 10 ans d’expérience, n’avait peu de choses à redire concernant son sens de l’organisation. Une bonne gestion des foules à l’entrée (mis à part le premier jour, notamment pour le camping) mais aussi dans le festival, l’accessibilité des stands de nourriture et de boisson mais qui cependant, hors la bière, étaient assez onéreux dans leur ensemble. Le cashless sans contact NFC avec son bracelet ou une carte faisait son grand retour, lui qui nous avait tant manqué lors de la free party temporairement remplacé par des jetons.

De nombreuses activités étaient également présentes tels qu’une rampe de skate avec un concours, différents manèges ainsi que différents stands de merch, de tatouages et de maquillages.
Côté camping, pas le temps de s’ennuyer avant l’ouverture ainsi qu’après la fermeture du festival avec un cinéma, des pools party, un coiffeur et même un after silent-disco totalement sold-out.

Des sets endiablés

Les artistes de cette édition nous ont offert différents sets bass music éclectiques. Si certains se focalisaient sur leur discographies et leur univers, d’autres nous ont offerts des DJ sets endiablés de ce qui se fait de mieux aujourd’hui. On regrette tout de même l’inexistence de sets liquid (malgré la présence de Etherwood) lors de cette édition ainsi que certains titres qui revenaient trop souvent, laissant presque penser que Sub Focus et Wilkinson étaient de la partie.

Black Tiger Sex Machine

Black Tiger Sex Machine sur la Dome Stage

Très certainement le set et la performance du weekend, tant pour l’aspect musical que visuel. Connus pour en mettre plein la vue et les oreilles, Rampage Open Air n’aura pas échappé à la folie Black Tiger Sex Machine. Un set composé de leur discographie dubstep sombre et d’une rare violence accompagné d’un show visuel fou drivé par leur équipe qui a su exploiter au maximum et ne donner aucun répit au public sur cette Dome Stage.

Holy Goof

Holy Goof sur la Dome Stage

Fan de bass-house moi, sérieusement, on me l’avait pas sortie celle là depuis longtemps…
Quel plaisir de voir Rampage ouvrir sa programmation à d’autres styles de la bass music. Holy Goof aura, dès ce premier jour, apporté une ambiance folle et annoncé la suite de ce weekend. Après avoir vidé ses cartouches de bangers bass-house et bass-house UK, Holy Goof n’oublie pas où il est et change son chargeur et s’attaque à la drum & bass qu’il tatillonne depuis quelques temps maintenant puisqu’il y prépare enfin une release.

Camo & Krooked

Camo & Krooked sur la Dome Stage

Si nous avons pu les voir sur un format un peu plus long à Strasbourg la semaine précédent le festival, c’est avec plaisir que nous avons renouvelé l’expérience. Un set original composé de leur discographie (et surtout de leur incroyable collaboration avec Noisia). L’entrée sur Sentielo annonce la couleur, et nous voici plongé dans l’univers de Camo & Krooked tout au long de ces une heure de set.

Nero

Nero sur la Dome Stage

Vient alors Nero, représenté par Joseph Ray pour un DJ set. Du haut de leurs 10 années dans l’industrie et groupe emblématique de la scène, nous voila replongé dans leur univers et leurs morceaux qui auront bercé la jeunesse et les premiers pas de certains dans la bass music, en passant de Promises à Holdin’ On.

Surprises du week-end

Au niveau des surprises du weekend nous retrouvons Luude, de son vrai nom Christian Benson. L’artiste australien qui a vu sa carrière s’envoler en un éclair après sa reprise de Down Under l’an dernier à pris des risques et est venu nous proposer un set assez original sur la mainstage. Sa performance aura même reçu un tonnerre d’applaudissements de la part du public conquis sur cette Dome Stage.

Difficile également de ne pas faire un tour du côté de nos frenchies. Déjà dans notre radar depuis quelques temps, l’ardéchois The Caracal Project était accompagné du strasbourgeois Skylark et des russes Synergy pour un B2B2B drum’n’bass de folie sur la Moon Stage, orchestré par ces relèves de cette scène en plein renouvellement.

Rampage Open Air, en conclusion

Après cette édition de Rampage Open Air, Rampage peut clairement se targuer d’être l’un des plus (si ce n’est le plus) grand festival dubstep & drum’n’bass de l’univers (ndlr.). Pour les soldiers qui en redemandent, vous retrouverez la team Rampage pour son édition phare intitulée Rampage Weekend 2022 : Renegade au Sportpaleis de Anvers ainsi que à Rampage Amsterdam au AFAS Live.

De nôtre côté, on remercie la team de Rampage pour l’accueil et nous renouvellerons l’expérience avec plaisir, puisque Rampage Open Air repart pour une 3e édition du 30 juin au 2 juillet prochain.