Release : Jeremy Olander – Balance Presents Vivrant LP [Balance]

Il est enfin arrivé ! Après plusieurs années de réflexion, Jeremy Olander le boss du label Vivrant sort tout premier album sur Balance Series ! Intitulé « Balance Presents Vivrant », l’album-concept est composé de 2 CDs, soit plus de 2 heures de musique. Autant dire que le Suédois ne se fout pas de nous. Nous critiquerons l’album non pas selon un système classique track par track, mais partie par partie, telle une dissection d’un synopsis de film; soient les temps bien définis de l’oeuvre.

Le CD1 commence avec un tout nouvel alias de Jeremy. Intitulé « J.Singh », les 4 tracks proposées (comprenant un remix d’un titre Dhillon) commence le voyage avec de l’ambiant pendant 20 minutes, reprenant des codes très olanderesques sans miser sur une partie rythmique. Le reste surprend moins, avec des tracks 100% club, toujours autant Progressive que minimales. « Osho » et « Saigon » font monter la tension jusqu’à de très beau et majestueux « Nattuggla » et « First Sights », véritables highlights de cette première partie, qui, à l’image de « Shogun », fût un crescendo de 1 heure. Masterpiece !

Nous disons « Masterpiece ! » … jusqu’au moment de découvrir le second CD. CD qui démarre en trombe direct avec « Akzo », à la vibe plus sombre et oppressante. Est-il temps de tomber du Côté Obscur de Jeremy ? « Yoyo » finit d’achever le doute. Fun fact : nous étions à la première du morceau au Yoyo, Paris, il y a déjà 4 ans. Le voyage nous emmène vers des contrés plus mystérieuses et féériques avec « Islands » de Locked Groove, dans l’antre groovy et dark de La Fleur sur « Second Story » et aussi dans l’univers abstrait de Ejeca. Ces « détours » permettent vraiment l’album de prendre une tournure d’univers étendu, le monde de Jeremy fusionnant avec ceux des producteurs qu’il a invités sur cet album-concept.

L’immensité de la création est bluffante, pour peu qu’on se laisse prendre au jeu. Tim Engelhardt continue de détailler le monde obscur dans lequel on navigue avec « Papillon » et ses delay plucks. « Postais », « Multiples Rays » (de A Fiend of Marcus) et l’excellent « Eyes Up » (de Carl Dern) nous sortent du monde dark et donne un côté extrêmement touchant en cette fin d’album. Enfin, Jeremy clôt l’album avec « Life After Death » sur une touche légère, comme pour amortir la dynamique des sensations éprouvés pendant ces 2 heures de musique. L’oeuvre, comme démontré, vaut le coup de s’y plonger intégralement, de faire preuve d’écoute active pour cerner toute la puissance émanant de ces 2 disques. Un véritable coup de maître.

Beatport

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