A-Trak s’exprime sur l’antisémitisme, la Palestine et « Black Lives Matter »

Il est rare … que dire … unique, de voir un artiste de cette renommée prendre la parole sur ces sujets clivants mais nécessaires. Le DJ québécois prend le clavier pour parler alors de la maladie du moment qui gangrène les Etats-Unis, à savoir le racisme et spécifiquement souligné dans ce fil Twitter, l’antisémitisme. Aujourd’hui, on lit A-Trak :

Le contexte américain intervient alors avec les propos antisémites de Kanye West, l’intensification des actions du groupe complotiste d’extrême droite Qanon et la violence des militants de Donald Trump. Le DJ a donc déroulé son discours, son point de vue et son ressenti en tant que juif vivant alors sur ce continent. Il évoque dans un premier temps la difficulté de dénoncer les antisémites sans déclencher une contre-riposte de l’autre camp sur les juifs avec les accusations habituelles « Les Juifs contrôlent les médias / George Soros manipulent le monde ».

Vient alors un des messages les plus forts du fil : son soutien au peuple palestinien et la critique de la politique d’Israel, le plaçant alors du côté des anti-sionistes. Pour rappel, la définition du sionisme est l’appel au peuple juif de créer l’Etat d’Israel en la Terre Sainte en plein territoire palestinien, et uniquement ce territoire, appelant de ce fait à quitter tous territoires extérieurs. Et tenir cette position en tant que juif évoluant au sein de la musique électronique, à son niveau de popularité, c’était une parole à relayer; avec les répercussions que cela peut lui causer. Sujet assurément très polémique depuis déjà plus de 70 ans.

Le reste des tweets évoquent alors l’existence de l’antisémitisme présent dans les communautés noires, bien que juifs et personnes noires sont la cible commune de l’Alt Right (on évoque alors ici la notion de conflits intercommunautaires). Ce conflit le meurtri alors, lui qui évolue en tant que passionné de House musique inventée par les personnes noires américaines de Chicago et New York. Mais pour autant, on peut analyser le fait que sa position critique sur la politique d’Israel et son soutien au peuple palestinien, ajouté à son souhait qu’il n’y ait pas de punitions humiliantes contre les noirs dans les prisons américains vis-à-vis de leur antisémitisme montre qu’il a une position en faveur de la coexistence antiraciste entre juifs et noirs.

Pour conclure alors, Atrak re-précise bien alors son ennemi : le suprémacisme blanc, qui compte bien asseoir une certaine domination sociale et une certaine éthnocentricité aussi bien sur la communauté juive que noire, que LBGT. Une prise de position rare que nous devions relayer, tant cette parole est courageuse et précieuse.