Récap : Martin Solveig à l’Olympia

Rarement de passage dans l’Hexagone et dans la capitale en particulier, Martin Solveig a décidé de marquer le coup avec une date à l’Olympia. Pour l’occasion, le frenchie avait donc minutieusement préparé un show unique auquel nous avons eu l’opportunité d’assister.

La salle / la scène

Sans surprise, le concert de Martin Solveig dans la salle mythique de l’Olympia – où finalement seule une poignée d’artistes de musique électronique ont eu l’occasion de se produire – se jouait à guichet fermé. A l’intérieur de la salle parisienne, un public assez hétéroclite, où se côtoyaient fans de la première et de la dernière génération. La superstar française souhaitait vraisemblablement un concert intimiste puisqu’il a indiqué connaitre la moitié des personnes présentes.

Niveau scénographie, Martin Solveig a fait assez fort. Tout au long de la performance – malheureusement un peu courte – la scène n’a eu de cesse d’évoluer. Le seul élément fixe était l’immense panneau LED rectangulaire derrière lui. Le concert a commencé par un setup 100% live avec à chaque extrémité une guitariste et une bassiste avant de finir, après moults changements, dans une configuration hybride où se côtoyaient platines, synthé analogique et musiciennes. A noter que le français faisait évoluer la scène en bougeant lui-même les éléments présents sur scène. Un show encore une fois très personnel, donc.

Le public / l’ambiance

Le public était heureux de retrouver le français et le faisait sentir. Il connaissait d’ailleurs la quasi-totalité de ses tracks – à l’exception notable de ‘Rejection’ que seuls quelques-uns parvenaient à chanter à l’invitation du DJ. Globalement, le public parisien était très réceptif à ce qui lui était proposé.

Le show

Le show a été à la fois la force et la faiblesse de Martin Solveig. Le français a fait le choix osé de proposer une performance inédite avec une partie live importante où il chantait même des titres qui n’étaient pas toujours les siens – on a ainsi pu l’entendre entonner les paroles de ‘Lady’ de Modjo ou débuter en chantant son titre phare ‘All Stars’. Mais dans ce show que l’on sentait très travaillé et où l’on a pu apercevoir à plusieurs reprises deux danseurs qui l’accompagnaient, il a manqué de la cohérence d’un point de vue musical. Passant presque systématiquement d’un extrême à l’autre – titre calme à titre plus remuant, partie live à partie mixée – il était parfois difficile de le suivre musicalement, même pour un public largement acquis à sa cause.

Conclusion

Martin Solveig a fait le choix d’innover et de proposer une véritable performance live, personnelle, très calibrée, que l’on a senti très travaillée. Un pari gagnant sur le papier puisque le public a très bien reçu ce que le français avait à donner. On regrette simplement le manque de cohérence d’un point de vue musical, conséquence des nombreuses évolutions de la scène et de choix pas toujours compréhensibles. Selon ses dires à la fin, ce show devrait en tout cas s’exporter et devrait compter plusieurs dates.

Electron