Trois ans après le succès critique de « Nurture » et une absence partiellement meublée par une collaboration sur le dernier opus de Skrillex ainsi qu’un titre produit pour le jeu vidéo League of Legends, Porter Robinson effectue un très attendu come-back avec le premier single de son troisième album.
L’étoile de la scène électronique nord-américaine l’avait annoncé plus tôt dans le mois: son nouvel album est prêt et il nous fait entrevoir la direction artistique de ce dernier avec un premier extrait explosif. Finie la douce mélancolie et les vocaloids de « Nurture », « Cheerleader », plus pop qu’electronic est une délicieuse création hybride navigant entre Indietronica, J-Pop et sonorités hyperpop comme si MGMT, Phoenix et The Killers avaient élevé un adolescent au Japon.
On découvre ici un des titres les plus efficaces dans le songwriting de la discographie du natif de Caroline du Nord, qui aura fait parcourir à cette dernière bien des virages depuis ses débuts et notamment son album « Worlds » qui célèbrera cette année ses 10 ans. Véritable frénésie émotionnelle, hymne de la douleur torturée des relations para-sociales entre fans et artistes, portée par une lead melody digne des plus poignantes de Worlds, la track voit Porter Robinson délivrer une performance vocale de haute volée tandis que ce dernier embrasse les sensibilités les plus pop qu’on lui ait connues.
Quand je suis retourné en studio pour composer « Cheerleader », je me suis demandé : qu’est-ce que les gens pourraient aimer sans aucun contexte – juste une connexion instantanée, universelle et explosive ? « Cheerleader » est ma vision de la mise en bouteille de ce sentiment. »
Porter Robinson
Nul doute que ce registre, plus que jamais trempé dans la nostalgie, saura raviver l’ardeur de la communauté du DJ/Producteur/chanteur. Celle-ci a déjà accompagné l’artiste dans de nombreuses explorations sonores depuis le succès fulgurant qu’a connu Porter dès l’âge de 18 ans, et « Cheerleader » semble parfaitement représenter la déclinaison moderne de ce qu’on est en droit d’attendre d’un artiste aussi singulier que Porter Robinson, avec un traitement résolument avant-gardiste de l’esthétique 2000s.