Que retenir de la programmation 2024 de l’Ultra Miami ?

La programmation 2024 de l’Ultra Miami s’est bouclée la semaine dernière avec l’annonce de la troisième et dernière phase du line up. Une phase 3 traditionnellement assez légère en grosses annonces, et qui n’a pas dérogé à la règle pour 2024. La seule tête d’affiche qui s’est ajoutée à la programmation est Alan Walker. Côté supports, les nouveaux noms notables sont 3LAU, K?D, Deorro ou encore Jai Wolf. Une programmation qui était de toute façon déjà bien solide. Revenons un peu plus en détail sur ce qui nous a marqués cette année !

Calvin Harris en closing du festival

C’est donc Calvin Harris qui closera le festival le dimanche sur le mainstage. Fisher x Chris et leur projet Under Construction fermeront la mainstage le vendredi, tandis que ce sera notre David Guetta national qui fermera le samedi. À noter également le RL Grime B2B Knock 2 en closing de la Worldwide le samedi ou encore le Madeon B2B San Holo en closing de la Livestage le samedi.

Un gros remaniement… et un absent de marque !

Pour une majeure partie de l’équipe, cela fait entre 10 et 15 ans que l’on assiste à des festivals de musique électronique un peu partout dans le monde. Même si on aime bien revoir régulièrement nos artistes favoris, et sans vouloir faire les puristes qui ont déjà tout vu, on apprécie les programmations qui se renouvellent d’une année sur l’autre en proposant de l’inédit. Et cette année, les programmateurs ont fait plutôt fort puisqu’au moment de la phase 2, 73% des artistes annoncés n’avaient pas joué à Miami en 2023. Parmi tous les artistes annoncés, 2024 sera même une première apparition pour 45% d’entre eux ! Vu qu’on a eu la chance d’assister au festival 3 fois en 4 éditions depuis 2018, ce renouvellement nous ravis. On n’a clairement pas l’impression de revoir la même chose chaque année.

Un renouvellement important qui se fait forcément au détriment de certains artistes, de fait, absents. Mais une disparition en particulier nous surprend, celle de Carl Cox ! Entre le britannique et le festival, c’est en effet une histoire d’amour ininterrompue depuis près de 20 ans maintenant. Il n’a en effet raté aucune édition depuis 2005. Et il avait déjà à l’époque sa propre scène « Carl Cox & Friends ». C’était en quelque sorte la « mascotte » du concept « RESISTANCE » du festival également depuis son lancement. Il est arrivé régulièrement ces dernières années qu’il joue plusieurs sets sur les 3 jours du festival. La Megastructure a même déjà été nommée « Carl Cox Megastructure » certains jours du festival. Une absence de marque donc, et qui en étonne plus d’un.

Parmi les autres absences, on note évidemment celle de Skrillex. L’américain s’est produit sur plusieurs Ultra depuis son retour l’an dernier, mais toujours pas d’Ultra Miami pour lui en 2024. Dommage et étonnant donc, puisqu’après avoir joué à l’Ultra Japon ou l’Ultra Abu Dhabi, on pouvait légitimement l’espérer à Miami. On croise les doigts pour que ce ne soit que partie remise. Pas de John Summit non plus. Lui qui explose tout aux US depuis quelques années maintenant ne comptabilise donc toujours qu’un seul set à son actif à l’Ultra Miami, celui de 2022. Dommage aussi quand on sait qu’il habite maintenant littéralement en face de Bayfront Park.

Des back 2 back qui régalent toujours autant

C’est la marque de fabrique du festival depuis des années maintenant : les back 2 back ! Souvent inédits, mais pas toujours, ils nous mettent particulièrement à la bouche car ce sont des performances que l’on voit très rarement par chez nous en Europe. Et cette année Ultra a une nouvelle fois réussi de jolis coups de ce côté-là. On pense en premier lieu à ce RL Grime b2b Knock2 très prometteur. D’une côté, l’un des têtes d’affiches de la Trap depuis longtemps, de l’autre l’étoile montante de la scène Bass House qui explose tout depuis deux ans. Probablement programmé sur la Worldwide et son ambiance surchauffée, c’est peut-être le set que l’on attend le plus !

Autre b2b inédit que l’on attend impatiemment : Madeon & San Holo ! Celui-là on ne l’avait pas vu venir, et on est très curieux de voir ce que la fusion de leurs deux univers peut donner. Ça promet d’être également l’un des moments forts du WE. Tout comme le show « Under Construction » de Chris Lake & Fisher, qu’on ne présente plus, et qui fait des ravages aux Etats-Unis depuis un an. On note aussi les débuts à l’Ultra du tout récent projet MASTERHAND de Eptic, Space Laces et SVDDEN DEATH, pour les amateurs de Dubstep.

Côté Resistance, les amateurs de Techno et Melodic Techno ne seront pas en reste côté b2b. Il y aura tout d’abord un très alléchant HI-LO b2b Eli Brown. Oliver Heldens semble particulièrement friand de l’exercice, l’an dernier il avait en effet déjà proposé deux performances du type, en jouant avec Tchami en mainstage, mais aussi un mémorable HI-LO b2b Testpilot, le side project de deadmau5. Enfin, de notre côté on a déjà coché le Massano b2b Chris Avantgarde et le Joris Voorn b2b Kölsch, et on vous conseille de faire de même !

Un éventail de genres représentés très large

L’un des défauts de la programmation de l’Ultra Miami pendant longtemps, c’était l’absence de Hardstyle. Ce point est gommé depuis quelques années maintenant. Le genre sera d’ailleurs une nouvelle fois représenté cette année par Dirty Workz, le label de Coone. Avec le retour sur le devant de la scène de la Drum’n’bass ces derniers mois, on note avec plaisir la représentation du genre parmi les headliners du festival avec Chase & Status.

House, Tech House, Dubstep, Trance, Techno, Drum’n’bass, Melodic Techno, Hardstyle, Deep, Bass House… C’est simple il y en a quasi pour tous les goûts et avec des artistes vraiment talentueux dans chaque genre. Dont certains qu’on n’a malheureusement pas l’habitude de voir souvent en Europe. Amateurs de House, on vous conseille particulièrement Honey Luv et LP Giobbi. Plutôt Trance ? Foncez vers Andrew Bayer et Laura Van Dam.

De vraies belles têtes d’affiche

Mais ce qui attire la majorité des festivaliers, c’est évidemment avant tout les plus gros noms. Et de ce côté-là, le festival a réussi un très très gros coup cette année en faisant revenir Calvin Harris à Bayfront Park pour la première fois depuis de nombreuses années. Il se fait en effet assez rare en festival, même aux US où il a l’habitude de se produire quasi exclusivement en club à Las Vegas. Si on peut regretter l’absence d’un Alesso qui nous avait régalés avec l’un des meilleurs sets l’an dernier, la majorité des autres très gros noms habituels sont là, de David Guetta à Tiësto, en passant par Martin Garrix, Eric Prydz, Hardwell ou Afrojack.

Mais les têtes d’affiche ont réussi également à se renouveler avec de très jolis noms bien dans l’air du temps. On pense en particulier à Peggy Gou qui se produira pour la première fois au festival. Quoi de plus normal après le carton de son titre « Nanana » l’été dernier. Excision ramènera une bosse grosse dose de dubstep au milieu des headliners, et, on l’espère, ses visuels délirants avec lui. Côté « hôtes » de scènes, Seven Lions et Nora En Pure auront les honneurs d’assurer la programmation de leurs propres stages avec Ophelia & Purified.

Pour revivre l’édition 2023 à travers l’excellent aftermovie façon GTA, c’est juste en-dessous. Enfin, sachez que si vous hésitiez encore, les billets pour 2024 sont toujours disponibles !