ZHU émerveille la scène avec son dernier album, « Dreamland 2021 »

3 ans nous séparaient du dernier album de ZHU, « Ringos Desert ». Depuis, il n’a pas chômé, en enchaînant les sorties comme Desire, Risky Business, ou encore I Admit It en featuring avec la sensation 24KGoldn. En parallèle, Steven Sougmi remixait ses pairs (comme Mathame ou Tinashe) et travaillait également sur « Dreamland 2021 », son quatrième projet studio. 3 ans après « Ringos Desert », le bébé est né. Verdict ?

Ce qui étonne tout en ne surprenant pas chez ZHU, c’est que chaque album raconte une histoire. Dreamland 2021 ne déroge pas à la règle. « Lost It » en constitue une parfaite introduction, avec une production deep mais violente qui instaure une ambiance quelque peu inquiétante mais tease la suite de l’album. L’américain y pose sa voix en complément, et le résultat nous met immédiatement dans l’ambiance. On enchaine alors sur « Distant Lights » et ses premiers riffs de guitare qui laissent place à une rythmique House simple et ultra-efficace. La même recette se retrouve sur « Blue Dream » par ailleurs, pour un résultat similaire.

Survient alors « How Does It Feel », en collaboration avec LE vocaliste des prochaines années, à savoir : Channel Tres. Ce morceau signe la fusion de deux univers : celui housy de ZHU et celui très groove/funk du chanteur californien. Cela donne une bombe aux multiples influences. Quelle claque ! Il est limite difficile de quitter le morceau pour poursuivre l’écoute. Heureusement, ZHU convie ensuite l’une des vocalistes les plus appréciés de la scène sur « Sky Is Crying », Yuna. Les deux artistes alternent les chants sur une production Melodic House très émotionnelle, et toujours aussi planante comme elle immerge l’auditeur dans l’univers de l’interprète de « Faded ».

Vous l’aurez compris : ZHU choisit bien ses collaborations. Dreamland 2021 ne déroge aucunement à la règle. Nous retrouvons donc Arctic Lake sur « Yours », l’excellente Tinashe sur le déjà connu « ONLY », ou encore partywithray sur « Zhudio54 ». Mention spéciale à « Good4You », une production rap grâce à laquelle nous découvrons Kota The Kid, que nous ne cessons de réécouter. Cependant, même tout seul, ZHU réussit à nous émerveiller en posant sa voix en solo, comme sur le très soulful « SOCO » ou l’outro, « I Need That ».

En définitive, ZHU signe un album fidèle à sa direction artistique et très pointu en termes de qualité de production. Il émerveille la scène par sa régularité à ce niveau. Chacune de ses sorties est un événement, et encore une fois … Dreamland 2021 ne fait pas exception. On pestera contre la durée de l’album : 12 titres, 45 mn, c’est correct, mais un peu court. Mais on chipote, car nous sommes déçus de devoir quitter l’univers si particulier de Steven Sougmi. Peut-être qu’une version Deluxe arrivera bientôt apporter ces 15 dernières minutes qui manquent, à notre sens. En attendant, Dreamland 2021 constitue un projet abouti, cohérent, qui s’insère avec brio dans la discographie de ZHU, et qu’on réécoute sans modération.

Mino
Grooves endiablés et douceur mélodique rythment mes journées. Je passe également des disques avec l'équipe après les 39h.