Sama Abdulhadi libérée, mais sous enquête pour ‘profanation d’un monument sacré’

La figure emblématique de la Techno issue du monde arabe, Sama Abdulhadi, avait été arrêtée di décembre par les autorités palestiniennes pour avoir enregistré un live Techno au Maqam Nabi Musa, dans le gouvernorat de Jéricho de Palestine. Alors qu’elle était en train d’enregistrer un DJ set, le groupe technique et l’artiste ont été attaqués par une bande d’individus avant d’être la cible d’un déchaînement de haine sur les réseaux sociaux. S’en est suivi son arrestation, justifiée par « le désordre public » et surtout pour la profanation d’un monument sacré, pour avoir diffusé de la musique dans l’enceinte du monument.

Motif judiciaire de l’arrestation : « La musique Techno n’est pas compatible avec l’héritage palestinien ». Victime de l’obscurantisme religieux de son pays, la DJ avait vu sa détention prolongée de 15 jours supplémentaires. Pourtant, le Ministre du Tourisme palestinien avait donné l’autorisation pour cet événement. Suite à cette tragique nouvelle, le monde de la Techno s’était mobilisé sur Twitter, et nous encourageait à signer une pétition Change.org afin de réclamer mondialement son acquittement. De Adam Beyer à Ida Engberg, de Amelie Lens à Coyu, la pétition avait été massivement partagée.

Ce matin, l’on apprend que Sama a été relâchée sous caution mais est maintenant sous le coup d’une enquête pour « profanation d’un monument sacré » et risque 2 ans d’emprisonnement. Le combat pour sa relaxe commence.