Release : What So Not – Divide & Conquer EP [OWSLA]

What So Not refait parler de lui ! En effet, Emoh a vu sa productivité exploser depuis qu’il tient les rennes de son projet What So Not seul. Et malgré l’absence de Flume, la qualité est de mise, comme il nous l’a prouvé sur ces différentes récentes sorties, par exemple son remix d’Innerbloom de Rüfüs. Voyons si nous retrouvons cette qualité dans son tout dernier EP.

Divide & Conquer

Etonnamment, le morceau titre de l’EP est de loin celui qui le représente le moins. Comme nous l’avions dit dans l’article que nous lui avions consacré, Emoh revient ici aux bangers froids et trippés des débuts du groupe. Le morceau est une vraie bombe atomique et parviendra à ambiancer lourdement tout public.

Severance (Interlude)

L’Australien place étrangement son interlude dès le deuxième morceau de l’album. Mais il le fait bien, en nous proposant une superbe balade au piano agrémentée de différents sons ambiants et de samples de voix découpés. Cependant, cette interlude se finit très brusquement, et n’est pas faite pour que la transition soit fluide avec le morceau suivant. Bizarre.

What So Not & Ganz – Lone Ft JOY.

Ce titre, sorti il y a cinq mois, a déjà acquis une certaine renommée, avec plus d’un million d’écoutes sur SoundCloud et une floppée de remixes non-officiels parfois intéressants et parfois passables. Cette collaboration est exactement ce qu’elle est censée être; un alliage entre le future bass parfait du hollandais Ganz, pionnier de ce genre, et les mélodies, sons et gimmicks de What So Not. Rien à redire, le résultat donne des frissons.

What So Not & George Maple – Buried (featuring Rome Fortune)

Cette track avec sa collaboratrice préférée est la track de l’album la moins taillée pour les sets, mais plus pour une écoute chez soi dans le calme. Emoh nous pond une instru rap dans son style, sur laquelle Rome Fortune pose son flow et George Maple sa voix. Un drop très profond et atypique surgit néanmoins pour nous faire coucou dans la dernière partie du morceau. L’ensemble est ultra-planant et nous montre la diversité de What So Not.

Montreal (feat. Kimbra)

Pour ce morceau, Emoh s’est directement inspiré de son ex-partenaire Flume. En effet, il emprunte le même chemin que Harley sur son dernier album, avec ce type de mélodies et de drops hybrides à la fois puissants et mélancoliques, si bien que le morceau aurait pu être produit par Flume lui-même. Heureusement, il y ajoute néanmoins un contraste grâce à ses sons plus sales et sévères que nous lui connaissons.

What So Not & BURNS – Trust

Voici la vraie claque de l’EP ! Le natif de Sydney s’allie ici avec son homologue californien BURNS, actif dans une multitude de genres, que ce soit la bass house, le big room ou encore le future bass. C’est cette dernière facette du producteur-interprète qui a séduit Emoh. Ils nous concoctent ainsi un morceau hors-du-commun, sur lequel ambiance et puissance ne font plus qu’un. Car le morceau nous pose d’entrée de jeu une ambiance mélancolique magnifique, et la conserve durant ces drops aux mélodies sur-réalistes, appuyés encore par la superbe voix de l’Américain. Sans doute l’un des meilleurs morceaux future bass de 2016 !

Adieu

L’EP se termine en beauté sur cette « Adieu », adaptation du style de What So Not à la vibe hip-hop. Le résultat nous donne une instru plus qu’intéressante, très hybride et agréable à l’écoute.

Si le « Gemini EP » faisait office de garçon sage, naviguant dans ce que l’ex-duo faisait, Emoh nous lâche ici sa créativité sans se mettre de contrainte, à travers un style toujours tourné vers du lourd, beau et expérimental, mais le transmet autrement qu’uniquement grâce aux mélodies et sons. Nous nous réjouissons de voir ce que nous réserve l’avenir du projet !

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Pitt