Cap sur le sud de la France, dans la petite ville d’Apt, au cœur du Luberon ! Les champs de lavande, les massifs d’Ocre et ses villages fleuris. Quel doux plaisir que de se perdre dans les ruelles pendant la période estivale. Enfin, nous on est surtout là pour l’édition 2022 de l‘Insane Festival !
La Programmation
Gros programme aussi riche que varié, de quoi satisfaire un peu tout le monde! On retrouve donc du Orelsan, Hatik ou Suzane, puis du Apashe, Mezerg et Perturbator ou bien encore Billx, Hysta, Angerfist et consort ! On passe du coq à l’âne, il suffit de piocher pour trouver quelque chose à son gout.
Pendant 3 jours, l’Insane festival accueille plus de 35.000 personnes près du plan d’eau d’Apt!
Pour ce faire, 3 scènes, une zone chill/restauration et une grande zone bivouac. Bonus, le plan d’eau est ouvert à la baignade, de quoi barboter au soleil avant de plonger dans la foule. Première inquiétude en découvrant la proximité des 2 scènes principales laissant présager du pire quant au clash sonore. Que nenni ! Même si lors des transitions entres les artistes l’autre scène se fait entendre, elle se noie vite lorsque le show redémarre. Notez que nous étions sur place seulement le Vendredi et le Samedi!
Le lieu / Les scènes
La Mainstage fait essentiellement place aux artistes venus avec une scénographie. Suzane, Perturbator ou encore Mezerg ne sont pas là pour brancher des clefs USB. La scène Underground, qui n’en a que le nom, se focus plus sur les DJ set, à l’exception peut-être d’Hilight Tribe. La décoration est assez sommaire sur les deux scènes, à l’image du lieu gigantesque accueillant le festival.
Bonus : une 3ème scène était disponible sur la zone bivouac, avec encore une flopée d’artistes comme Roland Cristal, Empira, ROÜGE ou encore Trym.
L’organisation
Difficile de notre côté de trouver des malus à l’organisation. Arrivés vers 21h le Vendredi à cause des bouchons, l’entrée s’est faite sans la moindre attente. Une fois sur place on a trouvé quantité de bars cashless, nécessitant rarement une attente de plus de 5 minutes pour être servis (hormis entre les sets). Côté sanitaires, on a pu lire des commentaires assez sévères, mais de notre côté rien à signaler. Quant à la nourriture, le choix était vaste, à des prix relativement corrects en fonction des stands. On tient à souligner la bienveillance du staff du festival, aussi bien à l’arrivée que pendant le weekend. Une équipe tournant distribuant gratuitement des couvercles pour protéger les verres, des bouchons pour les oreilles etc… On notera tout de même qu’il était parfois difficile de respirer, tant le volume de poussière soulevée était important, de quoi remettre les masques à la mode.
L’ambiance
Belle ambiance sur les 2 jours, un public éclectique, vraiment là pour se donner tout le weekend. On y a croisé des très jeunes, comme des beaucoup plus vieux, dans des tenues parfois extravagantes.
Les Sets
Dès l’entrée nous nous sommes dirigés vers la scène bivouac pour le set de Expulze et Narfos. Très franchement, difficile de faire mieux en commençant par un tel set. Un enchainement de missiles hardstyle toujours plus débiles et un final uptempo qui nous aura fait presque autant trembler qu’un Michael J Fox sous Red Bull, un vrai régal!
Sur la scène Undeground, D-Sturb s’est fendu d’un set très mainstream et a eu du mal à conquérir un public semblant n’attendre que la violence d’Angerfist. Act Of Rage a réussi à chauffer la foule comme il faut pour l’arrivée de son collègue hollandais, qui a enchainé avec un set impeccable.
Bon nombre de festivaliers se sont également dirigés vers les set de Boris Brejcha et Nina Kraviz. On ne va pas vous le cacher, on a quelque peu zappé ces sets, préférant la violence venue des Pays-Bas.
On a entamé le samedi avec Panda Dub, fidèle à lui-même, toujours aussi généreux avec son public. Il quittera la scène sur un problème technique, avec un public tout sourire. Ce sont ensuite les légendes d’Hilight Tribe qui ont prit le relais. Comme souvent, une prestation live impressionnante et efficace qui a rameuté tout le public du festival, délaissant quelque peu la pauvre Suzane sur la Mainstage.
Mezerg s’est donné corps et âme face à des festivaliers médusés, clairement un des moments forts du weekend. Autres performances notables, celle de Perturbator et sa scénographie diabolique, mais aussi la française Hysta qui a livré un set terriblement efficace. Nous avons ensuite fait nos adieux au festival sur le set de Sefa, qu’on attendait peut-être moins mainstream.
Conclusion
Pas de doutes pour nous, il est fort probable qu’on retente l’aventure Insane l’an prochain. Avec un lieu idéal, des tarifs accessibles et une programmation très variée, vous y trouverez facilement votre compte. De quoi découvrir le Sud de la France sous un autre angle que les plages envahies de touristes.
Ou comment mettre de la poudre (dans le cas présent de la poussière) aux yeux des gens. Si vous étés très juste sur les artistes et leurs performances, permettez moi de remettre les choses au clair quant à l’organisation.
Pour commencer, vous êtes rentrez facilement… Bien chanceux vous avez été. Pour notre part nous avons fait presque 2h de queue en plein soleil par 37°C, pas la moindre zone d’ombre prévu par l’orga.
Effectivement il n’y a rien à dire pour les toilettes DANS le festival. Dans le bivouac en revanche on comptait seulement 4 urinoirs féminins pour des milliers de femmes présentes (qui est l’incompétent à avoir valider ça ?), et aucune toilette sèche.
Pour les prix des stands de nourriture vous pourriez écrire le « selon les stands » en gras, parce que 13 € le burger de taille cheeseburger McDo j’appelle ça du vol. Mais il est vrai que le kebab a 8€ bien bien garni, lui, faisait plaisir. Mais c’est le seul stand avec le stand vege à proposer des prix correctes. Les 4 ou 5 autres, c’étaient des voleurs. Et que dire des bars cashless qui proposaient des pintes de KRONENBOURG (aka bière_que_personne_n’aime_et_premier_premier_prix) à 6€50 bordel?! Et la pinte de blanche à 7€50 ?! En festival ?!?! Et sans parler du prix c’est quoi ce choix miteux ? Bon passons…
Parlons du coin chill, très agréable mais ridiculement minuscule comparé au nombre de personnes présentes, et c’était à peu près le seul coin d’ombre du festival, alors qu’on est en pleine canicule avec le soleil a 36°C sur la tête… Du génie.
Il y avait bien le plan d’eau accessible, mais obligation d’être de retour dans le fest avant 16h sous peine de ne pas pouvoir rerentrer.
Il y avait des douches, ce qui est très appréciable, mais qui fermaient à 21h, sachant que le son (et la transpi et la poussière qui vont avec) durait jusqu’à 4h du matin… Et pourquoi ? Pour respecter des restrictions d’eau (compréhensible évidemment, mais attendez), alors que le système de douche faisait que l’eau coulait EN CONTINUE même lorsqu’il n’y avait personne dessous. Un système de poussoir ou de robinet aurait permis d’économiser sûrement des milliers de litres sur les 3 jours, d’étendre la plage horaire d’ouverture desdites douches, et d’éviter aux festivaliers ne voulant pas se coucher avec leur couche de poussière et de transpi de devoir se décrasser difficilement aux robinets où la pression était extrêmement faible. Bon mais à la rigueur on pouvait déjà à peu près se décrasser là, ça faisait le taff.
Au bivouac, une zone chill avec un énorme barnum était annoncée pour avoir un coin d’ombre, et apparaissait même sur les plan présents dans le bivouac. On n’a jamais vu aucune zone de ce style au bivouac, c’était le cagnar et rien d’autre.
Heureusement que la plupart des gens avaient pensé à prendre des batteries portables, parce que 24€ pour recharger son téléphone, y a de quoi vous créer un second orifice rectal.
Et que dire, que dire, de la présence oppressante et constante de la gendarmerie sur le fest et jusque dans le bivouac (on a vu la tente a côté de nous se faire péter en direct, confiscation du cannabis Y COMPRIT le CBD acheté le jour même sur place au stand du festival qui en vendait + 150€/ tête. Pour rappel le CBD est totalement légal en France). Que dire de la confisquation de grinders à tabac VIDES à l’entrée du festival pendant la fouille sans possibilité de récupération par les propriétaires (aucune preuve que ces grinders servait à autre chose que pour du tabac ou des herbes de provences pour la cuisine. Et il faut savoir qu’un stand en vendait en plus de bang et autres pipes, donc ils auraient pu avoir été acheté sur place le jour même)… Que dire de la violence de la sécurité sur place, de l’amabilité très relative du personnel du stand de secours (sécurité civile) quand on a simplement demandé des couvertures de survie après la tempête du dimanche parce que toutes nos affaires et rechanges avait pris l’eau (je ne parle pas des safe zones qui elles étaient au top grâce à des bénévoles tout autant top)…
Bon et pour finir, je parlerais des grands câbles en métal fixés au sol qui tenaient les poteaux des pseudo toiles au dessus des scènes, sur lesquels il n’y avait pas le moindre cylindre de mousse, souvent même pas de rubalise, impossibles à voir avec les jeux de lumière une fois la nuit tombée, même en étant complètement sobre, qui on valut des fractures à plusieurs festivaliers, et j’en ai vu un se le prendre dans le front et saigner après. Ça frôle la mise en danger.
Donc pour conclure, il n’y a rien à redire sur les performances délivrées par les artistes qui étaient incroyables et de styles très variées ce qui était super appréciable !!!
Mais l’organisation… Je ne dirais pas que c’était un scandale, parce qu’il y a toujours pire, mais ça relevait de l’amateurisme, c’était bâclé, c’était du vol, c’était n’importe quoi.
Désolé Guttapen, mais il fallait remettre les choses au clair pour que les gens aient une vue globale sur l’organisation.
Hello Bernardo, beaucoup sur la patate, ça a du être un peu rude pour vous!
Néanmoins, on parle de comment on a vécu le festival, c’est assez subjectif, même en essayant de couvrir le plus d’endroits possibles.
Alors oui, nous n’étions pas au bivouac, la nourriture on s’est vautrés sur les parts de pizza à 3.50€ qui étaient assez généreuses. La bière, 6.50€ la pinte en festival, ça ne nous choque pas (elle etait à 9€ au Kappa Festival).
Tu montres aussi des points qui sont effectivement des manquements assez tristes, ta colère est compréhensible, je pense que ce serait pas mal d’écrire aux orgas pour le coup, le message passera mieux qu’en commentaire ici.