Album : Deorro sort son premier album studio

A 25 ans, Erick Orrosquieta aka Deorro est un artiste complet : superstar en Amérique latine, artiste très respecté en Europe suite à ses multiples cartons, et fondateur du label Panda FunkDeorro séduit par ses productions d’une qualité toujours irréprochable et impressionne par sa capacité à briller dans de multiples styles musicaux.

L’album qu’il a choisi de proposer est exactement le reflet de cette identité polymorphe. L’album contient officiellement 24 titres soit 2 fois plus qu’un album classique, mais comme on peut s’en douter, le nombre de véritables titres (complet) tombe à 12. Les autres sont des interludes assurant les transitions entre les différents univers de chaque track. Deorro voulait proposer un voyage initiatique qui nous transporte dans différentes couleurs de sa palette incroyable, le tout en une écoute continue de bout en bout.

Dans cet album, on peut entendre de la big room, du Hardstyle, de l’Electro Swing, du Melbourne Bounce, de la Future House, de la Soul, du Gospel, du Latino ou encore de la Pop Urbaine. Et chaque titre, qui représente un des styles, impressionne par sa singularité et sa qualité. C’est tout simplement bluffant.

Evidemment tout un chacun n’apprécie pas tous les styles et certains titres pourront paraître un peu violent ou à l’encontre des goûts profonds de chacun. Mais quelle belle initiative de la part de Deorro de proposer de s’ouvrir à tous les styles à la suite afin que chacun puisse se faire sa propre idée. Quel meilleur moyen de s’ouvrir l’esprit, de développer sa culture et aussi, pourquoi pas, d’avoir le coup de cœur pour un style qu’on osait pas écouter jusque là.

Vous l’aurez compris, on a adoré cet album qui fait partie des meilleurs qui soit sorti sur la scène électro depuis 2 ans. Deorro ne s’est pas contenté de réunir ses principaux singles déjà sortis ou de proposer une tracklist vide de sens, il a mis 3 années pour concevoir un voyage qui peut s’écouter de bout en bout sans aucune interruption.

Du coté des points négatifs, on notera quand même le grand écart parfois violent entre les différents titres qui va être interprété comme un manque de cohérence total dans l’album et en rebuter certains. On regrettera également que Deorro n’ai pas profité de cette superbe idée de proposer un album en forme d’oeuvre globale pour proposer une véritable histoire en tant que trame de fond et fil conducteur, comme on peut par exemple le retrouver sur l’album Discovery des Daft Punk. Au final les interludes ne servent qu’à faire des transitions, certes très classes, entre les titres et auraient pu servir à raconter une histoire qui aurait donné encore plus de corps à cet album déjà très complet.

Dans un récente interview accordée au site 1001tracklist, il a annoncé vouloir préparé un nouvel album davantage axé sur son côté Latino, un album qui sera très différent mais, il l’assure, conservera l’identité de Deorro. Laquelle déjà ?

Black Belt