Récap : Kygo au Zénith de Paris pour son ‘Kids In Love’ Tour

Paris, c’est là où tout a commencé pour Kygo il y a 4 ans maintenant. Le norvégien y réalisait le tout premier show de sa carrière à La Machine du Moulin Rouge. Comme il vous l’expliquera très bientôt dans une interview qu’on a eu la chance de tourner avec lui, ça reste un souvenir inoubliable. Paris c’est aussi là qu’il s’était rendu il y a un peu moins de deux ans, pour un premier show au Zénith pour la promotion de son premier album ‘Cloud Nine’ (notre récap est toujours disponible ici). Paris, et ce n’est pas un hasard, c’est aussi la seule ville qui avait droit à deux dates d’affilée pour son ‘Kids In Love’ tour. Après avoir fait l’impasse sur la date du 14 Février pour cause de match Saint-Valentin, nous étions au Zénith hier pour apprécier le nouveau show de Kygo. Et bien quelle claque…

La salle / la scène

Première performance pour Kygo : réussir à remplir deux Zénith d’affilée. Avec ses 6000 spectacteurs de capacité, la scène du nord de Paris est l’une des plus importantes de la capitale. Pour l’occasion, la salle s’était mise dans une configuration assez surprenante et inhabituelle puisque la scène avançait largement plus que d’habitude, occupant une bonne part de la fosse. Ça annonce la couleur : la production va être d’envergure !

Et clairement de très très beaux moyens ont été mis dans le show visuel. Deux croix géantes au sol et au plafond façon Martin Garrix, Kygo étant perché entre les deux sur un cube géant entouré d’écrans LED, avec encore un énorme écran en fond de scène, diffusant tout le long du show des visuels absolument SPLEN DIDES. Mon mini reproche fait à son dernier Zénith est oublié pour le coup. Les écrans étaient également l’occasion d’admirer la dextérité des doigts de l’artiste sur les touches de ses claviers. Sur son cube, Kygo disposait d’un impressionnant set up live entre claviers, launchpad et batterie électronique. Il lui arrivait également régulièrement pendant le show de descendre de scène pour jouer sur un piano à queue avec un mini orchestre au violon, le piano s’élevant lui aussi dans les airs. Tout le long de cette scène , canons à CO2 et confettis, mini feux d’artifices, tout y était. Comme lors de son précédent show, le petit plus indéniable était ces bracelets lumineux brandés ‘Kids In Love’ distribués à l’entrée du concert. Ces bracelets étaient contrôlés à distance et s’allumaient régulièrement pendant l’évènement au rythme de la musique, tout en changeant de couleur en harmonie avec la scène, pour un effet saisissant renforçant l’immersion.

Un travail une nouvelle fois époustouflant sur la scènographie, félicitations aux équipes techniques du norvégien !

Le public / l’ambiance

Un public représentatif d’un artiste au succès commercial assez large au final. De la jeune fille en fleur au quinquagénaire bien tassé, même si le spectre était large on restait quand même globalement sur une moyenne d’âge assez jeune avec une petite touche internationale. Là où j’avais l’impression d’un public manquant de ferveur il y a deux ans, c’était par contre tout le contraire cette fois. Tout au long de la soirée, après un début timide sur le warm up de Gryffin, la tension n’est pas redescendue. Un public qui connaissait de façon impressionnante sur le bout des doigts la majorité des paroles des titres de Kygo, qui dansait une bonne partie du temps, criait et applaudissait à chaque fin de titre. Une constance dans la joie et la fête très appréciée !

Les sets

Quand une soirée commence par une aussi belle prestation live, on sait qu’elle va être inoubliable. Comme précisé par le jeune artiste, cette première partie du show de Kygo fût la première performance de l’américain sur le territoire français et donc sur Paris. Il est vrai que l’on attendait particulièrement (et depuis maintenant quelques années maintenant) sa venu een France après nous avoir fait rêver via bon nombre de remixes tous aussi incroyables les uns que les autres. Et bien pour cette première date Gryffin nous aura montré qu’il est un véritable musicien à part entière. Un artiste comme l’on trouve assez rarement dans le milieu de la musique électronique. On était bluffés de voir le nord américain alterner entre piano, synthé, guitare électrique mais aussi acoustique sur chacun des morceaux joués. Jonglant entre ses remix de ‘Clearest Blue’, ‘Youth’, ‘Feel It Still’ ou encore ‘First Time’ mais aussi ses releases solo comme ‘Whole Heart’, ‘Heading Home’, ‘Nobady Compares To You’ et un final magnifique sur sa collaboration avec Illenium ‘Feel Good’, Gryffin nous aura délivré un live d’une beauté à couper le souffle. Même si le show visuel était évidemment beaucoup plus restreint que pour Kygo, l’énergie ainsi que l’assurance dégagées sur scène nous prouvent qu’il a déjà tout d’un grand et qu’il n’est maintenant plus qu’une question de temps avant de le voir tout en haut des plus gros line up de festivals mondiaux.

C’était ensuite enfin le tour de LA star de la soirée, le roi des plate formes de streaming musical, celui qui enchaine tube sur tube depuis le succès planétaire de ‘Firestone’, Kygo. Arrivé sobrement sur les premières notes de piano annonciatrices de ‘Never Let You Go’, titre avec John Newman ouvrant son dernier album, son introduction était accompagnée sobrement du visuel de son logo sur son cube. Tout comme son dernier show au Zénith de Paris, il a su par la suite proposer une alternance parfaite entre titres de son dernier album et ses anciens titres, en particulier ses premiers remixes qui ont fait son succès. Quel bonheur de se replonger dans ces pépites que sont ses remixes de ‘Miami 82’, ‘Sexual Healing’, ‘Cut Your Teeth’, ‘Midnight’ en B2B avec Gryffin sur scène et surtout le splendide ‘I See Fire’ d’Ed Sheeran et sa mélodie angélique… Ce qui a renforcé le spectacle de la soirée, en plus du show visuel et de la prestation live de Kygo, c’est l’apparition sur scène d’un nombre important de chanteurs, de son dernier album comme Jason Walker, Jhart ou Bonnie McKee, à son album précédent avec notamment les apparitions des chanteurs de ses deux plus gros tubes Parson James et Conrad Sewell pour ‘Stole The Show’ et ‘Firestone’. Ses tubes les plus récents ont évidemment également fait raisonner le Zénith avec ‘First Time’ et ‘It Ain’t Me. Si quasiment tout ‘Kids In Love’ est passé, on a eu également droit au meilleur de ‘Cloud Nine’ avec ‘Stay’, ‘Carry Me’ et ‘Raging’.

Mais l’apothéose de la soirée a une nouvelle fois été atteint en fin de show avec ‘Firestone’ en version acoustique. Kygo au piano à queue, Conrad Sewell au chant à genoux sur la plate forme s’élevant lentement, un orchestre au violon sur scène. Frissons de partout, même une nouvelle fois une petite larme (#fragilité), ce final est absolument anthologique.

Conclusion

Depuis ce fameux premier show à La Machine du Moulin Rouge, il en a parcouru du chemin le petit Kyrre Gørvell-Dahll. Seulement 26 ans et déjà deux albums à succès, de multiples hits internationaux, des records de streaming, il vient désormais de prouver définitivement qu’il est un artiste de scène accompli, un véritable musicien bien avant d’être un simple DJ. Ce serait d’ailleurs un sacré gâchis par rapport à son talent de le cantonner derrière deux platines. Un artiste qui n’hésite pas non plus à mettre les moyens pour proposer un show visuel adapté pour nous emporter dans son voyage musical. Chapeau et, encore une fois, merci Kygo.

Crédits Photos 📷 S. Camelot

Bulbi x Ruben