Recap : Les Nuits Électro 2017

Suite au succès des deux précédentes éditions et en particulier celle de 2016, les Fourchettes Soniques avaient bien évidemment reconduit l’événement tout en changeant un peu le format. L’année dernière, le vendredi était consacré à des styles un peu plus underground tandis que cette année, les deux soirées étaient axées sur des genres un peu plus ouverts. Revenons ensemble sur ces deux soirées qui ont totalement transformé la ville de Tours.

La salle / la scène

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Ce premier point n’est pas des moindres, puisque l’on a pu noter des changements par rapport à l’édition précédente et la barre a été montée d’un cran par les organisateurs. Bien plus efficace que l’an passé, la décoration était tout de même simple, des structures de forme arrondies auxquelles étaient suspendus différents jeux de lumières, un écran LED assez imposant, divers jeux de flammes et canons étaient disposés sur la scène. On sentait bien que le progrès était en marche. Seul petit bémol : mettre un écran de cette taille est une très bonne idée pour les visuels des artistes et autres, mais c’est assez moyen lorsque c’est utilisé pour diffuser les photos que postent les participants en utilisant un hashtag, cela fait plus foire qu’événement de haut niveau.

Le public / l’ambiance

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Tours n’étant pas une ville habituée à ce genre de festivités, nous ne nous attendions pas à rencontrer un public très connaisseur. Ayant pu faire ce constat l’an passé, nous avons pu voir qu’hélas, les choses n’avaient pas vraiment évolué. Un public assez jeune, souvent (très) alcoolisé et n’ayant peu ou pas de connaissances en musique électronique. Il suffisait de voir les différences de réaction de ce fameux public selon les sets proposés.

On y a découvert un public endormi lors de sets composés d’electro-house, à la différence de sets bigroom où ce dernier était totalement en furie. Mais les goûts et les couleurs restent quelque chose de personnel, l’important c’est évidemment que tout le monde passe une bonne soirée. Une ambiance en demie-teinte avec un public très réceptif aux appels des artistes.

Les sets

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Commençons par les performances du vendredi, avec un premier point fort tôt dans la soirée, le set des deux frenchies Tryde & Krytek qui avaient le privilège de passer juste avant Quentin Mosimann et qui nous ont sorti un set assez pointu et comme à leur habitude, très groovy. Ils se sont même permis de jouer un titre de Michael Jackson très bien placé, pari osé mais réussi. Une super performance de leur part malgré le fait qu’ils n’aient pas pu jouer tout ce qu’ils avaient prévu puisque leur set a dû être raccourci.

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C’est donc Quentin Mosimann qui a repris les rênes ensuite. Ce dernier a oscillé entre de la batterie, une partie de set un peu plus classique dans laquelle il a enchaîné des titres assez connus et d’autres beaucoup plus sales, un mélange comme il sait très bien le faire. On a aussi pu le voir s’amuser avec les jogs grâce à la scène inclinée sur laquelle il se trouvait, performance plutôt impressionnante. Sans oublier le très bel hommage rendu à Robert Miles. Quentin Mosimann, au rendez-vous comme à chaque fois malgré un léger soucis avec le staff de Don Diablo qui passait après lui.

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Passons donc à Don Diablo qui a joué un set plutôt classique et habituel, mélange entre de l’électro-house et de la future house, très efficace mais un peu moins au goût du public que le précédent set. Quant à nous, nous avons trouvé son passage très correct, et avons plutôt apprécié son set, surtout à la vue de ce qui nous attendait ensuite.

Effectivement, c’est le duo W&W qui a pris la relève, et nous ne dirons pas grand-chose là dessus, si ce n’est qu’ils ont fait du W&W…


Passons ensuite à la deuxième soirée, qui commençait avec un warm-up axé bigroom lorsque nous sommes arrivés, histoire de commencer comme nous avions fini la journée précédente. C’est ensuite Michael Calfan qui est arrivé sur la scène et il nous a délivré un long set surtout composé de house qui était très sympa pendant la première heure, mais une heure et demie, c’était un peu long, surtout avec un public endormi.

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Puis, celui que nous attendions le plus lors de cette soirée est arrivé, Martin Solveig, lui qui sait manier le public avec brio avait toutes les cartes en main pour à la fois réveiller le public et nous jouer un set qualitatif, et ce fût le cas. Il a enchaîné ses titres les plus connus tout en jouant ce qui est assez à la mode en ce moment, un compromis assez bon pour cet artiste toujours aussi simple et authentique.

Et pour clore la soirée et le festival, c’est Ummet Ozcan qui a pris le contrôle de la scène pour retourner cette salle devant un public conquis pour la majorité, mais ce fût pas le cas de tout le monde, bien sûr.

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Conclusions

Nous avons pu remarquer lors de cette édition, un vrai effort de la part des organisateurs, ils veulent vraiment progresser et rendre les Nuits Electro plus attrayantes d’années en années, et c’est plutôt bien parti. Il va maintenant falloir progresser sur quelques points afin de donner à ce festival une dimension encore plus grande, notamment se concentrer sur le côté artistique, proposer un line-up plus pointu afin que le public présent soit lui aussi, plus épanoui.

Quelques progrès seront aussi à faire en ce qui concerne les points techniques puisque nous avons eu le droit à quelques soucis visuels et sonores, avec des platines qui lâchent, le son qui saute ou encore le volume qui augmente. Cela dit, les choses vont dans le bon sens, bravo aux Fourchettes Soniques.

Crédits Photo : Antoine Lauret Photography, Alexy Montuelle & MIKO

Derim

Sabotage
Tiraillé entre un gout prononcé pour le Hardstyle et un amour pour la pop adolescente.