Paris La Défense Arena prête à attaquer l’Etat en justice

Année difficile pour tout le secteur de l’événementiel, on ne va pas vous rappeler une nouvelle fois pourquoi. Et ce des plus petits acteurs du milieu aux plus gros. Avec des événements fortement contraints par les mesures sanitaires, voire carrément annulés, tous les comptes des sociétés se retrouvent fortement affectés pour l’exercice. C’est notamment le cas de la Société d’exploitation de l’Arena, gestionnaire de la Paris La Défense Arena, plus grande salle de spectacle d’Europe depuis son inauguration en 2017. Malgré quelques matchs de rugby du club résident du Racing 92 en jauge très réduite ou carrément à huis-clos, l’enceinte sonne désespérément vide depuis de nombreux mois maintenant.

Toutes les annulations ont eu un impact notable sur la santé financière de la société gestionnaire de la salle du concert de DJ Snake du début d’année. Pour les deux exercices fiscaux de 2019-2020 et 2020-2021, les pertes d’exploitation cumulées sont déjà évaluées à plus de 25 millions d’euros. Mais les gestionnaires de l’enceinte comptent bien retrouver cet argent en se le faisant rembourser l’Etat, en contestant « le caractère infondé des mesures de restriction des rassemblements prises par le Premier ministre, le ministre de la Santé et le préfet des Hauts-de-Seine« .

Nous avons proposé un dispositif permettant de recevoir 15000 personnes en toute sécurité, sans que les gens se croisent. Les gens étaient assis un siège sur deux, en bataille, et ne se croisaient pas, ni en entrant ni en sortant…

Bathilde Lorenzetti, vice-présidente de la Société d’exploitation de l’Arena

En mettant en avant son dispositif, ainsi qu’un système de filtrage d’air renouvelé, la société estime ainsi avoir tout mis en place pour accueillir des spectateurs en jauge réduite en toute sécurité. L’objectif est pour l’instant de régler cela à l’amiable avec l’Etat, via un courrier envoyé par leur cabinet d’avocats. Si cela n’aboutit pas, ils seront prêts à porter l’affaire devant la justice.

Sources : Le Parisien & Le Figaro