Le Parc de l’Île des Impressionnistes de Chatou accueillait, ce 8 septembre 2018, la 2ème édition de l’Elektric Park (ex-Inox Festival), festival d’une journée lancé et soutenu par Joachim Garraud. Il s’agit d’un rendez-vous incontournable de la rentrée électro d’Île-de-France. Nous y étions ce jour. C’est l’heure du compte-rendu !
PROGRAMMATION
L’édition 2018 proposait un line-up éclectique, bien que ciblé par stage. Ainsi, la Yellow offrait de l’EDM, avec des têtes d’affiches comme Fakear, Purple Disco Machine, mais surtout l’explosif back 2 back entre Aazar et le boss de Sans Merci, Tony Romera. D’autres artistes comme Feder et Bon Entendeur, Hugel et bien entendu monsieur Joachim Garraud complétaient la programmation de la stage. La Green Stage portait un étendard techno : Popof, Catz’n’Dogz, ANNA, mais surtout Sven Väth y jouaient. La Red Stage envoyait quant à elle un mélange des genres entre Hardstyle, Psy Trance et Hardtek, avec Ace Ventura, Radical Redemption ou encore Darktek. Enfin, une Black Stage permettait aux jeunes talents français de venir montrer ce dont ils étaient capables au public de l’Elektric.
LE LIEU/LES SCÈNES
Le festival se déroulait, comme depuis son lancement en 2010, dans le beau Parc de l’Île des Impressionnistes de Chatou : rien de nouveau à ce niveau-là si on est un habitué du festival. Pour cette édition, pas de Blue Stage. Pas de mini Pool party, ni de canons à neige. Dommage! On sent que le budget a été réduit. Sans conséquence pour la programmation, gérée par Joachim Garraud en partenariat avec l’agence Allo Floride et Regarts, qui demeurait très attrayante, malgré l’absence de grosses têtes d’affiche. La disposition des scènes restait similaire aux autres éditions avec notamment la Black Stage et la Yellow Stage qui nous accueillent dès notre entrée dans le festival.
Venons-en aux stages, justement.
Chaque stage était reconnaissable par sa couleur, au moyen de petits drapeaux fanions accrochés un peu partout sur ladite stage. De manière globale, chacune des scènes disposait d’un code couleur par rapport à son nom. La Yellow Stage constitue en quelque sorte la mainstage du festival, composée comme chaque année de grands panneaux LED, canons à CO2 et jeux pyrotechniques. De jour, la scène était un peu décevante par sa simplicité. En revanche, la nuit, elle révélait son véritable potentiel, et les effets visuels étaient au rendez-vous. Nous avons senti que la Yellow Stage était la scène la plus travaillée du festival.
La Green Stage était quant à elle la plus aérée du festival, au milieu des arbres du Parc, rappelant par moments la Core de Tomorrowland, toutes proportions gardées. Le cadre permettait de profiter des sets techno/tech house debout ou assis dans l’herbe sans jamais être bousculé. Petit avantage de la scène, compte tenu de la belle météo de ce 8 septembre : ses arbres ! Quel plaisir de pouvoir se mettre à l’ombre et se poser à l’abri de la chaleur.
La Red Stage était derrière la Yellow, sur la droite, au fond du Parc. La scène s’est avérée être trop petite par rapport à l’affluence. Dommage car la communauté Hard était bien présente. La Black Stage s’articulait en une mini-scène très sommaire tout de suite à l’entrée du festival. Elle servait de showcase pour les artistes français en devenir et la future house y régnait en maîtresse.
Distance entre les stages et navigation
Rien à signaler pour la navigation au sein du festival : il était aisé de changer de scène, malgré les 20 000 festivaliers présents dans le Parc. L’endroit offrait également des espaces libres, notamment à proximité du manège, ce qui permettait aux festivaliers de se reposer, manger, ou se désaltérer.
Stands
Le festival proposait plusieurs stands, notamment de fooding et de boissons. Pour le fooding, c’était simple et efficace : burgers, pizzas, kebabs, avec des options veggie possibles. Un stand de bonbons Haribo se trouvait entre la Yellow Stage et la Green Stage, où l’on pouvait composer son sac de bonbons en toute liberté. Toujours sympa ! Les boissons étaient également classiques : bières, softs. Les tarifs pratiqués demeurent cependant assez élevés, compte tenu de la moyenne d’âge des festivaliers, et ne se trouvent donc pas à la portée de toutes les bourses. Concernant les paiements, cette année, pas de règlement en carte bancaire ou en espèces mais via le système Cashless, désormais bien implanté dans le milieu, et qui permet de régler plus rapidement aux différents stands.
L’ORGANISATION
Point essentiel d’un festival, son organisation, et pour la 2ème édition de l’Elektric Park, nous n’avons pas été déçu. Les équipes du festival connaissent l’exercice : peu d’attente observée à l’entrée du festival, aux toilettes ou encore aux différents stands. Seul bémol: les points de rechargement cashless. Les festivaliers n’avaient pas tous pré-chargé leur bracelet, et ces derniers ont parfois dû faire la queue pour pouvoir charger leur bracelet sur place. À noter que l’Elektric Park interdisait cette année l’accès aux jeux pour enfants présents dans le parc toute l’année. Bonne initiative au vu des petits incidents survenus lors des précédentes éditions….
Dernier point à améliorer également, un revêtement au sol ne serait pas du luxe vu la poussière respirée dans le festival.
LE PUBLIC/L’AMBIANCE
Le public de l’Elektric Park reste le même depuis plusieurs années, à savoir un public francilien jeune, voire très jeune (mineurs acceptés). Cela s’est vu surtout sur la Yellow Stage, scène la plus mainstream en termes de programmation musicale. La moyenne d’âge semblait plus élevée sur les scènes Green et Red, qui regroupaient des habitués du genre. Cela n’a pourtant pas empêché l’ambiance d’être au rendez-vous.
TOP 3
#3 : ANNA
La DJ brésilienne était de passage en France : après Toulouse et Nantes, c’est donc à l’Elektric Park qu’elle a posé sa techno froide et sans concession en pleine après-midi. Encore relativement peu connue, la nouvelle signature de chez Kompakt Records a livré un set très pointu, avec quelques passages d’acid techno bienvenus. Qui a dit que la techno n’était faite que pour la nuit ?
#2 : SVEN VÄTH
La légende berlinoise était de retour en France, après son set aux Plages Electroniques. Et encore une fois, quelle maestria ! Les tracks choisis correspondaient à l’ambiance de la Green Stage. Toujours sympa de voir papa Sven sourire jusqu’aux oreilles et communier avec son public en brandissant ses vinyles avant de les jouer … !
#1 : AAZAR B2B TONY ROMERA
https://twitter.com/whosaazar/status/1038825461546135554
Le B2B tant attendu de cette 2ème édition, qui faisait office de closing act du festival, réunissait le chef Aazar et le boucher Tony Romera pour un set délicieux de bass house et de sons bien gras. La performance était également dotée d’une scénographie très travaillée qui correspondait au délire proposé par les deux frenchies. Ces derniers ont mis le feu à l’Île des Impressionnistes ! Mention spéciale au closing sur Da Vinci, avec l’apparition de Keeld, pour former Bellecour le temps du dernier track.
CONCLUSION
Que dire de l’Elektric Park ? On pourra avancer que la line-up peut sembler de plus en plus délaissée, sans gros headliner. Il convient néanmoins de ne pas négliger l’aspect financier du festival : quand on a seulement “800 000 euros de budget pour tout le festival”, il paraît difficile de ne faire venir que des Top DJs. On aurait tout de même apprécié la présence d’un ou plusieurs headliners.
Joachim Garraud, Allo Floride et Regarts ont néanmoins su nous offrir une programmation étonnante mais intéressante, avec certaines pointures ou figures montantes de la scène électronique. Ce n’est pas tous les jours qu’un festival propose Purple Disco Machine à côté de Bon Entendeur et de Catz’n’Dogz. Bon point à noter : la Yellow Stage avait une programmation essentiellement composée de DJs français. Cocorico !
Pour les marathoniens des festivals, l’Elektric Park ne constitue peut-être plus une référence mais reste tout de même l’occasion de passer un bon moment entre amis avant de reprendre le chemin de l’école ou du travail !
Bonne rentrée à tous
Amine X Thomas
Et Martin jensen dj français ?
Bonjour. Martin Jensen est Danois c’est pourquoi nous avons écrit « la Yellow Stage avait une programmation essentiellement composée de DJs français » et non « uniquement composée de DJs Français ». A bientôt. TP