CIAO A TUTTI ! L’équipe Guettapen s’est rendue en terres piémontaises, et plus précisément à Turin, afin d’assister au Kappa FuturFestival. Récemment élu 7e meilleur festival du monde, il s’agit d’un événement que nous voulions tester depuis longtemps. Les programmations toujours très éclectiques ainsi que la localisation participent également à notre décision. Après un gros week-end, voici nos impressions !
Un lieu d’exception
Le KFF se déroule au Parco Dora, une friche post-industrielle à Turin, facilement accessible en transports, en voiture ou même en trottinette électrique. Pour rappel, le Piémont est le berceau de l’activité industrielle italienne, et Turin est le fief même de la marque automobile FIAT. Le lieu est unique en son genre et confère un cachet quelque peu Mad Max/steampunk à l’événement. Deux scènes, la MainStage ainsi que la Voyager, se dressent entre les pylônes oranges du Parco Dora.
Parlons de la MainStage (la Futur Stage). Disons-le : elle est impressionnante, tant en termes de capacité que de longueur. Quasiment tout le temps pleine sur ses deux premiers tiers, elle avait tendance à être remplie pour certains sets attendus, à l’instar de celui des Tale of Us. L’ambiance y était en outre présente de façon permanente. Il n’était pas rare sur un drop d’entendre la MainStage rugir de plaisir.
Vous le constaterez sur les contenus postés par les DJs : on a une impression de population infinie, ce qui peut être gratifiant lorsqu’on est programmé sur cette scène !
La Voyager pourrait être qualifiée de petite sœur de la Futur. Elle reprend le design des pylônes et de la longueur, mais demeure plus petite en dimension. Elle disposait cependant d’un écran unique, permettant de diffuser des visuels. Utile, surtout qu’on sait que cette stage a accueilli le set solo d’Anyma.
Pour le reste des scènes, celles-ci s’éparpillent aux extrémités du Parc. Mention spéciale pour la Nova, avec ses panneaux LED circulaires qui ont été du plus bel effet une fois la nuit tombée. Les deux autres étaient agréablement décorées mais ne nous ont pas plus interpellés que ça.
Une programmation aux petits oignons
Le KFF dispose d’une réputation à l’international qui n’est plus à faire. Ayant gagné en crédibilité d’année en année, il réunit désormais la fine fleur de la scène House Techno. Autant les gros (Jamie Jones, Skrillex, The Blessed Madonna, Carl Cox, Kolsch, Tiesto) que les newcomers (Olive F, Fleur Shore, Clara Cuvé) étaient conviés pour cette superbe fête en terres italiennes.
Le festival met également un point d’honneur à proposer des B2B d’exception, ou dont la DA ne se retrouve pas ailleurs. On a ainsi pu assister à un set Skrillex B2B Blawan assez expérimental mais plus que qualitatif, ou à un explosif B2B entre Bonobo et DJ Tennis. Carl Cox se produisait en outre deux fois (en B2B avec ANNA ainsi que Hybrid set), et les WhoMadeWho ont également conjugué live et DJ set.
Enfin, les artistes italiens étaient présents en nombre ! On en a énuméré certains, à l’instar des boss d’Afterlife et de DJ Tennis, mais cela fait plaisir de voir qu’un pays met autant en avant son vivier. On se rend également compte de la qualité de celui-ci !
L’organisation quasi parfaite
Niveau organisation, rien à redire de particulier : le staff du KFF est rodé. Toilettes en nombre, stands alcool et nourriture un peu partout, activités et stages promotionnelles également bien représentées…
Un petit bémol existe, en notre sens : le prix des consommations. Celui-ci variait, pour les boissons, selon que l’on soit en GA ou en VIP, pour le même produit servi. Un peu inéquitable en notre sens mais c’est un modèle économique qui a fait ses preuves et qui est soutenu par la qualité de service, notamment en VIP.
Côté alimentation, disons le franchement : le prix est prohibitif. 15 euros pour un kebab frites, ce n’est tout simplement pas jouable, notamment pour les festivaliers qui essaient de respecter un certain budget. Le manger étant souvent lié au boire, la facture pouvait très très vite monter. Pour notre part, nous avons privilégié la gastronomie locale en dehors du festival.
Ce que nous avons écouté
Point de classement ici, mais nous avons pu assister à de multiples sets et performances. Nous avons été franchement attirés par les B2B d’exception ainsi que par nos petits protégés.
Nous avons trouvé le jour 1 assez inégal, malgré la présence de Skrillex et Blawan, pour lesquels nous avons assisté à une demi-heure de performance. Nous le disions plus haut : celle-ci nous a déroutés. Si nous sentions la volonté artistique des deux DJ de proposer une cohésion d’univers, nous avons cependant trouvé que les tracks de Skrillex prenaient le dessus sur celles de Blawan, beaucoup plus ambiantes.
Nous avons ensuite écouté, après le match de l’équipe de France, les sets de Anyma et Mochakk. Le premier était assez classique, tandis que le second était superbe pour un closing de Day 1. Mention spéciale à Patrick Mason qui a également ambiancé les aficionados de foot (la Solar se trouvait à côté de l’écran retransmettant les matchs) !
Le Day 2 a été, selon nous, plus équilibré : les mélodies de WhoMadeWho ont conquis le public du KFF ainsi que nos cœurs. Autre set qui nous a marqués, le B2B Bonobo – DJ Tennis, car il a couvert un spectre ultra large de la Dance Music. Les compères ont joué leurs productions, certaines des dernières sorties de leurs labels, mais aussi des gros classiques comme on aime.
On pense notamment à ce Jacques Bauer surgi de nulle part, ainsi qu’à Zdarlight de Digitalism, qui semble faire un comeback dans les sets de festival. La scénographie de la Nova se prêtait à merveille à leur performance et conférait une ambiance très intimiste au set malgré la foule qui s’y est ruée pour les écouter.
Nous nous sommes ensuite précipités sur le set de Jamie Jones à la scène Voyager, et c’était absolument fantastique. Le britannique sait où conduire son audience à chaque set et réussit à jouer entre l’underground et le mainstream, sans jamais perdre personne. Une prouesse !
Retour à la Nova pour écouter le B2B entre Skream et Seth Troxler, qui a été une véritable leçon de House/Tech House. Ces deux titans ont distribué galette sur galette, avec en point d’orgue le remix de Max Dean pour Reckless d’Azari & III, qui a donné à la scène des airs de DC-10/Circoloco.
Le Day 3 a quant à lui été marqué par les intempéries. Nous nous sommes donc réfugiés sous la MainStage pour écouter la douce disco de Purple Disco Machine. Direction Miss Monique, qui a profité de l’absence involontaire de Kevin de Vries pour prolonger son set, qui nous a bien plu, enchaînant les gros sons Melodic Techno du moment.
Nous avons ensuite pu danser sous la pluie avec Vintage Culture, qui célébrait son anniversaire le jour de son passage. Lukas Ruiz a joué un set très techno avec peu, voire pas de productions de sa part. Ce qui nous a surpris au premier abord, mais l’averse a joué un rôle primordial dans ce set, en magnifiant les lights et la scénographie. Nous sommes ensuite restés écouter quelque temps Enrico Sangiuliano avant de nous diriger vers notre closing du festival.
Des têtes d’affiche s’affrontaient : Carl Cox, Reinier Zonneveld, The Blessed Madonna, et Kolsch. Nous avons privilégié pour cette fois ce dernier, tout simplement car celui-ci mixait à la Nova, qui a été notre stage préférée du week-end. Le Danois chapeauté a délivré un set de patron. Entre l’intro sur OPA, les ID dans tous les sens, les classiques comme Grey, Rune Reilly Kolsch a démontré une maîtrise de la foule sans égal, et a régalé la stage.
Un festival à absolument découvrir
Le KFF fait partie de ces festivals à faire au moins une fois dans sa vie : l’ambiance y est dingue, le lieu unique et la programmation pointue. Tout ce qui fait, en somme, un excellent événement. Nous avons adoré notre passage à Turin. Rendez-vous l’année prochaine ? Selon la progra, pourquoi pas. Si celle-ci répond à nos envies … Andiamo !
Laissez un commentaire
Voir les commentaires