Récap : La tempête Sara Landry dévaste le Nexus de Paris

En ce vendredi 22 octobre, il fallait venir en ces lieux. Ce fût une première fois pour Guettapen, nous sommes allés au nouveau club parisien, situé dans la banlieue nord-est : le Nexus. Inauguré 6 mois avant le COVID, forcé à la fermeture pendant l’épidémie, l’établissement propose ses soirées à dominance Techno et c’est à la soirée Dystopia que nous nous sommes rendus. Initialement venus pour voir l’étoile montante de la Hard Techno américaine, Sara Landry, nous avons eu le plaisir de découvrir sur place les 3 autres DJs de la soirée et on vous raconte tout.

LE LIEU

Le Nexus, très haut de plafond, est une unique salle cubique dont les deux particularités sont les suivantes : les quatre murs sont utilisés visuellement. En effet, la vidéo de la soirée signée Femur, artiste visuel oeuvrant pour le label « Raw« , est projetée sur les quatre murs blancs grâce à de simples projecteurs. La puissance des images est à leur potentiel maximum quand les lumières et stroboscopes sont très bas en intensité, quand la salle est plongée dans le noir, renforçant alors le contraste entre l’obscurité de la salle et la luminosité des images, qui sont, rappelons-le, projetés sur des murs au lieu d’avoir 4 murs LED émettant des visuels; d’où la difficulté de bien doser l’intensité des autres sources de lumières pour profiter au fond du travail de Femur.

Enfin, le mur faisant face au booth comportant un espace plus exiguë avec un plafond de moins de 3 mètres avec les 3 murs pourvus à nouveau de 3 projecteurs et d’enceintes pour combler le manque de volume sonore dans cet espace, pour ainsi profiter de la puissance du lieu même loin de la cabine DJ. Rien à dire sur le son pendant l’intégralité de l’événement, il fut impeccable, mais à apprécier avec des protections auditives !

LE PUBLIC / L’AMBIANCE

Crédits : Narkissos

On retrouve ici un public plus énervé que notre précédente expérience au Sucre, à Lyon, au vu de la line-up, du style de musique qui franchit un degré de violence et surtout aussi par rapport à l’horaire. Au lieu d’avoir un set de 18h-01h, nous retrouvons un horaire de club habituel 00h-07h, ce qui joue surement dans la comparaison. Chacun et chacune était venu pour son artiste à la popularité quasi-similaire aux autres, bien que géographiquement éloignés.

LES DJ SETS

INCIDENT PRISM

Incident Prism est LA grosse surprise de la soirée. Son set d’ouverture fut une démonstration notable de son éventail sonore de DJ. De la Techno tribale à du 4/4 très groovy, des ambiances presque Progressive à la MRD à l’Acid, l’artiste nous a mis une claque avec ses tracks « Boldshot » et « Believe », et son set très varié en couleurs. Venu avec ses fervents supporters dès l’ouverture, il a rapidement eu du public devant lui, chose que l’on apprécie particulièrement en conditions d’opening. Ses DJs sets et ses productions sont alors à découvrir ici.

UNDER BLACK HELMET

Venu de Lituanie, Under Black Helmet est un vétéran. Il a réalisé le set le plus classique du genre de la soirée, avec une Techno à 140 BPM très plaisante et pleine de puissance. A la différence du précédent artiste, la pression de son set n’est pas descendu d’un yota, choisissant alors une atmosphère étouffante et éprouvante. Les corps n’ont pas arrêtés un instant en 2 heures avec sa Techno groovy.

SARA LANDRY

On l’attendait de pied ferme, l’américaine Sara Landry … On a pas été déçus. Depuis le temps que l’on en parlait sur Guettapen, il fallait remédier à notre absence d’expérience. Et ce fût l’estocade de la soirée ! Sara a joué la plupart de ses tracks durant ce set à 150 BPM (si si !), qui fût son tout premier gig français. L’audience a pris alors plaisir à se manger ses gros titres dans la face, à l’instar de son EP sorti sur son label Hekate avec « Peer Pressure » et « ADHD »; ses tracks sortis sur Raw (« Skate » et « Queen of the Banshees ») ainsi que « Rebirth » et une ID qui sortira prochainement sur le label parisien Possession. La deuxième heure était très intéressante car mêlant Hard Techno et Rap US, à l’image de son remix de Cardi B « WAP ». On espère la revoir très vite sur notre territoire !

ECHOES OF OCTOBER

Echoes Of October était chargé de clôturer la soirée et très belle clôture ! L’artiste allemand nous a épaté avec un set Techno Trance. Chargé en émotion, EOO a également joué pas mal de tracks vocales et des remixes de titres pop bien BIEN revisités afin de finir sur un curieux mélange de grosses patates et de sérénité. Si ces mots ont peu de sens, la sensation cette nuit-là était bien claire. Il s’agissait là du set le plus accessible de la soirée.

CONCLUSION

Heures du crime : minuit – 7h. Armes utilisées : CDJs et caisson de basses. Courbatures : multiples et variées. La caféine fût certainement notre meilleur allié pour encaisser cette masterclass proposée par le Nexus et cette soirée Dystopia. Chaque set avait son identité tout en formant une direction artistique cohérente. D’un Incident Prism très varié et dynamique à une Sara Landry déchaînée, l’expérience fût excellente, qui plus est dans cet établissement aux visuels signés Femur et au système de projection simple et efficace. On vous conseille la visite !