Notre avis sur la 18ème édition du Reperkusound

La 18ème édition du Reperkusound se tenait ce week-end de Pâques à Villeurbanne en périphérie de Lyon. Trois jours de fête où se mélangeaient des artistes internationaux et locaux à destination du grands public et des festivaliers amateurs de sonorités plus undergrounds. Guettapen était présent pour couvrir l’événement et ainsi vous faire (re)découvrir ce rendez-vous annuel incontournable de la région !

La Programmation

La programmation du festival était quasi exclusivement électronique. On y trouvait de la Techno, du Hardcore, de la Drum and Bass, de la Psy-Trance et même un peu de Rap ! Bref globalement, de l’électro au tempo souvent rapide, aux kicks puissants, le tout dans un format nuit, de 22h à 5h du matin pendant trois jours.

Du côté de la Mainstage nous retrouvions notamment Joris Delacroix, Vini Vici, Neelix, Pendulum, Hilight Tribe, Vladimir Cauchemar ou encore le duo Trinix. Les scènes secondaires ont accueilli des piliers de la Techno tels que Trym, Popof, Rebeka Warrior ou encore Paula Temple et certaines figurent emblématiques du Hardcore telles que Miss K8, Anime ou encore Hysta.

La programmation était plutôt équilibrée dans son ensemble, bien que nous ayons personnellement préféré le premier soir.

Le Lieu / les scènes

Le festival se déroulait au Double Mixte, un espace qui accueille plus de 150 événements par an, dont le Reperkusound. Le site est légèrement excentré par rapport à Lyon mais on y accède aisément en transport en commune (tramway), vélo ou taxi. De notre côté, c’est à pied que nous nous y rendions chaque soir depuis notre hôtel situé à quelques minutes seulement.

En arrivant, c’est la plus petite scène que nous découvrions : la Stage Invaders. Il s’agissait de la seule scène du festival montée de toute pièce. Trois organisateurs se sont succédés chaque soir avec leur propre programmation : Marsatac le vendredi, Phase le samedi et enfin le dimanche le collectif Parisien Eurodance qui cartonne en ce moment j’ai nommé La Darude. On apprécie que cette scène soit la première car les petites scènes en festival sont trop souvent à l’écart et parfois peu fréquentées ce qui n’était pas le cas ici. Côté scénographie, c’était assez léger : quelques « méduses » au plafond (celles du flyers) et un écran led derrière le DJ.

En contrebas, nous découvrions ensuite deux scènes de taille similaire et dans un style industriel. Dans la continuité du thème « spatiale », elles étaient baptisées Solar Stage et Moon Stage. Elles accueillaient notamment les sets Techno et Hard du festival. La première présentait des guirlandes LED au plafond sur la moitié de sa longueur et des écrans, tandis que l’autre concentrait notre attention sur la scène avec quelques éléments structurels lumineux agrémentés par des écrans également.

Enfin, après avoir gravis quelques marches, nous arrivions sur la Mainstage qui à elle seule semblait plus grande que les deux précédentes réunies. Les artistes étaient surélevés sur une scène et la scénographie était un peu plus importante : un large écran led et deux plus petits faisaient face au public. De nombreuses lumières au plafond balayaient la foule et un système de filet était présent au plafond pour retenir des ballons qui étaient lâchés à certains moments clés de la soirée. Des machines à fumée semblables à des canons à CO2 étaient installées au premier rang et quelques lasers complétaient le dispositif.

L’organisation / l’ambiance

L’entrée dans un festival peut-être parfois compliquée mais pas ici. Bien que nous ayons une entrée presse spécifique, nous avons pris le soin de passer par l’entrée générale au moins une fois et c’était très fluide. Le samedi étant complet, il fallait compter ce jour-là une petite demi-heure pour entrer contrairement aux deux autres jours.

Une fois à l’intérieur, l’organisation générale du festival était très bonne : les scènes étaient bien indiquées et de nombreux panneaux en hauteur permettaient en un clin d’œil de trouver la sortie, le bar ou les toilettes. Les bars présentaient un système de file d’attente qui permettait d’éviter d’être entassé pour attraper sa bière. Vraiment top !

Pour le paiement, ça se passait principalement sans contact, directement avec sa CB. Les tarifs proposés étaient très raisonnables : compter 6 euros pour une bière de 40cl, 8 euros une coupe de champagne, 3,5 euros pour du vin et seulement 0,5 euro pour de l’eau ce qui est très rare dans un festival. Côté nourriture, on y trouvait un large choix de food trucks avec des plats salés et sucrés.

Concernant le public, la moyenne d’âge se situait autour de 25 ans avec d’un côté des étudiants et de l’autre des jeunes (et moins jeunes !) adultes. Toutes les catégories sociales étaient représentées grâce à des tarifs attractifs tant sur les billets que les boissons et la nourriture sur place.

Enfin concernant l’ambiance, tout dépendait des scènes, tant sur le plan musical qu’architectural. La Mainstage, avec sa programmation mainstream accueillait un public joyeux, jeune et qui dansait beaucoup. La scénographie de type festival et la hauteur sous plafond contribuaient sans doute à cette atmosphère bonne enfant, tandis que les scènes secondaires Moon et Solar, plus basses de plafond, proposaient une programmation et un public plus « underground ». Chacun pouvait ainsi y trouver son compte à toute heure de la soirée.

Les sets

Nous avons pu (re)découvrir de nombreux artistes tout au long du WE. Si nous devions retenir deux acts par soir, alors nous retiendrions sans doute les Djs Sets de Trym, Vini Vici, Pendulum, Hilight Tribe, Vladimir Cauchemar et du collectif La Darude. Focus sur cette shortlist d’artistes qui nous ont fait taper du pied tout le week-end !

1er soir

Vini Vici a délivré un set digne d’une mainstage de festival. Nous avons ainsi retrouvé de nombreux classiques du duo, des remix récents aux drops Psy-Trance (Mau-P – Drugs From Amsterdam) et beaucoup de complicité avec le public. Comme souvent, un seul des deux membres était présent mais cela n’a en aucun cas perturbé la soirée. Le public était très réceptif et n’arrêtait pas de taper du pied.

Trym a lui aussi délivré un très bon set énergique. Pas de « Hey Ho » ici, mais un public connecté à l’artiste à travers une sélection musicale terriblement efficace. La salle était pleine malgré une heure de passage tardive (closing), cependant, n’est-ce pas justement à ce moment là qu’on souhaite voir un artiste Techno tel que Trym ? Sans doute ! Seul regret, l’absence de son remix du tube « Désanchanté » qu’on attendait impatiemment… à moins bien sûr que l’artiste ne l’ait joué lors de notre passage au bar ou aux toilettes (mince) !

2ème soir

Hilight Tribe sur la mainstage a littéralement mis tout le monde d’accord et pour cause : la mainstage était pleine à craquer ! Le groupe se produisait en format concert, avec donc tous les instruments sur scène ! Véritables vedettes dans leur style à travers la France, cela s’est confirmé en voyant l’ambiance dans le public ce soir-là : ça saute partout, ça chante ou fredonne les mélodies les plus connus et enfin on peut voir de nombreux sourires sur les visages ! Quel bonheur !

Puis est arrivé l’artiste que personnellement nous attendions le plus : Pendulum. Contrairement à Hilight Tribe, il s’agissait ici d’un DJ set et non d’un concert (dommage !). Mais cela n’a pas empêché la foule, moins nombreuse, de sauter partout sur les kicks Drum and Bass de l’artiste. On a ainsi pu apercevoir plusieurs Pogos durant le show. Les plus grands titres du groupe mythique ont ainsi été joués : de Tarantula à The Island en passant par Witchcraft. Un pur régal pour tous les fans du genre !

3ème soir

Nous avons démarré la soirée par la plus petite scène du festival : l’Invaders Stage. On y retrouvait alors Die Klar aux platines, l’un des fondateurs de La Darude, un collectif parisien. Leur concept ? Rassembler tout le monde, peu importe leur origine ou orientation sexuelle autour de la musique électronique et en particulier l’Eurodance, la Trance, la Techno et parfois le Hard. C’est un véritable succès à chaque fois, à tel point que le collectif tourne actuellement dans toute la France. Si vous ne connaissez pas encore, on vous conseille vivement de participer à l’une de leur soirée !

Puis nous nous sommes dirigés vers la Mainstage pour écouter Vladimir Cauchemar, l’une des têtes d’affiche du festival. L’artiste revêtu d’un masque en forme de tête de mort propose des sets atypiques qui mélangent Rap et Electro. L’artiste rassemble ainsi un large public et remplit régulièrement les salles. C’était d’ailleurs le cas et nous n’avons pas loupé une miette de son set !

Conclusion

Situé en périphérie de Lyon, le festival est très accessible tant sur le plan géographique que financier. Il permet ainsi de rassembler un large public. Ce n’est pas pour rien qu’il approche bientôt de sa 20ème édition !

Une fois sur place, on y découvre 4 scènes, toutes très proches les unes des autres. C’est d’ailleurs sans aucun doute l’un des atouts du festival en plus de son prix, d’autant plus à cette période de l’année où il fait encore assez froid la nuit et qu’il faut circuler dehors pour changer de scène !

Sur le plan musical, on aurait aimé avoir un peu plus de tête d’affiches « généralistes » bien qu’on comprenne que ça ne soit pas la cible première du festival et que les cachets des artistes obligent les organisateurs à faire des choix. Enfin on regrette la quasi-totale absence de décors sur les scènes. Dommage, notamment pour la mainstage qui aurait pu proposer une magnifique scène compte tenu de sa taille.

En conclusion, si vous aimez les sonorités électros undergrounds, que vous êtes dans la région et que les festivals vous manquent à cette période alors le Reperkusound est fait pour vous ! De notre côté, on a passé un très bon moment. On remercie chaleureusement l’équipe du Reperkusound pour leur accueil et on vous dit à l’année prochaine !