Récap : Reverze 2022, où comment sublimer quelque chose de déjà très bon

Reverze est le seul festival de hard music pouvant se vanter d’avoir eu lieu chaque année, malgré la crise du corona. Après une édition 2021 très bonne, mais qui nous aura laissé sur notre faim, l’édition 2022 ‘Time Will Tell’ est revenue mettre les pendules à l’heure (et c’est le cas de le dire). Retour sur une édition qui restera mémorable dans l’histoire de Reverze !

La programmation

Alors que l’édition 2021 avait décidé d’être sage, c’est tout l’inverse pour 2022. On pouvait bien entendu écouter du hardstyle plus euphorique au début de la soirée avec des artistes comme Psyko Punkz ou Adrenalize, mais très vite la soirée s’est envolée avec des kicks de plus en plus violents et absurdes. La Lotto Arena, théâtre de la seconde scène était tout aussi bête. Même si le début de soirée était paisible, c’était sans compter sur des artistes comme Sickmode (dont on vous reparlera) ou autres joyeusetés comme DRS qui arrivaient pour littéralement exploser le public. Une très bonne programmation encore une fois pour Reverze donc. Et une nouvelle fois, le fait d’avoir deux scènes est un ÉNORME plus !

Le lieu / Les scènes

Lieu emblématique de Reverze, le Palais des sports de Anvers (ou Sportpaleis de son vrai nom) est devenu un lieu culte pour les aficionados de musique électronique. On y retrouve tout au long de l’année plusieurs shows de même taille, type Rampage ou encore le show de Dimitri Vegas & Like Mike. La force de Reverze comme indiqué plus haut, est de pouvoir compter aussi sur l’extension la fameuse Lotto Arena. Cette dernière toujours aussi bien sonorisée avait la particularité de ne pas changer vraiment de décors avec les fameux triangles. Cette année, c’était différent et c’était très bien ! Finie la disposition en triangle, place aux rectangles et aux écrans LED derrière la scène. Le tout était très correct et apportait un vrai plus au show explosif !

Revenons au Sportpaleis et à sa scène principale. Si le petit bémol de l’année dernière, c’était bien cette salle, force est de constater que c’est tout l’inverse cette année. Le show était juste impressionnant et il y avait des lights absolument partout ! La scène était entourée de panneaux LED un peu partout qui formaient un arc de cercle avec en son centre le DJ booth. Tout autour et au-dessus ? Encore de la LED. Mais le plus impressionnant peut être, c’était ces énormes structures attachées au-dessus du public au nombre de 6.

Outre les différentes lyres, c’était aussi l’occasion de voir des panneaux LED sortir de leur centre avec cette sensation de voir des lumières ‘voler’ au centre de la scène. Mais ce n’est pas tout. La cerise sur le gâteau, c’était très certainement cette énorme horloge. Apparue pour le set de Brennan heart et le show tout autour de l’anthem, cette énorme horloge fixée à un rail bougeait au-dessus du public. On agrémente le tout de pyro qui sortait de cette dernière, des structures au-dessus du public, et bien entendu de la scène, et vous avez là l’un des meilleurs shows indoor que l’on ait vu !

L’organisation

Cette année pour l’une des premières fois depuis la crise du Corona, aucun pass vaccinal ou test PCR n’était demandé à l’entrée. C’était donc ‘comme à l’ancienne’ et ça fait vraiment du bien après ses deux années ! Encore une fois, pas mal d’attente pour les gens arrivés à 20h à l’entrée, mais une fois ce flux passé, l’entrée se faisait en une dizaine de minutes maximum. Pour les tokens, l’attente était là aussi plus ou moins longue par rapport au stand où vous étiez.

Forcément, les stands à l’entrée étaient plein alors que ceux présents tout au long des scènes étaient plus ou moins vides. Même chose pour les bars. Si vous vouliez éviter la queue, c’était totalement possible, l’événement regorgeait de bars un peu partout. Cette fois, place à une carte rechargeable en euros, finis les tickets en guise de tokens. Les prix étaient abordables, comptez 6,5€ une pinte par exemple. Les boissons un peu plus fortes étaient par contre assez chère, jusqu’à 13,5€ le verre de hard. L’éco token était présent une fois de plus cette année.

Pour rappel, c’est un jeton que l’on échange à son premier verre. On ramène le verre à la fin de notre boisson et on évite de devoir repayer un euro de plus pour éviter les montagnes de déchets. Pourquoi pas, mais comme les verres sont encore en plastique, on est un peu partagé. Des éco-cups auraient été un vrai plus, comme le font pas mal de festival maintenant !

L’ambiance

S’il y a bien une chose qu’on ne peut enlever à un événement de Hard Music, c’est bien son ambiance ! Fidèle à elle-même, l’ambiance était une nouvelle fois survoltée ! La grande majorité du public savait pourquoi il venait, et connaissait parfaitement son sujet. Les gens chantaient à tue-tête les hymnes joués par les différents artistes et fredonnaient les différentes mélodies. Bien que Reverze soit accessible à partir de 16 ans, on a moins ressenti cette ambiance ‘jeune’ par rapport aux autres années. Coup de chance ou musique moins intéressantes pour les jeunes ?

Les sets

Brennan Heart


Pour nous, c’était LE set où il fallait être à cette édition 2022 ! Si Brennan était considéré fut un temps comme le papa du Hardstyle au même titre que Headhunterz, il est vrai qu’il est moins populaire maintenant où la Raw et les kicks dévastateurs sont de plus en plus présents. Avec une entrée parfaite sur l’anthem du festival avec ‘Time Will Tell’, la suite du set nous a captivé à tous les instants. Son remix de ‘Freed From Desire’ par Gala a su faire chanter en cœur tout le Sportpaleis.

Les classiques comme ‘Imaginary’ ou encore ‘Fight For Something’ ont fait très plaisir à entendre. On notera le coup de cœur de la soirée, cet hommage à Myst désormais retiré du monde la Hard Music avec ‘Before You Go’ et l’incroyable ‘Walk With King’, des frissons. Gros moment aussi avec son édit de ‘Wake Up’ tout simplement incroyable et qui aura fait bouger absolument tout le monde. Un set maîtrisé de bout en bout.

Sickmode

SIckmode avait un problème à cette édition. Le mot ‘break’ n’existait pas vraiment, au contraire du mot ‘drop’. Amateur de cartouches, Sickmode était le set de la violence ce soir là. Avec une Lotto Arena pleine et absolument conquise, Sickmode a tapé très fort. Avec des titres comme ‘Too Hot’, ‘Too cold’ ou encore ‘Shake It’, l’ancienne moitié de Malice a détruit la scène !

Act Of Rage

Si vous cherchiez un set calme et euphorique, Act Of Rage était là (non). Le plus français des Hollandais a tout simplement retourné le Sportpaleis et ses survivants. Même si on commence à connaître les principaux titres qu’il joue, c’est toujours un énorme plaisir d’entendre ‘Raveline’ ou ‘Till Sunrine’ et son remix. L’anthem de Qapital (qui arrive très vite) est toujours absolument dantesque et nous prouve que c’est l’un des meilleurs anthems récents de Hard Music. Et si vous pensiez survivre à tout ça, la collab avec N-Vitral ‘The Next Level’ était là pour vous achever. Quelle track sur un système son pareil ! Et comme si ce n’était pas assez, on retrouve là désormais culte ‘Kicks Van Staal’ avec un énième édit totalement délirant ! Une boucherie qu’on a hâte de retrouver !

Conclusion

Quelle nuit nous avons passé ! De nos (déjà) 4 Reverze de fait, cette édition était très certainement la meilleure. Le système son était ultra puissant et réglé aux petits oignons, le lightshow était sublime et les sets n’en parlons pas. C’est simple, on ne s’est jamais ennuyé. Si on devait chercher la petite bête, c’est peut-être le prix de la soirée, 75€ frais inclus qui peut faire mal, mais c’est pardonné à la vue de la qualité proposée. Bass Event nous prouve une nouvelle fois qu’ils jouent dans la cour des grands et qu’ils n’ont rien à envier à un Qlimax par exemple. Les événements sont souvent comparés et Reverze prend même de l’avance maintenant. L’édition 2022 a su faire grandir Reverze une nouvelle fois, et on a déjà hâte d’être au 04 mars 2023, date de la prochaine édition. Un grand bravo aux organisateurs !