Diplo sort un album éponyme dédié à la House

De retour en grande pompe avec son « premier vrai album depuis Florida » (sorti en 2004), Diplo marque une étape majeure de sa carrière avec la sortie ce vendredi de son album éponyme « Diplo ». Une telle dénomination n’est pas sans ironie tant la diversité des ses inspirations stylistiques aux cours des deux dernières décennies ont conduit le caméléon américain à produire une discographie dont on saurait difficilement dire quelle partie fait le plus pleinement corps avec l’artiste.

C’est donc à différents registres House Music que le premier opus electronic solo du floridien en près de 18 ans sera consacré, dans la lignée du lancement de son label Higher Ground.

« J’étais assis sur un tas de titres produits pendant la pandémie. C’est difficile de faire un album constructif quand il s’agit de dance music. Quelques personnes l’ont fait – des classiques comme Random Access Memories et Homework de Daft Punk. Je fais de la Dance et de la House depuis cinq ou six ans, et j’ai voulu sortir un disque qui reflète cela et le donner aux gens sous forme de package en les laissant vibrer avec. Le monde s’est à nouveau ouvert; Je serai en tournée cet été. J’ai l’impression que c’est l’album que je veux sortir. »

Diplo à Inputmag

Après avoir collaboré avec Beyonce, The Weeknd, Madonna, Bad Bunny ou lancé des projets tels que Major Lazer, Jack Ü, LSD et Silk City lui ayant valu une dizaine de nominations aux grammys, Diplo continue de témoigner d’un besoin vital de collaboration pour s’exprimer, s’offrant sur l’album les nombreux services de collaborateurs faisant rencontrer des vocalistes de haute volée tels que Aluna, Elderbrook, Leon Bridges, RY X ou Kareen Lomax et la fine fleur de la scène underground représentée Damian Lazarus, Andhim, Seth Troxler et WhoMadeWho, sans oublier plusieurs coproducteurs à l’image Nitti Gritti ou Maximilian Jaeger.

En 14 titres, Diplo jongle entre la Piano House londonienne aux côtés de Paul Woolford, la Tech House efficace de son hit « On My Mind » avec les Sidepiece, les sonorités Melodic, Afro et Organic apportées par Andhim, WhoMadeWho, Damian Lazarus et Seth Troxler dans un registre plus axé Burning Man, ou encore une initiative breakbeat assez maladroitement déclinée en tentative de crossover en compagnie de TSHA.

On ne retiendra pas non plus la peu inspirée « Humble » dans un registre mixant Bass House et Rap, trop proche de ce qu’avait pu faire Tchami avec Gunna et surtout assez déconnectée de la vibe directrice de l’album, tout le contraire de la succulente « Right 2 Left » produite avec le très bon Melé.

Disponible chez Higher Ground