Récap : Retour sur le Day 1 de l’Electrobeach Music Festival 2019

Ça y est le moment le plus attendu de la scène électronique française chaque année est arrivé, l’Electrobeach Music Festival 2019 a officiellement démarré hier ! Toujours aux abords du Lydia au Barcarès près de Perpignan, le festival revient cette année pour une onzième édition. Depuis 2009, l’event a bien grossi, attirant chaque année de plus en plus de stars internationales de la scène électronique, pour s’imposer aujourd’hui comme le festival de référence en France. C’est parti pour le récap complet de ce premier jour !

La programmation

Il s’agissait probablement du Day de plus faible de cette édition 2019. Au programme de la mainstage de ce Day 1 de nombreux nouveaux dont notamment Kid Noise, Dustycloud, Aazar, Will Sparks ou encore la talentueuse Rezz. On y retrouvait également Sam Feldt à un horaire peu habituel pour lui, l’habitué Tony Romera ou encore Timmy Trumpet. A noter également le remplacement d’Afrojack par notre frenchy Malaa en closing, décision qui a également beaucoup divisé sur les réseaux sociaux.

En ce qui concerne la Techno Stage, c’est Elrow qui a pris les rênes de la journée avec leurs artistes maison et notamment le talentueux Marc Maya. Niveau Hardstage, plus petite journée du week-end également mais quand même la présence de Code Black ou encore Refuzion.

L’organisation

Les premières remarques sur l’organisation seront les mêmes que l’an dernier. Bonne répartition des bars et des différents stands de nourriture globalement, il y avait toujours moyen de se faire servir sans faire trop de queue. Nous n’avons pas constaté non plus de grosse attente à l’entrée du festival en arrivant aux alentours de 18h, donc une gestion des flux de personnes totalement satisfaisante. Niveau sécurité, on reste chaque année assez surpris par les fouilles assez légères des sacs à dos.

Quelques bémols restent en revanche année après année. La fameuse question du revêtement au sol de la mainstage est évidemment l’un des points les plus critiqués. Cette année, les organisateurs ont tenté le sable dur pour éviter cette légendaire poussière, mais rien n’y fait, on ressort tout de même du festival avec la gorge pleine de poussière (même si moins que les autres années). Autre point qui est revenu souvent dans les débats, le prix des consos. Elles restent elle aussi globalement assez chères, notamment comparé aux prix des concurrents comme Tomorrowland, Lolla Paris et autres. Enfin un point que n’avons pas pu expérimenté mais qui est revenu très souvent sur les réseaux sociaux, le manque cruel de navettes. Certains d’entre vous ont beaucoup attendu.

Les scènes

Gros sujet de débat chaque année, la Mainstage ! On a pu voir l’évolution progressive du montage tout au long des dernières semaines. Au niveau de la structure, on reste évidemment sur du full écran LED, avec des formes assez simples et une succession d’écrans en losange sur le haut de la structure. On aime ou pas le LED, on ne peut nier l’efficacité du système. Sans être un modèle d’originalité, cela reste massif et ça fait le taffe de nuit comme il faut.

La Techno Stage est elle restée la même que l’année dernière. Pas de retour du chapiteau Techno cette année et retour de l’arène circulaire délimitée par une dizaine de pylônes hébergeant chacun quelques MAC et PAR à LEDs. Triste de jour, la scène était terriblement efficace et immersive de nuit, avec en plus un son très pur. Et pour ce Day 1, Elrow nous a juste régalé avec ses décors, performers et autres animations.

Pas de changement cette année pour la Hard Stage, toujours située derrière le Lydia, les pieds dans le sable (au regret de bon nombre d’entre vous). Qualité du son top, et superbe ambiance, cette scène est chaque année une réussite.

A noter la disparition pure et simple de la Beach Stage, l’une de nos scènes favorites au cours des dernières années. Cette dernière a été remplacée par une toute petite scène, généralement utilisée pour l’espace chill. Probablement l’une de nos plus grosses déceptions de l’année. Que l’on est nostalgique du temps où on pouvait kiffer la vibe des Shapov, New_ID, Arno Cost et Norman Doray sur cette Beach Stage qui enchantait tout le monde.

Le public

Ah le fameux public de l’Electrobeach, également long sujet de débat aussi entre les « puristes » et passionnés de la scène électronique et les amateurs de festivals plus occasionnels, qui semblent être majoritaires à l’Electrobeach. En étant très honnête avec vous, on a été surpris du peu d’ambiance en ce Day 1 sur la Mainstage (outre sur Timmy Trumpet). Le son un peu faible sur la mainstage et des artistes pas forcément placés au bon horaire sont peut être les causes de cela. En espérant que cela soit mieux en ce Day 2. Au final rien de nouveau sous le soleil de Barcarès, il faut savoir quitter la Mainstage si on veut se retrouver avec des amateurs plus connaisseurs, la scène principale restant un endroit de fête sans prise de tête.

Les sets

Top 3

1. Rezz

Le set qui nous a le plus impressionné pour cette première journée à l’EMF fût le set de Rezz. Délivrant un set exceptionnel à base d’IDs (tels que son auto-remix de « Relax « ) et de tracks classiques (« Purple Gusher », « Edge », « Life & Death », ou encore « H E X « ), la canadienne a bénéficié d’un « deadmau5 Effect » en écho au set de ce dernier en 2017. Dès son arrivée, la fosse s’est presque vidée de moitié. Mais nous a également infligé une qualité sonore absolument irréprochable, très clean, au delà de n’importe quel autre artiste de la journée. 3 ans après sa première visite en France au Trabendo à Paris, Space Mom est toujours en grande forme.

2. Elrow

Deuxième année pour Elrow, et deuxième gros gros kiff. Quelle vibe ! Tout au long de la journée, la concept espagnol a tout simplement régalé les festivaliers s’étant aventurés sur la Techno Stage. Ambiance tech house, performers et bonne ambiance, certains de notre équipe y sont restés quasiment toute la journée. Seul petit bémol, le manque criant de confettis, leur marque de fabrique habituelle. Outre 2 ou 3 jets, on attendait à chaque drop les confettis mais rien n’arrivait.

3. Tony Romera

Le français qui a débuté en fin d’après-midi avait la lourde tâche de faire monter la température pour un public un peu dispersé en début de set. Mission plutôt réussie pour le membre de Bellecour, qui a délivré un set choukhar que ne renieraient pas les « végans qui mangent de la viande » – même si celui-ci n’a pas été aidé par un sound system pas suffisamment assez fort pour ce genre de set. Pour sa 4ème participation, les festivaliers ont en tout cas pu profiter de ses derniers sons comme ‘Darlin’ avec Throttle ou encore ‘Set Me Free’ avec Keeld et Marshmello.

Les autres sets

Malaa

Après quelques heures de gros doutes au sein du public de l’Electrobeach quant au remplaçant d’Afrojack, la news est tombée : l’homme cagoulé le plus réputé de la scène Bass allait reprendre le closing de ce Day 1 de l’EMF. Pari plutôt risqué, c’est non sans mal que le français a donc prit possession de la mainstage. Variant de gros classiques de sa discographie à quelques IDs (dont notamment la fameuse « Made In France » du crew PMF), Malaa à su relever le défi du closing mais tout de même face à une fosse clairement amoindrie en termes de fréquentation.

Timmy Trumpet / Will Sparks

Doublé Australien sur la mainstage avec les compères Will Sparks et Timmy Trumpet ! Le premier, toujours aussi dynamique derrière les platines, multipliant les drops psy et bounce, avec une belle floppée de nouveaux titres, il n’en fallait pas plus pour chauffer à blanc le public. Timmy Trumpet quant à lui, après un diner liquide à base de tequila et champagne, s’est littéralement déchainé sur scène pour sa seconde apparition sur le festival. Un set violent, ultra dynamique, misant sur un melange psy, hardstyle et big room, tout en multipliant les prises de parole, les sauts dans tout les sens sur scène. L’australien ne joue peut etre pas le haut du panier musicalement parlant, mais est un véritable showman: mention spéciale au fracassage de bouteille de vodka sur son crâne en guise de final! De quoi bien reveiller la foule aprés le set de Sam Feldt !

Aazar

C’est un autre français, Aazar, qui a succédé à son ami Tony Romera sur la mainstage de l’Electrobeach. Pour sa première participation, le chef n’a pas fait dans la dentelle et nous a concocté un set pour le moins éclectique. On a pu entendre le classique ‘Da Vinci’, voir la plus grande macarena du monde, ou bouger sur des tracks comme ‘Lit’, sa collaboration avec Kovalenko Gennadi et Lil Jon sur laquelle des pogos ont commencé à se former dans le public présent aux abords de la scène. De quoi satisfaire tout le monde.

Sam Feldt

Suite à son accident l’été dernier, en pleine période estivale, de nombreux shows avaient été annulés ou reportés. Sam n’a cependant pas dit son dernier ! Le voici de nouveau sur scène, motivé comme jamais pour nous faire danser sur ses sets mélangeant Future House, sax vibe et titres clefs du moments. Pour cette apparition à l’EMF, nous le retrouvions en fin de journée sur la mainstage, entre Will Sparks et Timmy Trumpet. Bien que ce running order puisse sembler surprenant, Sam n’a pas relâché la pression faisant sauter la foule à l’unisson. Pour le retrouver dans la capitale, rendez-vous à la rentrée pour les 10 ans de l’EPK !

Lets go pour le Day 2 !

La team Guettapen