Depuis des décennie, Amsterdam est connue comme l’une des places fortes de la musique électronique en Europe. Ce statut est notamment dû à une grande présence de festivals, qu’importe la période de l’année : Awakenings, DGTL, Mysteryland ou l’AMF pour ne citer qu’eux. L’Amsterdam Dance Event est également un élément clé de cette position.
Le nom de la ville est ainsi synonyme de dynamisme, d’ouverture d’esprit et de progressisme – des valeurs incarnées par ces innombrables festivals et autres événements qui s’y déroulent chaque année. Plus que de simples moteurs économiques, les festivals font partie intégrante du tissu social et du patrimoine culturel de la ville. Ils sont des monuments aux idéaux progressistes et aux libertés individuelles si chers aux Pays-Bas.
La nouvelle politique de festivals de la municipalité d’Amsterdam
Dans ce projet de nouvelle politique municipale, les organisateurs de festivals devront attendre la fin de l’année 2024 pour savoir si leurs événements de 2025 seront approuvés et autorisés. Cette incertitude extrême fait de la planification et de l’organisation de festivals une impossibilité pratique.
Tout organisateur d’événements expérimenté vous dira que l’organisation d’un grand festival nécessite au moins 12 à 18 mois de préparation. Fixer des dates, réserver des artistes, obtenir des lieux, organiser les fournisseurs, les sous-traitants, le personnel de sécurité et d’innombrables autres aspects logistiques. C’est un processus incroyablement complexe qui ne peut pas être mis en place seulement quelques mois à l’avance. Il est tout simplement inconcevable pour les organisateurs d’investir du temps et de l’argent sans savoir si leur labeur portera ses fruits.
On peut se demander si cette politique n’est pas motivée par l’idée erronée qu’Amsterdam devient petit à petit saturée par un trop grand nombre de festivals qui se chevauchent. Il s’agirait là d’une vision à très court terme qui ne tient pas compte des offres et des publics différents qui sont visés par ces multiples événements.
La diversité des expériences est au contraire ce qui renforce la scène et stimule le tourisme. Amsterdam ne devrait pas choisir arbitrairement les gagnants et les perdants, mais favoriser un environnement où la créativité peut s’épanouir à travers différents supports et différentes scènes.
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