Le Warehouse Project Rotterdam excelle pour sa première édition

Warehouse Project Rotterdam

Le Warehouse Project Manchester est un lieu emblématique de la musique électronique dans le monde entier. Sa renommée n’est plus à faire, et c’est une véritable chance pour les britanniques d’avoir un tel lieu sur leur continent. Les soirées organisées dans cette salle sont reconnues pour leur qualité inégalée, grâce à des line-up exceptionnels qui font rêver n’importe quel amateur de musique électronique.

Aujourd’hui, les organisateurs du Warehouse Project ont pris la décision de faire voyager leur événement au-delà des frontières britanniques. C’est ainsi qu’ils ont décidé de s’installer à Rotterdam, dans l’ancien chantier naval du Rotterdamsche Droogdok Maatschappij, au cœur du plus grand port d’Europe. Cette ville emblématique était donc le lieu de la première édition internationale du Warehouse Project, qui se tenait du 28 au 30 avril 2023. Le Warehouse Project de Rotterdam promettait d’être une expérience inoubliable pour tous les festivaliers présents avec encore une fois, un line up toujours aussi bien sélectionné.

Une programmation exceptionnelle

Pour célébrer son premier événement en dehors du Royaume-Uni, le Warehouse Project Rotterdam a concocté une programmation exceptionnelle et plutôt pointue. Avec une sélection alléchante de UK house et de sonorités rave euphorique, le line up s’annonçait très prometteur. Si l’on devait retenir une qualité première avec l’enseigne Warehouse Project, c’est bien la qualité de ses programmations.

Parmi les artistes annoncés pour cette édition à Rotterdam, on pouvait compter sur la présence de Bicep, Peggy GouPROSPA, Krystal Klear, Mall GrabTSHA ou encore DJ Boring, pour ne citer qu’eux. Des DJ’s que l’on retrouve de manière régulière au QG de Manchester. Au total, plus d’une cinquantaine d’artistes se sont succédés sur trois jours pour offrir une expérience inoubliable aux festivaliers présents.

En plus de l’évènement principal, des boat party ainsi que des afters étaient organisés tout au long du week-end, avec un line-up alternant têtes d’affiche et résidents du WHP. L’occasion rêvée de prolonger la fête et de découvrir de nouveaux talents de la scène électronique.

Un lieu atypique

En s’installant dans l’ancien chantier naval du Rotterdamsche Droogdok Maatschappij de Rotterdam, les organisateurs voulaient recréer l’ambiance proposée en UK. En effet, une caractéristique frappe lorsque l’on arrive sur les lieux à Manchester, c’est cette ambiance industrielle. Une ambiance froide, presque austère, mais qui finalement reflète parfaitement cette vibe de rave anglaise si particulière.

Dès notre arrivée sur place, on se retrouvait au beau milieu d’entrepôts et de bateaux tous plus hauts les uns que les autres. L’ensemble du festival se trouve un l’intérieur d’un immense entrepôt réparti en plusieurs espaces. Une première partie consacrée aux différents stands (restauration, chill et casiers), un grand espace extérieur faisant aussi office de fumoir et deux immenses salles dans lesquelles 2 scènes étaient entreposées.

Bien que de taille différente, la hauteur sous plafond sur les deux scènes était vraiment mpressionnante. L’ambiance usine désaffectée et warehouse était alors parfaitement retranscrite. Alors que la scène principale était composée d’écrans LED du plus bel effet, la seconde scène, elle, faisait plus minimaliste. Scène qui d’ailleurs nous rappelle grandement une des scènes présentes à Manchester et qui donnait cette ambiance Boiler Room tant recherchée grâce à la présence d’un public derrière le DJ.

Un sans faute dans l’organisation

Et bien, on n’a pas grand-chose à dire à ce niveau-là. Tout semblait parfaitement maîtrisé et exécuté. Ok, l’évènement n’était pas sold-out, mais tout de même. Il faut féliciter quand cela a le mérite d’être souligné. De l’entrée très fluide, à l’attente inexistante au bar, les critères sont pratiquement tous validés. Peut-être rajouter quelques WC aurait évité une légère attente à certains horaires.

Les différents stands de restauration proposaient des Burgers, mais aussi des pizzas et quelques spécialités locales. Le prix des consommations était lui également très raisonnable avec des pintes aux alentours de 5€ et des cocktails entre 8 et 10€. Un nombre important de casiers était présent à l’entrée du festival permettant de poser son manteau ou son sac sans risque d’être encombré.

Un service de navette était également prévu pour les festivaliers ne désirant pas prendre de taxi ou service de VTC. Bref, vous l’avez compris, on est pas loin du sans-faute. Les organisateurs ont pensé à tout !

Une ambiance bienveillante

Le public, sans grande surprise, était principalement jeune (25/35 ans). Sans grande surprise non plus, celui-ci était en grande partie anglais ! Comme à leurs habitudes, les british savent faire la fête et ça se voit. Même si l’évènement n’était pas sold out, les scènes étaient la plupart du temps bien pleines tout en restant respirables. Il était alors possible de se retrouver tout devant sans difficulté. Un plaisir pour danser et profiter du festival. Un point qui fait également très plaisir, le côté sociable des Néerlandais et plus globalement du public présent. Il n’était pas rare d’échanger avec ses voisins de festival pour le plus grand bien de l’ambiance générale.

L’ambiance y était donc globalement très bonne, avec un public bien connaisseur. Celui-ci réagissait sans problème lorsque certains artistes n’hésitaient pas à pousser le BPM. Le paroxysme était atteint lors de l’arrivée des très attendus (et retardataires) BICEP avec une scène complètement full et au taquet. 

Des sets de grande qualité

Comme évoqué un peu plus tôt, avec un line up d’une qualité pareille, on était impatients de voir ce que les artistes avaient à nous proposer. Là encore, c’est très qualitatif. Dans des styles qui nous sont chers, les DJ’s nous auront régalés durant la totalité du festival. Quelques prestations sont tout de même sorties du lot.

salute et KETTAMA nous ont régalé du début à la fin avec un set UK Garage teinté de sonorités French House des plus plaisantes. Jyoty nous a agréablement surpris grâce à des sonorités afro très prononcées tout en gardant cette empreinte Bass. Peggy Gou comme à son habitude a envoûté le public à l’aide d’un set un peu plus classique mais très efficace. Malgré une tracklist efficace, le duo Bicep qui devait clôturer le premier soir est arrivé avec plus d’une heure de retard retardant à son tour la fin du DAY1.

Enfin, mention spéciale pour les prestations de DJ Boring et HAAi, qui comme à leur habitude, nous ont bluffés. À l’aide d’une sélection de tracks toujours aussi irréprochable, les deux artistes ont délivré une performance exceptionnelle. Mélangeant là aussi plusieurs univers, on passait sans encombre d’un style house épuré à une techno agressive ou encore à de vieux classiques trance des années 90.

Conclusion

Pour une première édition en dehors du sol anglais, les organisateurs ont tapé un grand coup. Que ça soit au niveau de l’organisation, du lieu ou encore du public, aucun faux pas n’est à déclarer. On découvrait également Rotterdam qui est une ville très agréable dans lequel passer un week-end . Ce fut un véritable plaisir. On signe d’ores et déjà pour une édition 2024 !

Ruben
You'll see me crying while dancing.