Récap : Retour sur le Iode Summer Vibes 2020

Si on nous avait dit à la même période l’année dernière que notre premier événement live de l’été 2020 se serait déroulé le 8 août à Noirmoutier avec un public masqué, personne ne l’aurait cru. Et pourtant, c’est bien ce qui s’est déroulé le weekend dernier en terre vendéenne. On remercie d’ailleurs chaleureusement les organisateurs du Iode Music Festival de nous avoir concocté un événement de ce type dans un contexte clairement pas avantageux et qui plus est, avec des consignes sanitaires strictes pas forcément évidentes à faire respecter. Retour sur la première d’un événement pas comme les autres. 

La programmation

Pour ce hors série du Iode Music Festival, un plateau d’artistes exclusivement français était réuni pour l’occasion et le moins que l’on puisse dire c’est que la qualité était au rendez vous : Bellecour, Aazar, Myd, Koos, Gaba, Jabberwocky, Boston Bun, Mokoa ou encore The Avener, tous ont répondu présent. Du côté des artistes locaux, on avait notamment droit à Corentin Mab, l’un des résidents du Warehouse avec ses soirées ‘Wonder’ ou encore le collectif nantais Paco Tyson qui assurait le closing du camion Madeleine. De quoi régaler nos oreilles qui n’avaient pas profité de musique en live depuis le mois de février ! 

Le lieu / Les scènes 

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Situé sur le site de l’Étier du Moulin à l’entrée de Noirmoutier-en-l’Ile, le site jouit d’un espace bien proportionné pour l’événement avec suffisamment de place pour danser et pour se restaurer. Limité à une jauge de 1500 personnes avec en cause le contexte actuel que vous connaissez bien, l’événement affichait quasi complet. 

Sur place, on retrouvait un total de 2 scènes. La scène Iode qui faisait office de mainstage et le Camion Madeleine qui mettait en avant la scène locale dans un registre disco house & funk particulièrement plaisant avec une superbe ambiance tout du long. On y reviendra d’ailleurs un peu plus tard. Après l’annulation de la 3ème édition du Iode Music Festival, l’équipe iodée n’a donc pas baissé les bras et a réussi à repenser l’événement pour l’adapter aux restrictions actuelles sans pour autant délaisser la mise en scène.

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La scénographie. Parlons en justement. Pour ce qui est du Camion Madeleine, il s’agissait d’un camion citroën type H des années 50 qui donnait beaucoup de cachet au lieu. A l’image d’un foodtruck, il était ouvert sur le côté avec le DJ Booth installé à l’intérieur. En face y était installé un espace détente & Chill entouré de guirlandes à ampoules. Le cadre parfait pour venir se délecter d’un set disco house. 

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Changement d’ambiance du côté de la mainstage avec une scène plus conséquente que les deux éditions précédentes armée pour l’occasion de 4 jets à CO2 et de ses étincelles froides. Le positionnement des panneaux LED était quant à lui bien pensé : un grand écran suspendu installé derrière le DJ Booth avec 4 petits rectangles qui l’entourait dont 2 suspendus et 2 installés directement sur la scène qui permettaient la continuité des visuels. Le show light était agréable avec une structure en escalier de chaque côté du DJ Booth. En bref, une scénographie minimaliste qui correspondait à l’événement. 

L’organisation

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Après deux éditions, l’équipe iodée commence à être rodée. Et cet événement ayant lieu dans un contexte assez particulier, il a fallu l’adapter en conséquence. Distribution de gel hydroalcoolique dès l’entrée et durant toute la durée du festival, port du masque obligatoire dans l’enceinte de l’événement sauf dans certaines zones de restauration délimitées, sens de circulation établis pour le bar, les foods trucks, les toilettes ainsi que le cashless et surtout un grand dispositif d’animateurs bénévoles veillant au bon respect des règles d’hygiène et de sécurité. 

Un peu déconcertant au début, on se fait très rapidement aux nouvelles obligations et la joie de renouer avec la musique prend rapidement le dessus. 

Point appréciable : une zone chill en face de la scène secondaire était aménagée afin que l’on puisse s’asseoir avec des amis et retirer son masque afin de souffler un peu. Même constat pour l’espace restauration où l’on pouvait retirer son masque une fois assis sur notre table qui était d’ailleurs désinfectée entre chaque groupe de personnes. 

Pour ce qui est du reste, pas grand chose à redire. Une très bonne gestion des flux. Pas ou peu d’attente pour les foods trucks (avec un rapport qualité prix au rendez vous) même aux heures de pointes. Même constat pour le bar central ou encore le point cashless. Seul endroit où certains ont pu attendre un peu : les toilettes. Mais c’est presque inévitable dans un petit événement comme celui là. Le parking était quant à lui entièrement gratuit et situé juste devant l’entrée du festival où l’on a d’ailleurs jamais eu à attendre plus d’une minute pour rentrer. 

Le public / l’ambiance

Le public de ce Iode Summer Vibes se composait essentiellement de jeunes festivaliers de la région et ses alentours, qui ont répondu massivement présent et qui était là pour le plaisir de renouer avec la fête et la musique. Il en résultait une ambiance très bon enfant et dans le respect des mesures d’hygiènes instaurées par le festival. Tous ont joué le jeu du port du masque et des sens de circulation. 

Les sets

Jordan Marchand

Lorsque nous sommes entrés dans l’enceinte du Iode aux alentours de 18h30, Mokoa était alors sur la fin de son set. Le peu que l’on a pu entendre nous a cependant vraiment conquis. Une vibe très housy et très agréable qui convenait totalement à la température affichée sur le mercure. 

A peine le temps de se rafraîchir et de se restaurer que Jabberwocky entre alors en scène pour nous proposer un set électro relativement posé qui collait à la perfection à l’ambiance de cette fin d’après midi. Le public qui commençait doucement à s’amasser devant la scène a vraiment été réceptif à son set. Le finish sur son hit Photomaton a fini de chauffer les festivaliers présents avant l’arrivée très attendue de Myd. 

Le producteur de l’écurie Ed Banger nous a servi un set de très bonne qualité à grand coup de house saupoudré de french touch. Les tracks de cet été 2020 ont immanquablement trouvé leur place dans son set comme Mvinline de Boys Noize ou encore Tondo de Disclosure. Ses titres Again et The Sun n’y ont pas échappé non plus pour notre plus grand plaisir. 

Un rapide tour par le Camion Madeleine afin de flâner aux dernières lueurs du soleil couchant dans une ambiance funky house qui collait harmonieusement à l’horaire avant de nous rediriger vers la scène principale pour assister à l’un des sets que l’on attendait le plus : Boston Bun.

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Le frenchy grand ami de Dombresky nous a régalé durant près d’1h20 de set au couché de soleil. Une ouverture sur Enter The Rave de Boogie Vice annonce la couleur : ça va groover sec ! Et on a clairement pas été déçu ! Oscillant entre différent style de house on a clairement pas vu le temps passer. Sa performance n’a été qu’une succession de titre au doux parfum d’été tout comme ses propres morceaux  tel que Missing You, Don’t Wanna Dance, Forty Deuce, Stronger ou encore quelques uns de ses propres remix. L’heure choisi pour le passage de son set correspondait à merveille avec la vibe qu’il distillait. Si vous avez l’occasion de le voir un jour en festival, on ne peut que vous le recommander très fortement ! 

22h45 : l’heure est arrivée pour l’artiste le plus attendu du public de monter sur scène. A son arrivée, la fosse s’est brusquement remplie. The Avener a choisi de proposer un set dans lequel il est allé piocher dans un spectre électro ultra large. De Justice à Calvin Harris en finissant par Opus de Eric Prydz, on peut dire qu’il y en avait pour tous les goûts. Pour la deuxième moitié de son set, nous avons cependant migré vers le Camion Madeleine ou une ambiance survoltée y régnait. Et pour cause ! C’est le collectif nantais Paco Tyson qui était aux commandes avec Corentin Mab, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’on s’est régalé ! Une ambiance bon enfant et survitaminée était en place avec un set disco house d’une grande pertinence. Quel kiff ! 

Pour le closing on a bien évidemment choisi de nous rediriger vers la scène principale pour un Bellecour & Friends qui s’annonçait pas vraiment très intelligent. Avec des invités comme Koos, Gaba & Aazar ça ne risquait pas d’améliorer les choses. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’on a absolument pas été déçu ! Que ça fait du bien de retrouver l’énergie des Bellecour. Leur sourire sur scène en disait long sur la joie qu’ils ont eu de renouer avec le public, et leur set s’en est ressenti d’autant plus ! Ils ont ainsi exprimé leur vibe totalement déjanté durant un peu plus d’1h30. Une intro sur Maxi Tacos de Tony Romera, leur dernière release Los Choukarios, une ID Romera X Aazar, une ID Aazar X Lil Jon, une (ou plusieurs) ID Bellecour, la nouvelle Koos X Malaa qui fait des ravages en live, quelques classiques et un finish sur Glue de Bicep et vous obtenez ainsi 1h30 d’euphorie totale. Mais la meilleure partie restera sûrement cette chenille lancée par Tony Romera et Keeld avec en mashup le remix Midnight Evil et vous obtenez alors un moment totalement irréel. La première chenille masquée est née ce soir là dans la nuit du 8 au 9 août à Noirmoutier.

Conclusion

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Par le biais du Iode Summer Vibes, les équipes du Iode Music Festival ont ici montré que les événements ayant lieu durant cette pandémie étaient bel et bien possible. Une jauge réduite, un respect des consignes et du port du masque par les festivaliers, un peu de savoir vivre et tout est possible. On ressort absolument ravi de ce Iode Summer Vibes. Le plaisir de renouer avec la musique live et les artistes fût immense.  Entre une très bonne programmation à la française, une bonne gestion de tous les instants, et un public réceptif, la fête eut un goût d’excellence sur l’île de Noirmoutier. Pour ceux que ça intéresserait, l’équipe du Iode vous donne d’ailleurs d’ores et déjà rendez vous les 6 et 7 août 2021 !

Loys
Ambassadeur Guettapen dans l'Ouest de la France, retrouvez moi en club à Nantes ou à Paris et en festival au travers de l'Europe. Amateur de douceur mélodique et de kick techno, je garde un amour inconditionnel pour les rares pépites électro house qui pointent encore le bout de leur nez.