Récap : Retour sur les Plages Electroniques Festival 2019

La saison des festivals se poursuit avec son lot d’événements à travers l’Europe. Après l’Electrobeach Music Festival, Lollapalooza Paris, Tomorrowland ou encore l’Untold, nous voici de retour en France, et plus précisément sur la Croisette, à Cannes, où avait lieu la 14ème édition des Plages Electroniques.

Présents les 3 jours cette année, nous avons ainsi pu profiter du festival dans son intégralité. A vos marques, prêts, partez !

La programmation

Comme l’an dernier, cette édition 2019 se déroulait sur 3 jours, du vendredi 9 août au dimanche 11 août avec une organisation quasi-identique à savoir : un vendredi axé Techno, un samedi électro plus mainstream et enfin un dimanche plus généraliste avec notamment la présence du rappeur Français Orelsan au milieu de tous les DJs/Producteurs.

Cette année encore, le festival fonctionnait en deux temps : la programmation de jour, puis celle dite d’« after » qui se tenait dans l’Unexplored Club qui se situe dans l’enceinte même du festival. A noter que le festival proposait une nouvelle fois une « Water Party » le dimanche, de 14H30 à 18h. Ce jour-là, il était alors possible de profiter de deux DJs sets tout en se baignant, le dj booth étant placé au bout d’une jetée. L’événement sponsorisé par Red Bull était un vrai succès l’an passé. Il a ainsi été reconduit cette année pour le plus grand bonheur de ceux présents le dernier jour.

Côté Line Up, nous retrouvions le vendredi Solomun, Maceo Plex, La Fleur, Polo & Pan ou encore un B2B entre Oxia et Nicolas Masseyeff. Le samedi qui était sans aucun doute la journée la plus dense du weekend, accueillait la tête d’affiche du festival, DJ Snake, ainsi qu’un autre membre du crew Pardon My French, Mercer. Ces derniers étaient précédés par leur ami du label Ed Banger, Vladimir Cauchemar. La scène Terrasse, quant à elle, vibrait grâce à la House caractéristique du célèbre DJ au masque de Venise : Claptone. L’after proposait ce même jour l’un des duos Tech House les plus emblématiques du moment : Camelphat. Enfin, le dimanche programmait Jax Jones et Orelsan sur la mainstage ou encore les sets déjantés de Ouai Stephane et Mr Oizo sur la scène Terrasse. Tchami et Malaa se sont quant à eux chargés du closing en présentant leur projet « No Redemption ».

Programmation par jour

Le lieu / les scènes

Les Plages Électroniques répartissent l’ensemble de leurs artistes sur quatre scènes : la scène Plage, la scène Terrasse, la scène Croisette et enfin la scène After. A noter qu’une cinquième scène temporaire est mise en place à l’occasion de la « Water Party » le dimanche.

La scène Plage fait office de mainstage puisqu’il s’agit de la plus grande. Comme son nom l’indique, elle se trouvait sur la plage du Palais des Festivals. Il s’agit d’ailleurs d’un des atouts majeurs du festival ! Cet emplacement permet de savourer les sets des artistes présents tout en se rafraîchissant les pieds (voire tout le corps !). Nous avons ainsi parfois la sensation de vivre une gigantesque Pool Party. Testé et approuvé !

La scène Terrasse porte également bien son nom puisqu’elle se situe sur la terrasse du Palais. Cette scène jouit alors d’un spot en hauteur, très agréable notamment lors du coucher de soleil. La scène Croisette, attenante au boulevard éponyme, consistait en une stage assez simple mais moins bondée, idéal pour fuir un peu la foule et (re)découvrir certains artistes. Enfin la scène « After » se tenait dans « L’Unexplored Club », espace situé au rez-de-chaussé du bâtiment attenant au palais des festivals. Organisé en cercle, avec de nombreux effets de lumières et lasers, il offrait une expérience clubbing relativement simple mais efficace, parfait pour terminer la soirée.

A noter que le festival est relativement petit ce qui permet de passer d’une scène à l’autre en peu de temps (5 min en moyenne). Le festival proposait également de multiples stands de boissons, ainsi qu’une sélection variée de food trucks. Mention spéciale pour les pizzas au feu de bois et burgers XL ! Des points d’eau étaient disponibles sur la plage, au niveau des douches (en formes de tongs géantes). Pour régler aux stands il fallait utiliser comme d’habitude un bracelet cashless remis à l’entrée sur demande ou alors via l’application mobile Lyf Pay.

L’organisation

Point important au bon déroulement d’un tel événement : l’organisation ! L’absence de bracelets pour les détendeurs d’un pass 3 jours pourrait ralentir l’entrée dans le festival (scan des billets chaque jour), mais au final cela n’a quasiment eu aucun impact. De même, la fouille est rigoureuse mais ne créé pas de bouchons. Nous sommes arrivés à des heures différentes chaque jour (entre 16h et 19h), et ce n’est que la samedi (journée la plus chargée) que nous avons pu observer un peu d’attente. Rien d’anormal donc.

Côtés stands, pas de soucis non plus. Il suffit parfois d’être attentif pour remarquer qu’au bar situé à juste à côté il n’y a presque pas de queue. La seule attente qui pouvait véritablement se faire sentir était celle pour accéder aux toilettes femmes, et en particulier celles situées au fond de la scène plage. Enfin seul bémol que l’on pourrait noter : la gestion de l’entrée en after qui reste un peu compliquée. Cependant, le concept est très apprécié des festivaliers puisqu’il permet de prolonger la soirée en restant au même endroit.

Remarque : Il suffisait de rapidement accéder à la terrasse après le dernier show chaque jour pour ne pas trop souffrir de l’attente pour accéder à l’after.

A noter que nous avons apprécié cette année l’ajout d’espaces de détente également appelés « Chill Out Zones », comme celui du « Solarium Of Eden » par exemple.

Le public / l’ambiance

Le public des Plages Electroniques est très diversifié de par la programmation musicale qui varie beaucoup d’un jour à l’autre, et de part le profil même des participants (étudiants, familles, professionnels, etc.).

Comme l’année passée, nous retrouvions plutôt un public de connaisseurs le vendredi, tandis que celui du samedi et dimanche était beaucoup plus hétérogène. Enfin les Plages Electroniques disposent d’espaces VIP pour ceux qui peuvent s’offrir le luxe de siroter une coupe de champage à quelques mètres seulement des DJs, ainsi que d’espaces réservés aux « Profesionnels ». Ces différents espaces permettent ainsi de satisfaire le plus grand nombre.

Notre sélection

Pardon My French : DJ Snake, Tchami x Malaa et Mercer

C’était l’un des gros points forts de cette édition. La présence de l’ensemble du collectif Pardon My French, qui comme l’a souligné DJ Snake, est souvent présent sur le sol américain. Un vrai plaisir donc de les voir réunis lors d’un même évent en France !

DJ Snake

DJ Snake avait l’honneur de clôturer la journée du samedi devant un public venu nombreux pour l’occasion. Comme à son habitude, William a su retourner la mainstage en proposant une première partie très dynamique et essentiellement articulée autour de ses titres punchys tels que Propaganda ou encore Ocho Cinco. Le public non averti a ainsi pu découvrir la face cachée de l’artiste, visible uniquement lors de ses shows. DJ Snake n’a cependant pas oublié ceux qui ne le connaissent que par ses titres pop joués sur toutes les radios. Après une stratégique prise de parole au micro, il a ainsi lancé son titre phare du moment, Loco Contigo, faisant chanter à l’unisson les milliers de festivaliers présents. De Turn Down For What à Magenta Riddim en passant par Let Me Love You, ses titres plus anciens étaient également à l’honneur ! Bien que notre coup de cœur du moment soit la track Made In France, nous avons particulièrement apprécié le retour dans ce set du mashup entre Lean On et Rock The Party. Enfin, DJ Snake a terminé son set en jouant du Daft Punk. Le public était ravi. Bravo William.

Tchami x Malaa : No Redemption

Quand Tchami et Malaa se retrouvent ensemble dans le DJ Booth, ça donne un B2B explosif baptisé « No Redemption ». Après les voir vu à l’Ultra Miami l’an dernier, puis à l’EMF et enfin lors de leur show au Zénith de Paris, nous avions donc à nouveau le plaisir de taper du pied au rythme de leur set aussi puissant que mélodieux. C’est en effet un savant mélange entre Bass House et Future House que le duo nous a livré, alternant entre les titres de l’un et les titres de l’autre. Nous avons ainsi eu droit à Siaw, Bling Bling, Adieu ou encore Notorious. Mention spéciale pour la dernière pépite de Tchami : Rainforest. Nos deux amis ont fait vibrer les plages de la meilleure façon qu’il soit à l’occasion de ce closing du dimanche et donc des Plages Electroniques 2019.

Mercer

Mercer jouait juste avant DJ Snake le samedi après-midi. Le slot était tout simplement parfait pour le DJ et sa Disco-House qui flirte parfois avec la Funk. Ecouter les morceaux de l’artiste comme Satisfy les pieds dans l’eau et avec le coucher de soleil à l’horizon c’était tout simplement magique. Les quelques tracks old school qui se sont glissés dans la tracklist étaient un pur délice et mettaient tout le monde d’accord. On pense notamment à Barbara Streisand de Duck Sauce. La synergie des styles entre les différents membres du collectif Pardon My French est très appréciable. De la disco house à la trap en passant par des hits latino ou encore Bass House, il y’en avait pour tous les goûts ce weekend.

Camelphat

Deux des meilleurs DJs Tech House actuels étaient présents le samedi sur la scène After pour deux heures de set à tomber par terre. Le duo britannique a en effet livré un show parfaitement calibré pour le lieu et l’horaire de passage. De leurs titres les plus récents aux pépites d’artistes moins connus, nous avons eu droit à une tracklist très travaillée qui a tenu en haleine le public venu nombreux (seul soirée after sold out du weekend). On retiendra notamment de cette soirée le passage du dernier morceau d’Eli Brown et Solardo XTC et le magnifique closing sur leur hit Breathe. Frissons garantis pour une After réussie. Thanks.

Ouai Stéphane

LA découverte des Plages Électroniques. Puisqu’un festival c’est aussi partir en quête d’aventure et de nouveautés, nous sommes allés à la rencontre de cet artiste montant, au style particulier, sorte de mélange entre « Salut C’est Cool » pour le côté déjanté, de la techno de l’autre avec une pointe de « Rezz ». Pas étonnant puisqu’il connait bien les amis de Pain Surprise Records, « Salut C’est Cool » ou encore « Jacques ».

Il n’y a pas que son style qui est originale, sa façon de jouer l’est tout autant ! Il n’hésite pas à imaginer des instruments atypiques lui permettant de générer des sonorités grâce au simple touché. Il a par exemple une sorte d’étendoir à linges et dès que sa main touche l’un des barreaux, un son est généré. Un peu comme un pad fait maison en quelque sorte. Il a également une pédale en Lego qui lui permet d’enregistrer des samples qu’il passe en boucle, à l’image de sa track « Bonjour, C’est Stéphane Encore ». C’est d’ailleurs de cette manière que son set à débuté. Il a ensuite enchaîné avec ses titres phares « Ouai », « Ouai Ouai », pour finir avec son fameux hymne à l’équipe de France « Allez la France ». Un régal.

Conclusion

Le sud de la France, le bord de mer, un line up de qualité et diversifié, la possibilité de danser les pieds dans l’eau … vous l’aurez compris, aux Plages Electroniques on passe un bon moment et on y revient volontiers. On regrette peut-être juste un peu le manque de feux d’artifice, notamment lors des closings. Malheureusement, ce n’est pas du ressort des organisateurs qui doivent composer avec les contraintes du site (proximité immédiate avec les habitations/nuisances sonores).

Année après année, les plages ne cessent d’innover en conviant des artistes de renommée internationale dans un cadre absolument sublime. Nous saluons donc le travail effectué par le staff et avons hâte de découvrir ce que la 15ème édition nous réserve !

TP