Top 15 : Les meilleurs titres électro de la décennie 2010 selon la team Guettapen

Après vous avoir dévoilé les meilleurs albums électro de la décennie 2010 selon nous la semaine dernière, il est l’heure de faire le bilan sur les meilleurs titres électro de la décennie. Une nouvelle fois, nous ne considérons pas avoir l’avis parfait, il s’agit ici du Top 15 de la team Guettapen, avis totalement subjectif. Il manquera donc évidemment des titres que vous considérez comme des bijoux. Mais il fallait faire des choix. Nous les avons classé par ordre de sortie, pas besoin de les classer du meilleur au moins bon, tous ces titres sont des oeuvres d’art. Plongée dans cette belle décennie !


Comment parler de musiques ayant marqués la décennie sans évoquer l’un des artistes les plus importants de ces 10 dernières années, porte étendard de la dubstep, j’ai nommé Skrillex. C’est donc en cette fin d’année 2010 que Skrillex, de son vrai nom Sonny John Moore, sort véritablement de l’ombre en publiant son deuxième EP nommé ‘Scary Monsters and Nice Sprites’ du nom du morceau qu’il contient, sur le label de Deadmau5, Mau5trap.

C’est là que tout s’accélère, l’EP remporte la même année deux Grammys pour le meilleur album et le meilleur titre. Scary Monster & Nice Sprites se hisse en haut des charts en restant plusieurs semaines d’affilés dans le top 10 Beatport et cela dès la première semaine de sortie. Le morceau fait le tour du monde et est playlisté absolument partout. A ce jour, c’est surement le titre dubstep le plus connu au monde. N’importe quelle personne entendant ce morceau est capable de l’identifier sans hésiter. Ce son ainsi que tout l’EP d’une manière plus globale a d’ailleurs permis une véritable mise en lumière de ce style musical qui était encore très underground à l’époque, ainsi qu’une mise en avant de toute la scène dubstep par la suite.


Fin 2011, au tout début de la décennie qui s’achève donc, c’est un morceau bien spécial qui sort chez Musical Freedom. ‘Epic’, de Sandro Silva & Quintino, va en effet marquer le début de l’énorme vague Big Room qui va déferler sur la scène électronique. Une production simple mais tellement atypique à l’époque qu’elle est devenue quasi instantanément un énorme tube, accédant même à la première place des charts néerlandais, ce qui est très rare pour une track entièrement instrumentale. Elle aura fait le tour de nombre de tracklists, étant notamment présente durant la tournée ‘One Last Tour’ de la Swedish House Mafia. Pas l’un de nos morceaux favoris, mais un morceau précurseur que l’on était obligé de citer. A noter que le plus célèbre des « ghost producteurs », Maarten Vorwerk, est également crédité sur ce titre, comme sur d’autres tubes de la vague Big Room.


Lorsqu’il s’agit d’évoquer les titres de la décennie, difficile de ne pas mentionner ‘Levels’ d’Avicii, sorti en 2011. Joué pour la première fois en décembre 2010 dans un Essential mix pour la BBC Radio 1, c’est le titre, le tube qui a fait connaitre le suédois dans le monde entier, et que tout le monde reconnait dès les premières notes. Un titre incontournable voire iconique qui fut mixé, remixé (Cazzette ou Skrillex s’y sont notamment essayés) et même joué à l’envers dans une version éditée. Encore aujourd’hui, à l’heure où le monde de la musique électronique continue de rendre hommage à la superstar suédoise, ‘Levels’ fait encore vibrer de par son énergie et de par ce vocal qui débute par le désormais mythique « Oh sometimes, I got a good feeling… ».


Sorti en 2011, « Internet Friends » fut un énorme OVNI. Il s’agit de l’un des singles de « 100% No Modern Talking », premier EP de Knife Party aka Pendulum, composé des 2 cerveaux du groupe de Drum ‘n Bass : Rob Swire et Gareth McGrillen. Ce morceau a été choisi par la rédaction avec l’argument de l’innovation que cet EP a provoquée dans le monde de l’EDM mainstream. Véritable pivot artistique, cette sortie a pleinement participé à la chute de la progressive House et de la Big Room et la montée en puissance de la Brostep, Complextro, Dubstep puis Trap bien plus tard. Pensé à la base comme du troll, Knife Party a (malgré eux ?) orienté l’offre musical qu’a proposé le marché de l’industrie musicale de façon irréversible avec « Internet Friends ».


Comment ne pas mettre dans cette sélection l’un des titres les plus emblématiques que la musique électronique connaisse ? La fameuse ‘In My Mind’ (Axwell Remix), originalement produite par Ivan Gough & Feenixpawl, est évidemment l’un de nos titres préférés de cette décennie. Sorti sur Axtone début 2012, le morceau deviendra presque instantanément un hymne de la musique électronique. Chose surprenante : le titre n’arrivera jamais à passer la barrière mainstream et à toucher le grand public. Tous les fans de musique électro connaissent ce titre, mais il est absolument méconnu des novices. Il fera notamment les beaux jours de la SHM ou de la période d’Axwell & Ingrosso. Le titre est encore aujourd’hui joué sur la plupart des mainstages de la planète. A noter également, l’excellentissime artwork réalisé par Jens Grönberg, aka Breakfast Design.


Le début de cette décennie a incontestablement été l’âge d’or de la progressive, si bien que c’est durant cette période que de véritables perles, aujourd’hui devenues mythiques ont été releases. Parmi elles, il était inenvisageable de ne pas citer « Calling » d’Alesso et Sebastien Ingrosso, sortie en 2012 (et oui déjà !). Toujours jouée dans de nombreux sets, prouvant l’importance de cette track dans la scène progressive, celle-ci nous donne encore les mêmes frissons qu’il y a huit ans. Que ça soit en version originale ou en mash up (avec « Don’t Worry Child », « You’ve Got the Love », « Apologize » pour ne citer que les meilleurs d’entre eux), « Calling » continue de nous faire vibrer à chaque écoute et d’autant plus en live !


Le titre figure sur l’album Audio, Video, Disco, 2nd album studio de Justice. L’album a reçu des avis mitigés des fans, le virage aux accents rock de l’album ne plaisant pas à tout le monde, la qualité étant néanmoins bien au rendez-vous. New Lands, un des chefs d’œuvres de l’album, propose une voix et un refrain entêtant, des envolées de guitares électriques très bien senties, un pont accélérant diablement le rythme et dégageant une énergie folle, pour ensuite finir en reposant les bases efficaces du début.

Un sound design (présent sur tout l’album) relativement brut, un mixage surprenant venant titiller nos oreilles grâce à une stéréo habillement utilisée … Une recette efficace, prodigieuse et énergique, faisant de New Lands un des titres les plus important de l’album, de la discographie de Justice et donc de la décennie. Justice imposant encore plus son génie et son audace, la suite des évènements, notamment avec Woman et Woman Worldwide, n’a fait que confirmer ces propos.


Impossible de pas citer le plus emblématique des titres de la Swedish House Mafia. En faite, on pourrait tous les citer, mais la belle ‘Don’t You Worry Child’ est bien plus symbolique que toutes ses consoeurs. Outre le fait d’être le plus gros succès du trio (commercial mais aussi au sein de la communauté EDM), c’est avant tout leur dernier morceau avant la tragique séparation en 2013. Si l’on regarde de plus prêt, la Progressive House n’a fait que décliner depuis cette fameuse date et depuis la dissolution du groupe à l’époque. ‘Don’t You Worry Child’ se veut donc être un véritable classique remplis d’amertume et de rancoeur aussi bien pour les fans que pour Axwell, Sebastian et Steve Angello. En effet, comme démontré dans le documentaire ‘Leave The World Behind’, ce titre est partagé entre l’obligation de donner au monde une dernière oeuvre mais qui en retour sera un véritable mélange de tristesse, d’amour et de frustration réunis. On aime ce morceau du plus profond de notre âme et qui nous déchire le coeur en nous rappelant toutes ces belles années partagées avec les swedish.

Un peu plus de 7 ans après (et oui déjà), on défie quiconque de ne pas reconnaitre cette production dès les premières notes de ce piano devenu mythique. Accompagnée par la voix angélique de John Martin (ayant déjà posé sur l’incroyable ‘Save The World’ auparavant), on peut difficilement faire meilleure combinaison. ‘Don’t you worry, don’t you worry chiiiild… See heaven’s got a plan for youuuu’ ce couplet restera à jamais gravé comme l’un des plus légendaires de la musique électronique.


Difficile de faire plus marquant qu’Animals ! Dès le premier teaser posté, debut Mai 2013, les compteurs s’affolent, le jeune hollandais est sur le point de changer totalement et durablement la scène electronique en lançant la vague « Big Room ». Même si l’on pourrait attribuer le mouvement à « Epic » de Quintino, voir « Joyenergizer » de Sander Van Doorn (d’où Garrix a samplé le kick), « Animals » ira bien au-delà des frontières des festivals. Quelques mois après sa sortie, Animals passe N°1 des ventes en Angleterre, détronant Lily Allen, il devient ensuite le premier morceau electronique instrumental à entrer dans le Top 40 aux Etats-Unis.

La signature de Garrix fera bien des émules, et c’est une pleïade d’artistes qui suivront le mouvement, construisant des carrières entières autour de la big room. Si le style est devenu lassant pour un grand nombre, 7 ans plus tard, il est encore très présent sur les scènes et jouit d’une belle popularité dans les nouveaux paradis de l’EDM (Inde/Asie). Quant à Martin Garrix, il a rapidement fait taire les détracteurs le traitant de « one hit wonder », preuve en est son incroyable carrière.


Lorde s’imposait en 2014 comme le jeune talent du moment grâce à son premier album « Pure Heroine », dont le titre « Tennis Court » inspirera un remix historique à un jeune Flume dont le nom commençait alors à se répandre. C’est en accompagnant brillamment le vocal de la Néo-Zélandaise de pads aériens, d’une rythmique bondissante et sèche et d’un puissant lead moelleux que la recette du future bass, qui inondera le mainstream les années suivantes, prend forme. Des Chainsmokers à Martin Garrix en passant par Illenium ou Slander, tous ont été directement ou indirectement influencé par cette pierre angulaire de la bass music. Impact mis à part, le remix reste aussi une démonstration de force de l’Australien, tant la fluidité de la structure, la tension des breaks ou l’explosion d’énergie des drops n’ont toujours pas pris une ride presque 6 ans plus tard. Souvent imité, rarement égalé.


Sur la première moitié de la décennie, on est encore dans l’âge d’or de la Progressive House sur la scène EDM. Et si il y a bien un morceau qui a fait consensus à l’époque parmi les amateurs du genre, c’est ‘Payback’, la bombe de Dimitri Vangelis & Wyman et Steve Angello. Sorti en 2014 sur Size Records à une époque où le label était encore un des plus influents du marché, le titre se faisait déjà attendre depuis plus un an, tournant dans les tracklists des plus gros noms du marché, des suédois de la SHM évidemment à Avicii, en passant par Tiësto, David Guetta ou Martin Garrix pour ne citer que les plus gros. Un énorme carton à l’époque et une production qui donne encore des frissons aujourd’hui tant elle représente à la perfection l’alliance de mélodie accrocheuse et de puissance euphorique que la Progressive House apportait. Même encore aujourd’hui, vous pouvez être sûrs d’entendre la fosse hurler la mélodie de ce morceau iconique à chaque fois qu’il est joué en live.


Au milieu de la décennie, alors que la scène Trance apparaît un peu en berne, peu inspirée en s’essayant avec peu de succès à la Big Room, Ferry Corsten, surement épris de nostalgie d’un âge d’or révolu, ressuscite l’alias Gouryella, son ancien projet avec Tiesto. 13 ans d’absence qui seront rapidement oubliées grâce à l’une des plus belles mélodies connues à ce jour. Comme la Joconde, difficile de décrire les émotions que l’on ressent à l’écoute du morceau et de sa mélodie caractéristique, aussi bien nostalgique et triste, qu’euphorique, joyeuse et pleine d’espoir.

A contre courant, le morceau développe une mélodie quasiment infinie sur 25 temps et comprend 2 breakdowns à une époque où l’on enchaine encore Break/Drop/Break/Drop. Anahera voit le jour et devient instantanément un énorme succès dans la communauté trance, Armin van Buuren brandira notamment ce morceau dans ses sets mainstage comme l’étendard de la « vraie » Trance et le morceau sera adoubé du titre de « Tune Of the Year 2015 » par les auditeurs d’A State Of Trance.


La mélodie d’Opus ne laisse personne indifférent, amateur de musique électronique ou non. Trop long à la première écoute, exceptionnel dès la deuxième, Opus se caractérise par cette montée interminable qui alimente justement le climax pre-drop. Lorsque ce dernier survient, c’est une libération totale, qui déchaîne les émotions et passions sur la piste de danse. Un chef d’œuvre de production, une mélodie progressive sans pareil permettent à Opus, pourtant sorti en 2016 seulement, de truster notre classement des morceaux de la décennie. Normal, tant tout le monde l’a entendu ou joué au moins une fois. Masterpiece !


Que la première personne qui n’a jamais entendu ce morceau, nous jette la première pierre ! Sorti en 2018, Losing It est devenue en très peu de temps, l’une des tracks électros les plus jouées au monde. Le drop atypique qui fait penser à un bâteau qui entre dans un port, a déclenché un véritable raz de marée, démocratisant la Tech House et propulsant le DJ australien en haut du podium. Co-produit avec son ami Chris Lake, le titre continue de raisonner bien que certains commencent à frôler l’overdose ! Le titre est repris dans quasiment tous les sets et fait l’unanimité. Véritable success story, Fisher et son morceau Losing It ont sans aucune doute marqué la décennie et participé à l’essor de la Tech House.


C’est l’une des dernières énormes claques que l’on s’est prise. Cette exceptionnelle ‘First Time’ produite par Seven Lions, Slander et le talentueux Dabin nous fout les frissons à chaque fois qu’on entend les premières notes. Le fabuleux vocal de Dylan Matthew, les mélodies du break, et l’un des plus beaux drops de la décennie en font une track d’exception. Malheureusement, ce titre reste assez méconnu même des fans de musique électronique. Et bien pour ceux qui ne connaissent pas, REGALEZ-VOUS !

La team Guettapen