3 ans après Progressions, le français le plus en vue de la scène progressive, Matt Fax, présente Story Of The Fall, son 3ème album studio. A seulement 26 ans, on peut déjà dire que le frenchy a déjà un beau parcours et une carrière accomplie. Alors c’est avec grand plaisir qu’on retrouve notre artiste Trance de l’année 2022 avec son tout dernier opus de 15 titres. Petit bonus appréciable, l’album est disponible en pré-commande vinyle pour ceux qui seraient intéressés.
Pour ce nouvel opus, le producteur normand nous embarque dans un beau voyage tout en explorant des nouvelles « contrées musicales. » En bref, Matt Fax propose un album très complet qui ravira et surprendra ses auditeurs. Fidèle à son esthétique progressive mélodique et ses basselines très groovy et travaillées que l’on adore, on découvre également dans cet album de nouveaux BPM et des variations de rythmiques surprenantes, des orchestrations d’instruments classiques.
Pour la review en détail maintenant, l’album nous invite avec une balade mélancolique intitulée « Beyond Belief » qui fait la part belle à quelques globules accompagnés de violons déterminés. On retrouve toute suite la pâte Fax avec une rythmique ronde et dynamique. La mélancolie fait ensuite place à l’espoir avec un lead brillant et captivant. L’album démarre sur les chapeaux de roues.
Matt propose ensuite une réinterprétation du légendaire « Behind Blue Eyes » de The Who, dans une sauce très club avec une basseline roulante et grondante en collaboration avec le chanteur Chris Howard qu’on a retrouvé sur pas mal de bonnes collaborations avec des artistes de la scène Trance et Progressive récemment.
« Shield » est une autre ballade progressive vocale qui propose une discussion intéressante entre des pads supersaw appuyés et une basseline plucky un brin detunée. Puis dans « Under Your Disguise« , on découvre des beaux accords au piano puis un vocal féminin léger. C’était avant de se faire surprendre par un combo kick basse percutants. Les éléments mélodiques et vocaux reviennent ensuite apporter plus de douceur.
Dans « High & Dry« , Matt manie le rythme ternaire habillement avec une progression harmonique en staccato joué par un synthé brillant et lancinant. La tessiture du chanteur fait presque penser à une collab avec Rufus du Sol. Ça pourrait les convaincre d’ailleurs ! « Éclipse » développe une longue introduction instrumentale avant de dropper sur un rythme très rond et sombre, avant de dévoiler quelques notes reverberés qui semblent jouer de manière aléatoires puis de retrouver une programmation d’arpeggiators plus ordonné.
« Twilight » est quant à lui un petit bonbon « Nora-En-Purien » qui s’écoute bien au bord de la piscine. Matt Fax explore ensuite un tempo beaucoup plus lent avec H.E.A.R.T.S dans « Best Days Of Our Life » dans une belle balade mélancolique et nostalgique dans laquelle se mélange savamment éléments orchestraux et synthétiques saturés.
Une accalmie de courte durée, puisque « Into Dust » vient nous retourner le cerveau avec une production totalement unique qui mélange plusieurs styles en 1 morceau. La production est soignée avec des accords de piano travaillés et parfois surprenants dans leurs résolutions. Une surprise que l’on retrouve au moment du drop avec un faux drop très électronique et déstructuré avant de déboucher sur un dernier drop final breakbeat et syncopé. Masterpiece !
Dans la foulée « The Abyss » est sûrement le morceau le plus « Club Banger » de l’album. Un morceau déjà supporté par Armin van Buuren et Above & Beyond. Il reprend les codes d’un autre morceau récent « Energy » qui ne figure pas dans l’album. Comment ne pas avoir envie de bouger sur cette basseline électrisante qui joue avec les automations de reverb pour accentuer encore plus le rythme. Apres un break énigmatique, ça ne repart que de plus belle !
Comme un écho à « Shield« , « Fire » vient proposer des alternances intéressantes entre gros synthés noisy qui jouent des accords longs et des plucks virevoltants qui leurs répondent. On retrouve dans « Underwater » et » Waiting On You » une esthétique de single vocal-progressive plus habituelle du producteur francais. La fameuse zone de confort. De temps en temps ça fait du bien. Avant dernier morceau « Somber » qui pourrait presque être une instru de rap (si ça peut lui donner l’envie d’essayer !). Et Il sait même prod des drops Dubstep maîtrisés. On prend des petits coups derrière la nuque. Complètement fou !
Matt clôture son album avec le chanteur Dan Soleil, dans un dernier éclat brillant. une belle production downtempo et breakbeat aux synthés lumineux accompagnés d’une basseline saccadée. Le tout dans une esthétique très positive, parfait pour clôturer l’écoute et terminer sur une note très positive. En conclusion, on s’est régalé. Album très complet et varié. Chapeau l’artiste !
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