Release : Les Lucas & Steve sortent leur premier album studio, ‘Letters to Remember’

Lucas & Steve ont fait du chemin, depuis leur première release chez Spinnin’ Records en 2014. Leur style a également évolué, passant d’une house à la bassline puissante à des productions plus pop et radio-friendly. Les voilà propulsés têtes d’affiche du label néerlandais, alors qu’ils n’en étaient que de jeunes pousses lorsqu’ils sortaient ‘Blinded’ en 2014. Vient donc la consécration de ce travail, avec la sortie de ‘Letters To Remember’, leur debut album. Qu’en penser ?

Des tracks bien produits et (trop) homogènes

Semi Fest Studio / Lucas & Steve, page FB

De prime à bord, sur les 16 titres qui composent le LP, nous en connaissions déjà certains : Perfect (en featuring avec Haris, qui reprend la mélodie de Take on Me de a-ha, succès garanti), Long Way Home (avec Deepend), ou encore Another Life, sorti quelques temps avant l’album.

Premier regret, celui de ne pas retrouver leur collaboration avec Sander van Doorn, The World, laquelle aurait pu faire office de vent de fraîcheur au sein du projet avec son atmosphère trance. Car l’album est solide, certes. Il est également homogène, on l’admet. Très homogène, cela dit, à tel point que les drops s’enchaînent, sans qu’on ne puisse réellement distinguer les changements de morceau. Si l’homogénéité constitue un gage de qualité dans les albums, un peu de variation ne casserait pas trois pattes à un canard. Rien qu’au niveau de leur discographie, on peut penser à Why Can’t You See, qui aurait pu apporter ce supplément clubbing/festival qui manque à l’ensemble.

Certains tracks bénéficient d’adjonction de vocales, à l’instar d’Inception, Ultra Live Anthem de 2019, renommé pour l’occasion Comes Your Way. Celui-ci apporte un supplément d’âme à un hymne EDM déjà très dansant, qui nous fait penser à des souvenirs désormais assez lointains…

De nouveaux morceaux rafraîchissants !

Malgré l’ensemble des critiques adressés plus haut, l’album est très qualitatif, et de nouveaux morceaux émaillent ‘Letters To Remember’. Quelle belle surprise de retrouver Kiesza sur le morceau future house When You’re Alone, qui malgré une absence de longue date, confirme qu’elle est l’une des plus belles voix de l’EDM, aux côtés de Becky Hill et consorts.

Petite pépite supplémentaire adressée à nous par les néerlandais : Glory, en featuring avec Laura White, qui nous fait ressentir sur le break des vibes issues d’un savant mélange entre Kygo, Macklemore et du gospel (oui, oui, tout cela). Le drop qui suit est assurément tropical et fleure bon le soleil et la bonne humeur. Assurément notre morceau préféré de l’album.

All Cried Out (en featuring avec AlterBoyz) nous surprend amplement. Si nous percevons la patte des Lucas & Steve, l’ambiance générale du morceau rappelle dans sa construction un titre de Gryffin. Le drop de la production est chargé de puissance et d’émotions. Même son de cloche pour Help Me Remember, tant la prestation de Dyson à la vocale assure !

L’album se clôt sur Won’t Fall In Love, morceau ô combien caractéristique de Lucas & Steve, vu qu’il reprend les codes classiques du duo, qu’il nous fait danser, mais qu’il ne nous impressionne pas non plus.

Le job est fait !

En conclusion, les Lucas & Steve ne se renouvellent pas grandement avec ce projet, qui aurait pu leur permettre de s’exprimer plus. En dépit de cela, une chose est sûre: on ne peut reprocher au duo grand-chose, tant leurs tracks restent très bien produites et feel-good au possible. Leur succès commercial et auprès du public le démontre. On comprend ainsi leur ascension éclair en six ans !

Disponible chez Spinnin’ Records

Mino
Grooves endiablés et douceur mélodique rythment mes journées. Je passe également des disques avec l'équipe après les 39h.