Nina Kraviz perd son distributeur historique pour ses positions pro-Poutine

Face au silence présent de Nina Kraviz, et de ses positions pro-URSS et pro-Poutine d’hier, les choses sont en train de s’envenimer pour la DJ/productrice russe. En février dernier, après l’invasion de l’armée de Poutine, Nina était de le collimateur de la DJ/productrice ukrainienne Nastia. En effet, le seul post effectué par la russe avait été très mal reçu par l’intégralité de la scène Techno, n’ayant pour objet qu’un « PAIX » écrit sur une feuille.

Rien sur Poutine, rien sur les victimes ukrainiennes, aucune empathie ont été les principales reproches. Et pour cause, Nina est malheureusement connue pour ses positions politiques. Comme le rapporte un article du TIME, un certain nombre de passifs existent : son silence assumé sur l’arrestation des Pussy Riot en 2013, son post supprimé depuis lors de l’invasion de la Crimée en 2014, son post Twitter de 2016, ainsi que le nombre de dossiers que Nastia dévoile régulièrement sur elle depuis le début de la guerre en Ukraine.

Et de Nastia à Dave Clarke, de Buttechno à Serge Verschuur la pilule n’est pas passée et les sanctions tombent aujourd’hui : Serge Verschuur donc, directeur du label néerlandais Clone Records annonce via une page de blog et sur Instagram la fin de la distribution du label Trip de Kraviz par ses services, après avoir eu des « échanges infructueux » avec le label manager quant à la position aussi bien publique que privée de la DJ russe sur la guerre en Ukraine. Serge et son label rappellent alors ses positions politiques et décident de mettre un terme (définitif ?) à tout partenariat avec Trip.

Dénouement dans la soirée, avec un nouveau post de Nina sur Instagram, évoquant le fait de « ne rien connaitre à la politique » et « qu’il ne faudrait pas en parler sur les réseaux sociaux ». On peut également se demander, à la lumière de ces prises de décisions : Quid des positions des autres artistes russes ? Arty s’était déjà exprimé très vite dès l’invasion et Shapov a signé récemment une track anti-guerre avec Armin Van Buuren intitulé “Let’s Rave, Make Love”. Il n’y a donc pas de traitement de défaveur envers Kraviz; ses positions pro-Poutine par le passé l’ont rattrapées.

Pour toujours garder en tête le contexte de cette histoire, voici un article du TIME qui reprend tout en détails.