Le week-end du 15 août, nous étions à Decibel, le second plus gros festival de Hard Music après le mastodonte Defqon.1. Organisé depuis plus de 20ans, Decibel Outdoor est devenu une institution pour tous les fans de Hard Music. C’était la première fois que nous débarquions du côté de Tilburg pour notre part. Retour sur notre week-end pour l’un des meilleurs festivals en Europe.
Un lieu incontournable pour un festival
Decibel Outdoor est installé près de Tilburg aux Pays-Bas. Plus précisément à Hilvarenbeek. Forcément, ce genre de festival XXL prend toujours place aux Pays-Bas quand il concerne la Hard Music. Le lieu est tout simplement parfait pour un festival de musique. C’était d’ailleurs pour nous l’un des plus beaux cadres qui nous ait été donné de voir.
On pourrait presque d’ailleurs le comparer à Tomorrowland. Le festival se situe tout autour du lac de la ville, aussi utilisé comme base nautique le reste de l’année. De plus, une grande forêt borde le lac où le camping est d’ailleurs à son aise. Le tout donne au lieu un charme incroyable où les scènes côtoient eau et forêt. Avec les diverses installations (sur lesquelles on reviendra un peu plus tard), le lieu ne pouvait être que charmant.
Les scènes étaient en nombre à Decibel Outdoor. Le festival se tient sur trois vraies journées. Le vendredi est la plus petite journée avec ‘seulement’ 7 scènes d’ouvertes, dont la mainstage. Une grosse partie du festival n’étant accessible qu’à partir du samedi et du dimanche, journées principales du festival. Douze scènes, c’est par exemple bien plus que le voisin Defqon.1. On y retrouve tous les spectres de la Hard Music. Que ce soit de la Raw, de l’euphoric ou encore des styles bien plus à la mode tels que l’Xtra Raw ou l’uptempo. Bref, vous aviez de quoi faire et les dilemmes étaient bien entendu (trop) nombreux tout au long du week-end.
Une des programmations les plus riches en Hard Music
Difficile d’en demander plus à Decibel ! Avec des scènes très variées comme expliqué plus haut, le line up était l’un des plus gros de l’année. On y retrouvait la quasi-totalité des headliners (bon, il manquait les Sub Zero Project, il est vrai) ainsi que pléthore d’autres artistes et de nouveaux talents.
Là où Decibel est un peu plus original, c’est sur le fait de vouloir donner à quasi chaque style une très grosse scène. Par exemple, le dimanche se veut célèbre pour le ‘Savage Sunday’ avec les styles les plus hard mis à l’honneur. Sur la mainstage, on retrouvait donc des artistes qui n’avaient pas l’habitude d’être là, de quoi donner sa chance à tout le monde (et surtout, surfer sur la mode). La seconde mainstage, ouverte à partir du samedi, était axée freestyle le samedi avant de devenir le temple de l’uptempo le dimanche (et de brûler avec).
Une organisation digne des meilleurs
De notre côté, nous étions en camping confort pour cette édition. Arrivés sur les coups de 13h, nous n’avons pas attendu une minute pour rentrer sur le camping. Il faut dire que les fouilles étaient vraiment inexistantes. Une fois rentrés, l’installation s’est faite sans problème avec le personnel qui fournissait des instructions claires. Le camping peut être légèrement labyrinthique dans cette forêt, mais tout y est absolument bien indiqué. Direction le festival pour lequel la fouille rigolait moins. Ce n’est pas plus mal à notre goût pour pouvoir profiter d’un festival sans trop de problème.
Pour le reste, nous n’avons quasi eu aucune attente du week-end. Les différents bars présentaient très peu de queue sauf lorsque l’on pouvait retrouver un gros nom sur une plus petite scène. Pareil pour les différents stands de nourriture. En nombre et variés, il n’y avait aucun problème pour reprendre des forces. Petit point noir pour les prix, on sent que depuis le covid ils ont sensiblement augmenté, mais Decibel était l’un des festivals les plus chers pour manger et boire. Mais c’est un autre sujet et les prix continueront certainement à s’élever avec l’augmentation globale des coûts.
Une ambiance qui évolue avec un nouveau public
On ne va pas se le cacher, le public de Hard Music évolue. Avec l’avènement des styles plus Hard tels que l’Xtra Raw ou l’Uptempo, on a bien senti l’arrivée d’un nouveau public. Tout comme à Rebellion en 2022, ou nos dernières éditions de Reverze, la mentalité change légèrement. Avec des personnes plus jeunes et surtout, qui prennent beaucoup de drogue et qui finissent, pour certains, très mal. Heureusement, ce n’est qu’une petite partie de la population, mais on voit bien une petite fracture s’instaurer.
Les ambiances étaient très différentes entre un set d’Alpha Twins et celui de Dual Damage. Malgré tout, le public reste quand même connaisseur et sait pourquoi il est là. L’ambiance au festival ou au camping était au beau fixe tout au long du week-end et nous n’avons vu aucun débordement, comme il est de coutume en Hard Music.
Les sets
B-Front & Phuture Noize
Nous avions déjà vu le projet des deux artistes à Reverze en 2024. Le problème du public lors de cette édition avait fait que nous n’étions que trop peu rentrés dedans. Alors qu’à Decibel, nous avons vécu un set parfait. Même si l’on connait la quasi totalité des tracks, et que les transitions n’ont rien de spécial, l’énergie et l’ambiance créées par les fans ont fait du set le meilleur selon nous.
Jouant à là presque toute fin du festival le dimanche, le duo a créé une ambiance unique ou la quasi-totalité des gens présents hurlait les différentes paroles et mélodies des tracks jouées. Une atmosphère unique qui nous aura surpris, en bien, après une journée où l’Xtra Raw aura été un peu trop présent à notre goût.
Alpha Twins
L’infatigable duo était présent à Decibel pour le doux plaisir de nos oreilles. Jouant le dimanche sur la scène Hardstyle Classic, le duo nous a offert un set plein d’histoire ! Tout comme pour B-Front et Phuture Noize, l’ambiance était totalement présente sur une scène quasi remplie pour l’occasion. La plupart des gens présents savaient qui ils venaient voir et chantaient à tue-tête les différentes mélodies. Avec des tracks tels ‘Die Hard Only’ de Frequencerz ou encore Solar de Noisecontrollers, le set était parfait ! Même si un petit souci technique est venu perturber le closing avec le remix de Ran-D de ‘Zombie’, impossible d’en vouloir au duo.
Rooler
Oui, on parle énormément de Rooler. En même temps, les sets de Rooler sont toujours un moment extra lors d’un festival de Hard Music. Jouant le vendredi soir, l’italien nous a offert un set parfaitement maitrisé avec ses dernières tracks et quelques ID bien placés. Et rebelote le samedi, ou Sickmode (une nouvelle fois) malade, fut remplacé par Rooler, tout comme à Reverze. L’Italien en a profité pour jouer un set un peu plus oldschool avec des tracks datant d’avant covid pour la plupart. Un set totalement différent, et c’est là où est la force de Rooler. Réussir à improviser un set et être l’un des meilleurs. Chapeau !
Conclusion
Pour notre premier Decibel, nous en avons pris plein les yeux ! Habitués à aller chez son voisin Defqon.1, nous avions décidé de faire une petite infidélité cette année. Avec son cadre parfait (partagé avec Awakening, l’un des ténors de la techno), un line-up somptueux et une organisation aux petits oignons, difficile d’en demander plus au festival.
Bien que la mainstage ne soit pas aussi grande que Defqon.1, tout comme ses endshow, pour nous, Decibel est peut-être même une meilleure alternative au mastodonte des événements Hardstyle. Decibel reviendra pour une nouvelle édition, et au même endroit le week-end du 15, 16 et 17 août 2025 ! Si vous voulez une variante à Defqon.1, on ne peut que vous conseiller ce festival.
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