Récap : Defqon.1, le retour du festival roi sur la Hard Music

Plus de trois années se sont écoulées depuis que la dernière édition de Defqon.1 s’est terminée ! Une éternité pour les amateurs de kick farfelus en tout genre. Cette attente a pris fin ce week-end avec une édition qui nous a tous conquis ! En passant d’un format de 3 à 4 jours, inutile de vous dire que tout le monde a été ravi ! Retour sur l’édition 2022 de Defqon.1.

La Programmation

Et c’est seulement le samedi…

Defqon.1 peut être considéré comme la messe de la Hard Music. On y retrouve presque (voire tous) les styles de Hard Music. Du Hardstyle classique à l’Xtra Raw, en passant par l’industrial hardcore ou l’uptempo. Chacun saura y trouver son compte on matière de style de musique. Avec un passage à 4 jours, on a pu voir de nombreux artistes en plus ou encore quelques B2B inédits. C’est aussi plusieurs sets que certains DJs ont pu jouer. Par exemple, on pouvait retrouver Dr Peacock le premier jour avec un set très spécial pour lui avec un orchestre (et même une chorale d’enfant !), un set spécial orienté techno/trance avec un de ses alias sur la chill out, et un set avec Billx et The Sickest Squad pour Frenchore Familia.

Pour les fans de DJ, c’est l’occasion de voir plusieurs fois leurs artistes favoris sous d’autres alias voire genre de musique. Si on doit râler, ce serait peut-être pour la non-présence de Sickmode qui nous avait fait rêver à Reverze 2022. On aurait aimé aussi peut-être plus de B2B un peu loufoque comme Defqon l’avait fait en 2018 et 2019 sur la mainstage, ou encore l’Intents cette année. Mais encore une fois, vu le nombre d’artistes et de scènes, c’est vraiment pour chipoter.

Le lieu / Les scènes

Blue Stage

Une nouvelle fois, le festival prenait place à Biddinghuizen sur les terres de Walibi Hollande là où le Lowland posent aussi ses valises. Defqon.1 est l’un des plus grands festivals en Europe. Passez du camping 6 (le plus au fond) au festival peut vous prendre une bonne trentaine de minutes de marche. Il est donc préférable d’arriver tôt pour avoir accès au camping près du festival à défaut de faire beaucoup de marche. Le camping est agréable possédant divers stands de nourritures et boissons avec une scène ouverte la nuit en silent disco. Une petite scène Red Bull était accessible en journée avec un DJ mixant dans un… Hummer ! Vous êtes bien à Defqon !

Magenta
Stage

Comme en 2019, on y retrouve 10 scènes tout au long des quatre jours (3 le jeudi pour le gathering) sans compter les petites scènes annexes comme la scène chill ou la silent disco du camping. Chaque scène à le droit à sa couleur et son style de musique. La mainstage (Red) est la plus imposante. Et comme en 2019, c’est une totale réussite ! Un immense phénix qui s’étale sur au moins 100 mètres ! La scène de nuit était encore plus efficace !

Comme on a l’habitude avec Q-Dance, on retrouve sur cette scène (et les autres) plusieurs éléments qui ont déjà servis sur d’autres stages de festival. La Blue (Hardstyle, Raw, Xtra Raw) s’est vue bien agrandir par rapport aux autres années. Avec une structure qui montrera et descendra dans le public, la scène était fabuleuse ! La Magenta (Early / Classique Hardstyle) a quant à elle, doublé, voire triplé de place au vu du line up annoncé, sûrement l’un des plus gros changements ! Mais pour nous, c’est bien la Yellow (Uptempo, Terror) qui a eu le plus gros changement ! Passant d’une ‘petite’ scène, elle est devenue l’une des scènes de référence du Defqon avec une scène qui a triplé de volume et qui était très souvent pleine.

Grosso modo, toutes les scènes ont presque changé de look sauf l‘Indigo (Xtra Raw) qui gardera la même tête qu’en 2019. Mention spéciale aussi à la Silver (industrial Harcore) qui était vraiment très belle, cette année, avec un cadre au bord de l’eau, très sympathique !

Silver Stage

Mais le (très) gros point positif pour nous, c’était toutes les petites activités, scènes et autres joyeusetés parsemées un peu partout. En vous baladant un peu hors des scènes officielles, vous pouviez trouver d’autres petits coins avec des DJs peu connus ou encore sur de gros B2B non annoncés. Dans une tente d’une cinquantaine de places, on a pu retrouver un B2B B-Front Adaro par exemple ! Ce genre de petite scène à la particularité d’avoir une ambiance énorme !

Il y avait plein de petites activités comme par exemple prendre le contrôle d’un énorme robot de plusieurs mètres de haut, faire des pancartes en cartons, se reposer dans d’énormes filets, monter dans un char d’assaut tout en pouvant contrôler le canon et on en passe ! Le festival à la particularité d’utiliser une décoration très déstructurée avec des robots totalement WTF, une guêpe en métal robotique, etc. C’est pour nous l’un des plus gros points forts de cette édition tant il y avait partout à voir !

Red Stage (Mainstage)

L’organisation

Une nouvelle fois, Q-Dance a fait parler son expérience pour nous offrir un Defqon avec presque aucun défaut d’organisation. L’entrée au festival se faisait sans aucun problème tout comme la circulation entre les scènes ou encore au camping. Avec un très beau soleil tout le week-end et des températures importantes, le festival a mis à disposition des festivaliers des points d’eaux gratuits et de la crème solaire comme en 2019, une très bonne note ! Des équipes de nettoyage étaient présentes tout le long du festival pour nettoyer les toilettes et remettre du papier toilette.

Mais il y a quand même quelques coquilles pour nous cette année. Déjà le prix du token a explosé, en passant à presque 3,60€ (2,60€ en 2019). Le minimum achetable étant de 5, soit 18€. C’est quand même un certain prix sachant qu’un café vous coûtera 1 token, pareil pour une douche. Une pinte de bière sera à 2 tokens (plus de 7€ donc) et une pizza à 4. On se dira que l’inflation passe par là et les deux années de pandémies aussi. Petit point négatif aussi pour les douches/toilettes au camping.

Nous étions au camping 4, et avec une seule installation de sanitaire, il fallait soit se lever très tôt pour avoir accès aux douches, soit y aller après le festival/les afters. Il n’était pas rare de voir plus de 45 minutes d’attente (à presque 4€ la douche !) ! La même chose pour les toilettes avec une attente moyenne de 10 à 15 minutes entre 8h et 12h.

Le célèbre pont de Defqon qui a bien changé (et en bien !)

Petit bémol aussi pour nous, les afters. En passant de 3 à 4 jours, l’after du samedi est passé de 04h de musique à 1h30. Si un after était aussi présent le vendredi, il était lui aussi de 1h30 sur la blue. Certes il y avait les silent disco (Purple et camping) mais ce n’est pas tout a fait la même chose, en plus de là aussi finir à 03h. On se souvient qu’en 2019, on avait pu terminer l’after à 04h du matin avant de filer au camping avec une scène (disparu cette année) pour la suite. C’était un bon moyen d’avoir un peu moins de bruit au camping avec les gens qui continuent leur festival a pas d’heure (mais on y reviendra.)

L’ambiance

Un camping toujours aussi loufoque

Comme pour Reverze ou n’importe quel festival de Hard Music, l’ambiance est toujours au rendez-vous ! Sur n’importe quelle scène, à n’importe quel coin du festival, ou même au camping, tous les gens sont heureux d’être présents ! Peut-être même encore plus après 3 années d’attente et revenir ici, sur les terres de Defqon.1 ! Même s’il faisait chaud, les scènes étaient plutôt bien remplies tout du long de la journée, les chapiteaux étaient un peu plus vide (et encore, pas forcément pour la black), mais au vu de la température à l’intérieur, c’est tout à fait compréhensible. Les mélodies se faisaient chanter à tue-tête par une foule heureuse d’être à l’événement.

On n’a vu aucun débordement, aucune dégradation pendant le festival ou au camping, chacun sait être respectueux. On sent que la moyenne d’âge évolue, la Hard Music n’a pas vraiment l’air d’attiré de nouvelles têtes, ce qui fait qu’on retrouve des gens aillant fait pour la plupart beaucoup de festivals et soirées de ce genre. Mention spéciale au camping où les gens ne s’arrêtaient tout simplement jamais. Entre les soundboxs énormes qui hurlaient tout au long de la nuit (ou quand la sécurité décidait que c’était trop) ou les afters avec une centaine de personne autour d’une enceinte qui se rassemblait, jamais on avait vu un tel bordel ! Même si une ou deux nuits ont été compliquées, c’est aussi ça, la magie d’un camping !

Les sets

Sub Zero Project à la Red

Malice

Pour nous l’un des meilleurs sets du week-end ! Alors qu’il faisait déjà très chaud dehors, Malice à su augmenter encore un peu plus la température. Alternant track original, edit, remix ou encore track de ses amis, la Blue Stage était en feu pendant l’heure de son set ! Avec des pépites comme ‘Stronger’ ou ‘Chasing My Dream’, l’Italien nous a conquis ! Mention spéciale à ‘Go Stupid’ de Sickmode qui fera toujours un effet incroyable et surtout, à tous ses edit tous plus destructeur les uns que les autres !

Frenchore Familia

Peut-être l’un des sets qui nous a le plus étonné ! À la base, nous étions venus voir la fin d’Angerfist b2b Deadly Guns, mais c’est bien ce set composé de Dr.Peacock, Billx et The Sickest Squad qui nous a ravis ! Enchainant les tracks, mashup et remix en tout genre avec comme dénominateur commun la frenchcore (oui oui), le quatuor a su conquérir la scène ! Bien que beaucoup de monde soit parti après le set des deux mastodontes du Hardcore, les 4 DJs ont su très rapidement ramener la foule pour un des meilleurs sets du week-end !

GPF

Tout comme en 2019, on a pu voir l’un des sets les plus WTF du week-end ! Si vous débarquez à un set de GPF sans connaître l’artiste loufoque derrière son masque, soyez prévenus. Il n’est absolument pas question de sérieux ici ! Avec des remix toujours plus wtf sur chaque track (mention spéciale à la destruction du titre de O-Zone – Dragostea Din Tei, ou l’ouverture sur du Crazy Frog), ne vous attendez pas non plus à écouter autre chose que des tracks allant de 180 BPM à … 100.000 (environ). Avec un public toujours massif et une communauté toujours plus dévouée, nul doute que le projet de Caine sera toujours présent !

Conclusion

Des Endshow toujours aussi impressionnant

Defqon.1 est pour nous encore actuellement le roi des festivals outdoor Hard Music mais il faut faire attention ! Là ou ses voisins comme l’Intents jouit d’un line up remarquable avec des B2B inédits ou encore Decibel avec un cadre unique et des activités à ne plus savoir quoi faire, Defqon.1 se repose peut-être sur ses acquis. Oui les end show sont tout simplement géniaux, la pyrotechnie parfaitement maitrisée et les scènes toutes uniques, oui la Power Hour restera unique avec son left right et ses tracks qui s’enchainent, mais la concurrence est rude.

Le passage à 4 jours de festival fait un grand bien, mais c’est au détriment de beaucoup de choses comme la perte d’une scène au camping, d’after raccourcies ou le gathering se terminant beaucoup plus tôt (mais commençant aussi plus tôt). Maintenant, il serait dur de dire qu’on a passé un mauvais week-end, l’ambiance était incroyable et nous seront certainement de retour l’année prochaine, pour refouler les terres de Biddinghuizen !