Retour sur les 30 ans du Sziget à Budapest

Et voilà. On arrive doucement mais sûrement à la fin de cette saison estivale. Une saison qui aura été riche en événements pour l’ensemble de l’équipe tout au long de l’été. Italie, Belgique, Serbie, Hongrie, Espagne, Croatie, Malte, sans oublier la France évidemment, on peut dire que l’on n’a pas chômé pour vous faire vivre les événements de l’intérieur !

Et il y a de cela un mois, nous étions à Budapest pour vous faire découvrir ou redécouvrir le Sziget. Le festival hongrois, aka le plus gros festival d’Europe, avec plus de 500 000 festivaliers réunis sur l’ensemble de la semaine. Chaque été, il offre une programmation riche et diversifiée sur l’île d’Óbuda à Budapest. Il est né d’un esprit d’inclusivité, de diversité et d’ouverture. Au fil du temps, le Sziget s’est affirmé comme la destination de choix de la jeunesse hongroise et européenne qui veut se rassembler autour des valeurs de liberté et de respect.

Une semaine complète durant laquelle la fête bat son plein au rythme des concerts et autres activités qui s’enchaînent de 12h à 5h. Pour souffler ses 30 bougies, les organisateurs ont mit les petits plats dans les grands avec une programmation 5 étoiles.

Un line up all stars

C’est simple, à l’instar de Tomorrowland, on retrouvait ici toutes les stars et étoiles montantes du moment, mais pas uniquement celles de la sphère électro et cela, malgré une programmation à forte teinte électronique (pour notre plus grand plaisir, vous vous en doutez). Ainsi, nous avons pu assister aux prestations de Skrillex, Fred Again.., Martin Garrix, Four Tet, Fisher ou encore Becky Hill. Mais le Sziget, c’est aussi et surtout l’éclectisme à tous les niveaux. De ce fait, si vous souhaitez varier les plaisir, il était possible de profiter d’artistes tel que Sam Smith, Liam Gallagher, Hasley, Raye, Bebe Rexha ou encore MØ.

En plus du plateau musical gargantuesque qui s’offrait à nous, les festivaliers avaient aussi la possibilité d’assister à des prestations de cirque et spectacles en tous genres lors de ces 6 jours hors du temps.

La musique électronique en point d’orgue

Comme nous l’avons évoqué, la musique électronique a occupé une place prépondérante dans ces célébrations du 30ème anniversaire du festival. Mais le Sziget et la scène électro, c’est une longue histoire d’amour. Le festival a en effet toujours eu à cœur de promouvoir cette scène riche de styles et d’influences. Ainsi, on retrouvait 2 scènes entièrement dédiées au genre ainsi qu’une troisième (la Revolut) avec une line up pour moitié électronique.

Elle a accueilli par exemple des performances live de Apashe, Meute, Tinlicker ou encore Overmono ainsi que des formats DJ sets plus classiques comme sur la prestation de Four Tet. La scène a également été l’hôte de certaines surprises, on en parlera un peu plus tard.

Cette relation entre le festival et la scène électro est notamment renforcée par des partenariats avec de grosses institutions comme Qdance, Elrow, Awakenings, Rampage ou encore STMPD RCRDS. Ces partenariats permettent de proposer, chaque jour, des styles variés afin de satisfaire le plus grand nombre de festivaliers.

Ces takeover, comme ils sont appelés, avaient lieu chaque jour sur la scène Party Arena qui ouvrait à 22h. Juste à côté, on retrouvait la scène Colosseum. Cette dernière proposait une programmation house, techno et hard-techno durant l’entièreté de la semaine, avec des artistes tel que Colyn, Nico Moreno, ANOTR, NTO, KI/KI, Caiva ou encore Narciss.

Une expérience unique

Le Sziget fait indéniablement partie de ces expériences à faire au moins une fois dans sa vie. Nichée en plein de cœur de Budapest, c’est littéralement une ville dans une ville. Supérette, pharmacie, restaurant et autre stands divers, vous aurez tout ce qu’il vous faut pour vivre une semaine entière, coupé du monde réel. Une semaine durant laquelle la notion de temps se perd. Vous vivez au rythme des concerts et autres activités qui sont proposées sur l’île.

Mais une semaine de musique, cela peut-être dur à enchaîner. C’est alors le meilleur moment pour vous rendre à la plage du Sziget. Un endroit où vous pourrez vous relaxer et même vous rafraîchir dans le Danube ! Pour varier les plaisir, le festival offre également un programme complet de cirque, pour rire ou vous extasier devant des prestations parfois bluffantes !

Si malgré la multitude d’activités qui vont sont proposées en journée vous souhaitez voir ce qu’il se passe en dehors de l’île d’Óbuda, on vous propose deux possibilités : voir la ville depuis le Danube avec les boats party qui sont organisées chaque jour, ou bien un coucher de soleil depuis le Bastion des pêcheurs qui est une forteresse surplombant la ville. Cette année, les plus chanceux ont notamment eu droit de partager ce moment privilégié en compagnie de Joris Voorn.

Vous l’aurez donc compris, le Sziget, c’est véritablement une expérience unique où tout le monde est le/la bienvenu(e). L’organisation s’en ressent d’ailleurs avec des accès et des espaces entièrement dédiés aux personnes en situation de handicap . En parlant de l’organisation, nous n’avons jamais attendu plus de 5 minutes, que ce soit pour entrer dans le festival ou pour être servi sur les différents stands et bars du festival.

La fête avant tout

Après une semaine sur l’île de la liberté, c’est la sensation qui nous vient immédiatement à l’esprit. La fête partout, tout le temps. L’île de la liberté porte ici bien son nom ! Que ce soit au travers des boats party, Castle party, Beach party ou autre concerts, les journées au Sziget sont véritablement rythmées par la fête. À la nuit tombée, cette sensation est décuplée par les lumières et les nombreux bars et restaurants qui se métamorphosent en club.

C’est véritablement l’une des particularités de cet événement. Les gens présents sur l’île aiment s’arrêter danser et faire la fête à la moindre occasion. Quelque lieux éphémères étaient parfois plus remplis que les stages du festival ! Partout où il y a de musique, les festivaliers s’y arrêtent pour danser. On s’est nous-mêmes surpris à rester quelques heures sur une petite scène, là où quelques heures auparavant, se trouvaient tables et chaises pour pouvoir se restaurer en toute tranquillité.

Cela reflète véritablement l’esprit du festival et des festivaliers qui s’y rendent. Chaleureux, bon enfant, avec un public qui est heureux de se retrouver et de vivre coupé du monde extérieur pendant une semaine. Un public éclectique à l’image de la programmation. Enfants, adolescents, adultes ou personnes plus âgées, on retrouve de tout et c’est ce qui fait la beauté de ce rendez-vous depuis maintenant 30 ans !

Des performances diverses et variées

Skrillex

Mais quel plaisir ! Mais quel set ! Mais quelle aisance ! Ce qui est certain c’est que Skrillex est unique et personne ne pourra prendre sa place. Près de 10 ans après sa dernière apparition sur la scène du festival, on a retrouvé un Sonny en forme olympique. Il a tout simplement tout retourné sur son passage, offrant un coucher de soleil comme on rêverait d’en voir plus souvent. On relève évidemment les ambiances survitaminées sur Ratata, Bangarang ou encore son remix de Purple Lamborghini. Merci à toi Skrillex!

Dom Dolla

Une fois de plus, l’australien aura su nous conquérir avec un set des plus réussis. Le combat avec Elrow était tout simplement l’un de nos meilleurs moments de la semaine. Enchainant de beaux édits / remix de ses propres titres ainsi que quelques titres dont un Noizu – Madonna qui aura mis tout le monde d’accord, on n’a pas été déçu de le revoir 1 mois après sa fabuleuse prestation à Tomorrowland lors du week-end 1.

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Overmono

Dernière journée du festival. Alors que l’énergie commence à manquer et que la fatigue se fait bien sentir, nous avions besoin d’un voyage. Nous avions besoin de nous évader de tout ce fourmillement. Quoi de mieux qu’un live de Overmono pour nous évader de la sorte ? Le duo originaire du Pays de Galles a su nous embarquer dans leur univers si singulier avec un closing sur l’enivrante « Good Lies ». C’est la parenthèse dont nous avions besoin pour repartir de plus belle.

Colyn

L’avant-dernier jour du festival, alors que le takeover Rampage battait son plein, nous avons pris la décision de terminer cette longue journée en douceur avec Colyn. Le néerlandais nous a tout simplement transportés entre melodic techno, mashups maison dont ce génialissime Swedish House Mafia – Miami 2 Ibiza into Pryda – Rebel XX qui nous a assommés ! Un closing au lever du jour sur un classique comme Level de Avicii, il n’en fallait pas plus pour nous maintenir éveillés !

Songer

C’est la grosse surprise de ce festival pour nous. Le Britannique que l’on avait découvert grâce à son featuring avec K Motionz nous a électrisés. Un public quasi exclusivement composé de Britanniques et d’Irlandais, quelques freestyles et une bonne dose de drum’n bass, voilà ce qui nous a maintenus sur la scène du début à la fin ! On recommande fortement. Songer sera d’ailleurs de passage à Paris le 7 novembre prochain au Hasard Ludique. Foncez-y !

Joyeux anniversaire Sziget Festival !

Vous l’aurez compris, on est rentré épuisé mais également avec des étoiles plein les yeux. Le Sziget, c’est une expérience hors du temps avec des gens venus du monde entier. Une semaine durant laquelle vous vivez au rythme de la musique en plein cœur de Budapest avec des concerts bluffants et des surprises dont on se souvient encore. On pense notamment à ce B2B non prévu entre Four Tet et Skrillex lors de la dernière journée du festival.

On a encore des frissons lorsque l’on pense au live de Fred again.. et au monde qui s’était amassé devant la MainStage, à la folle prestation de Martin Garrix ou à l’ambiance intimiste du Colosseum avec des sets comme ceux de Caiva ou Funk Tribu qui nous aurons fait danser jusqu’au lever du jour. En bref, le Sziget c’est à vivre et on vous conseille fortement de vous y rendre dès l’année prochaine !

Ambassadeur Guettapen dans l'Ouest de la France, retrouvez moi en club à Nantes ou à Paris et en festival au travers de l'Europe. Amateur de douceur mélodique et de kick techno, je garde un amour inconditionnel pour les rares pépites électro house qui pointent encore le bout de leur nez.