La sensation écossaise Barry Can’t Swim signe un des albums de l’automne avec « When Will We Land »

En 2023 plus que jamais, la scène UK regorge de profils singuliers dont les différents talents viennent constituer un vivier abondant qu’on a rarement vu aussi prolifique, qu’il s’agisse de Drum & Bass, de UK Garage, de Tech House ou encore d’Electronica.

C’est dans ce dernier registre que l’album « When Will We Land » de Barry Can’t Swim s’illustre comme un temps fort de la fin d’année. Apparu sur les radars de nombreux diggers à partir de 2021 et ses débuts sur le label de référence Shall Not Fade qui aura vu passer nombre d’excitants newcomers dernièrement, l’écossais s’est rapidement imposé comme un producteur et multi-instrumentaliste particulièrement fiable dans sa capacité à proposer des titres qu’on écoute avec facilité, à mi chemin entre une house jazzy et une electronica contemplative.

Avec des formules simples travaillées avec authenticité empruntant parfois au Breakbeat de Bicep et d’autres à la Piano House d’une Jayda G comme sur « Rah That’s A Mad Question » à l’occasion duquel nous l’avions découvert, le natif d’Edimbourg a enchaîné titre sur titre avec régularité et a fait monter sa cote jusqu’à devenir un des visages les plus dynamiques de cette scène, trouvant chaque fois une production efficace sans pour autant paraître trop évidente.

Suite à un remix pour Ben Bohmer en début d’année dernière, c’est logiquement Ninja Tune (TSHA, DJ Seinfeld, Floating Points, Maribou State…), structure iconique de l’electronica britannique, qui récupère le projet d’abord via son label Technicolour puis auprès de la maison mère. Six singles plus tard, « When Will We Land » voit enfin le jour. On y découvre un opus condensé en 11 titres venant idéalement compiler les différentes influences qu’on avait pu entrevoir chez l’artiste au fil des derniers mois.

Ecrire un album pour la première fois m’a fait réfléchir à l’écriture de la musique d’une manière différente, en la traitant un peu comme des pièces de puzzle qui s’emboîtent pour créer quelque chose qui n’est terminé que lorsqu’il est écouté dans son ensemble

Barry Can’t Swim

Pas de contrepied donc, mais bien un moment totémique pour Joshua Mainnie de son vrai nom. Plus que jamais, les sonorités venues de différents coins du monde (Afro, Brésiliennes, Gaéliques …) viennent rythmer le projet, lui donnant une vigueur imparable qui se retranscrit parfaitement dans l’univers visuel multicolore de l’album et plus globalement de la direction artistique de Barry Can’t Swim.

C’est dans ce type de projets riches mais accessibles qu’on trouve nos coups de cœur, et nous ne sommes pas les seuls puisque l’artiste a annoncé une belle tournée 2024 qui le verra parcourir l’Amérique du Nord et l’Europe, avec un passage en France le 26 Mars prochain au Trabendo, quelques semaines seulement après une date déjà sold-out au POPUP, le 16 Novembre.

Disponible chez Ninja Tune