Extrema Outdoor Belgium se place en référence après une édition 2023 extraordinaire

Extrema Outdoor Belgium

Le rendez-vous était donné, ce week-end, au Plat Pays. Nous étions de retour entre le 26 et le 29 mai 2023 en terres belges pour l’édition 2023 d’Extrema Outdoor et le lancement de la saison des festivals en Europe. Nous nous sommes donc rendus, en équipe de 3, à Houthalen-Helchteren, pour un festival que l’on considère comme étant l’un des plus sous-cotés en Europe. En effet, la programmation, orientée House et Techno, est l’une des plus abouties et intéressante du genre underground, et le lieu qui l’accueille est sublime. C’est aux abords du lac De Pias qu’un public averti et passionné, associé à ladite programmation forme un combo explosif. Retour sur cet événement hors du commun !

La programmation

Une programmation colossale.

On le disait il y a quelque temps, mais la programmation du festival est l’une des plus travaillées pour tous les amoureux des genres Underground. De la Melodic Techno avec Kevin de Vries à la Hard Techno de TRYM en passant la House de l’incontournable Armand Van Helden, il y en avait pour tous les goûts. On retrouvait de gros noms tel que Claptone, Kölsch, Adam Beyer, Amelie Lens, Peggy Gou ou encore Maceo Plex. De nombreux labels et collectifs ont répondu présent pour se représenter sur les districts du festival, tel que Defected, Glitterbox ou EXHALE. Extrema réservait également quelques surprises, à l’instar des 3 heures de Boris Brejcha dans le cadre de la résidence de son label FCKING SERIOUS au District 7. Vous l’aurez compris, la programmation était à la hauteur des attentes. Elle faisait la part belle aux gros noms, mais également aux supports et artistes locaux.

Qui dit programmation de qualité dit inconvénient de taille. Seul, il était quasiment impossible de se dédoubler. Aller voir un artiste impliquait inévitablement d’en manquer 6 autres tout aussi intéressants, car équitablement répartis sur les autres Districts. Il s’agit d’un tour de passe-passe organisationnel qui permet de disperser de manière égalitaire les festivaliers, en faisant s’affronter les gros headliners. Bien heureusement, nous étions 3 sur place. On a donc pu couvrir pour vous une majorité du festival et ses 7 districts. Le reportage vidéo se trouve sur notre Instagram, catégorie à la Une !

Le lieu / Les scènes

Extrema Outdoor prend place en Belgique, à Houthalen-Helchteren en région flamande, aux abords des Pays-Bas. Le festival s’organise autour du Lac de Pias, qui est une réserve naturelle protégée. Le cadre est tout simplement sublime : entre plage, eau et forêt, on s’imprègne pleinement de la nature environnante. La météo parfaite du week-end nous a permis de pleinement profiter des lieux et nous offrait des couchers de soleil splendides. Un DJ set à la stage Apérol qui donnait sur le lac, accompagné d’un coucher de soleil, fait partie de ces moments de vie que tout un chacun poursuit.

Les 7 scènes, nommées Districts, étaient organisées autour du lac. Chaque District avait son propre style musical. Les districts 1 et 2, situés sur la plage, étaient dédiés à la Techno et au Live, alors que le district 3 hébergeait Defected, Glitterbox et Flow. Le district 4 faisait honneur à la Melodic House et la Melodic Techno. La Mainstage était au district 5 et rassemblait une majorité de Headliners (Hot Since 82, Peggy Gou, Patrick Topping).

Le district 6 était beaucoup plus intimiste. Perdu au milieu des bois, recouvert de petites lampiotes, il offrait une ambiance savoureuse, et disons-le une pause bienvenue. Enfin le dernier district accueillait quelques headliners du festival avec Adam Beyer, Maceo Plex ou Boris Brejcha, dans une configuration plus warehouse, et avec une scénographie LED plus développée qu’en District 5.

On retrouvait également quelques scènes annexes telles que le Red Light District (qui accueillait également les dernières notes de festival avant d’orienter les danseurs vers les afters). Tout comme en 2019, les scènes promotionnelles faisaient partie du jeu, et la scène Aperol Spritz a répondu présent ! Nous vous parlions déjà de notre amour de scène : outre le service de boissons orangées succulentes, la programmation, oscillant entre Tech House et House, offrait un répit entre les divers kicks techno croisés durant la journée. L’ambiance y était clairement différente, voire un peu baléarique. Il y avait aussi de nombreux points chill et stand de nourritures où l’on pouvait se détendre et reposer nos jambes entre deux sets.

L’organisation

L’organisation d’Extrema est rompue à l’exercice. On le savait depuis 2019, mais force est de constater que le festival ne fait que s’améliorer à ce niveau. Nous avons pu bénéficier cette année d’accès quasiment illimités au festival, notamment au niveau des backstages. On a pu nous rendre compte de la charge de travail colossale des stages managers et du staff présent. Nous tenons donc à les saluer, pour leur accueil généreux : notre expérience et ce récapitulatif sont en partie de leur fait.

Le beau temps a également bien aidé cette édition. Le thermomètre n’a pas affiché en dessous des 23 degrés, avec un soleil de plomb le Day 2 et une maximale à 26 degrés le Day 3. Il est rare de dire que l’on peut rentrer bronzé de Belgique, mais c’est notre cas ! Pour autant, les points d’eau étaient accessibles, et les stands Food/Bar étaient diversifiés et bien placés.

Plein de petits stands, tant promotionnels qu’artisanaux, offraient d’autres services : silent disco, jeux vidéos, make-up, bouchons d’oreille, friperie, lunettes de soleil, expositions d’art et illusions … Les activités annexes étaient nombreuses pour faire une pause !

Enfin, Extrema offre une possibilité de logement en camping, très sympathique car celui-ci se trouve juste à côté du festival. Cela permet de profiter de l’expérience au maximum. Une salle de sport y était même présente … !

Notre seul bémol, s’il en faut un, réside dans ce système de consigne avec des verres … En plastique. Le festival met l’emphase sur l’aspect environnemental, et fait en sorte qu’il soit respecté, avec une tolérance zéro à ce sujet : un verre en plastique perdu = un token à payer. C’est efficace, disons-le, mais la mise en place d’autres solutions offrirait peut-être moins de poil à gratter aux organisateurs ainsi qu’aux festivaliers. On pense à cela car en France, ou aux Pays-Bas, l’écocup est la règle, et la sanction est plus logique en cas de perte de celui-ci. On applaudit néanmoins l’initiative d’Extrema, qui proposait chaque jour un festival propre comme un sou neuf. Et qui, en plus de cela proposait de nombreux stands vegan/végétariens pour participer de plus belle à l’effort écologique.

Le public / l’ambiance

L’ambiance à Extrema est ce qui nous attirait. On n’est une nouvelle fois pas déçus : ce sont les connaisseurs qui viennent pour ce festival. Rappelons la localisation de celui-ci : que cela soit en train ou en voiture, ce n’est pas donné à n’importe qui, et un brin de motivation devra accompagner les finances pour arriver à bon port. Ce premier filtre fait que les festivaliers présents sont là pour leurs artistes favoris, mais également car il s’agit d’habitués. La moyenne d’âge tourne autour de la trentaine bien tassée. Nous avons également eu un Day 2 à la flamande, avec un pic de fréquentation qui a contribué de plus belle à l’essor de cette ambiance. On a pu rencontrer pas mal de personnes, dont des Français (que l’on salue !), ce qui a contribué à une immersion totale durant 3 jours.

Top sets

Armand van Helden

La réputation du Dj producteur américain n’est plus à faire et son talent n’est plus à prouver. Pourtant, c’est toujours une claque auditive ! Quel bonheur, le district 5 débordait de monde, l’ambiance était électrique la House Music était à l’honneur. On a eu le droit à ses classiques ‘I Want Your Soul’ ou ‘Wings’. Ainsi que les incontournables ‘Modjo – Lady Hear Me Tonight’, ‘Stardust – Music Sounds Better With You’. Armand van Helden reste et restera un maître en son genre et son closing set du Day 2 sera gravé dans nos mémoires pour longtemps ! C’est typiquement pour ce genre d’instant de communion et ces moments de joie partagée que l’on continue à se rendre en festival année après année. Un seul mot pour résumer ce set : merci.

Carlita

On avait évoqué son nom dans les sets à suivre pour cette édition 2023. Nous n’avons qu’une parole : nous nous sommes rendus au District 3, où la DJane se produisait dans le cadre de la stage Flow. Son set a été une masterclass de selector : en effet, Carlita sait lire son auditoire, et a distribué disques sur disques. Entre le remix de Raw de Tony Romera, ou le dernier remix de Murphy’s Law pour Christina Aguilera, la moitié d’Astra Club a enflammé une scène déjà bien réchauffée par les températures estivales. Carlita a confirmé son statut de rising star, et démontre à quel point son talent est grand. Elle a réussi à remplir à ras bord le District 3 et fait en sorte que celui-ci ressemble aux meilleurs clubs de la planète. Belle performance.

Kevin de Vries

Kevin de Vries assurait le sunshine set du district 4 le vendredi soir. Le cadre magnifique était sublimé par la Melodic Techno du producteur allemand. La scène était pleine à craquer et on a eu le droit à un enchaînement de titres très plaisant. Kevin de Vries a joué une multitude d’IDs, dont il nous tarde de mettre la main dessus, ainsi que ses incontournables, dont un certain ‘Dance With Me’. Ce set était une très belle entrée en matière et marquait le ton pour le reste du week-end !

Conclusion

On le disait en introduction, on considère ce festival comme l’un des plus sous-cotés d’Europe. On soupçonne les organisateurs d’Extrema de volontairement conserver l’intimité et la discrétion du festival pour le réserver à un public d’initiés, et ce n’est pas pour nous déplaire. Cela n’empêche pas l’événement de se placer en référence en Europe. Nous avons passé un excellent week-end et rentrons une nouvelle fois nostalgiques mais heureux de chez nos voisins belges ! Nous reviendrons, c’est certain !

Loys, Mino & Triou

Mino
Grooves endiablés et douceur mélodique rythment mes journées. Je passe également des disques avec l'équipe après les 39h.