Le titre bien qu’accrocheur (euphémisme) n’en est pas moins une alerte d’envergure. Tout récemment, un article paru chez Tracklib nous informe de la dernière utilisation en date du Google Assistant. C’est en routant l’audio de son PC dans le système de reconnaissance du service qu’un utilisateur a trouvé des samples contenus dans des morceaux House de Todd Edwards.
C’est alors que la détection de samples a fonctionné sur des morceaux des années 2000 de : « Mobb Deep (« Hell On Earth (Front Lines) » de 1996), Madlib / Quasimoto (« Green Power » de 2000), Nujabes (« Decade (Interlude) » de 2004 et « Another Reflection » de 2010), Daft Punk (« Too Long » et « Face To Face » de 2001), et des samples utilisés par le duo Modjo pour ne citer que ceux-là.
Le pire étant que l’algorithme détecte même des samples très courts, de moins d’une seconde ! Cerise sur le gâteau : le système détecterait même les samples transposés (pitched) et étirés (time-stretched). De quoi donner du travail en masse à WhoSampled.com, vu que l’utilisateur DJPasta précédemment évoqué est aussi membre actif du site en question !

Le système est aujourd’hui dans ses balbutiements, mais qu’en sera-t-il sur le long terme, dans les prochaines années ? Un tournant juridique est en train d’apparaître. Que deviendra le paysage de la House et de la French Touch lorsqu’il sera alors impossible de pouvoir sampler des morceaux même inconnus sans être détecté ? Quelle attitude adopteront les artistes samplés lorsqu’ils et elles découvriront que leurs morceaux ont été incorporés dans des productions, de Motorbass à Gaba, de Mercer à Kramder, de Fred Falke à Dombresky ? Le streamer Kalee Vision a réalisé la veille et la discussion de cette nouvelle sur Twitter.
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