Récap : BICEP a conquis le Zenith de Paris

Ce jeudi 27 octobre, quelques membres de l’équipe faisait le déplacement au Zenith de Paris pour une bien belle affiche ! En effet, impossible de manquer la seule date française de la tournée européenne de Bicep.

Le duo nord-irlandais a une histoire singulière qui rappelle un peu les destins actuels des fondateurs de Cercle ou encore de Radio Cargo. Les deux amis se sont fait connaitre d’abord en tant que « Feel My Bicep« , un blog dans lequel il recensait des vieux morceaux house, disco, italo-disco. Le succès du blog grandissant, ils commencent à tourner et à sortir leurs premières compositions. Puis en septembre 2012, ils se lancent avec la création de leur label « Feel My Bicep ». Ils reçoivent cette année là, le titre de « Meilleur Révélation DJ Britannique » par le magazine DJ Mag.

Le groupe explose réellement en 2017 avec la sortie de leur premier album de 12 titres eponyme « Bicep ». Dans cet opus se trouve notamment le morceau Glue, véritable claque qui mettra tout le monde d’accord. . Morceau salué par la critique et par leur pairs, aux sonorités intemporels, il s’est retrouvé joué absolument partout, aussi bien par des DJs mainstream qu’underground. Le morceau cumule aujourd’hui plus de 130 millions de streams sur Spotify

Leur deuxième album « Isles » sorti en 2020 sur le label Ninja Tune, ne fait que confirmer tout le bien qu’on pense du duo avec des morceaux comme Apricots, Atlas ou Saku. Il était donc grand temps de les voir dans la capitale.

Un show toujours aussi spectaculaire

Le duo est un habitué des passages sur la capitale. Tout juste 1 an un passage remarqué à l’Élysée Montmartre, le groupe s’attaque cette fois-ci au Zenith de Paris. Mythique salle parisienne, les évènements électro y sont récurrents. On a déjà pu assister par le passé les performances de Flume, The Chainsmokers, Kygo ou encore Tchami & Malaa. Belle étape dans la carrière des britanniques qui possèdent une certaine notoriété dans l’hexagone, mais bien moindre que les têtes d’affiches citées ci-dessus. Quand la capacité de L’Élysée Montmartre ne dépasse pas les 1 700 places, le Zenith lui approche les 7 000. Alors, pari réussi ?

Avec un passage remarqué à We Love Green en juin dernier, Bicep a charmé un nouveau public depuis. Conséquence ou non de cette date, les britanniques ont réussi à faire salle comble avec un Zenith plein à craqué. Annoncé sold-out la veille du show, on savait dors et déjà qu’on allait en prendre plein les yeux. En ramenant toute la structure de leur tournée, le groupe a une nouvelle fois impressionné. Grace à des visuels et un mélange des couleurs toujours plus psychédélique, le show fut comme prévu, un pure régal. Parfaitement synchronisé sur la tracklist, les écrans LEDS et autre stroboscopes ont maintenu en éveille tout le public pendant la totalité du set.

Le public lui, venu en masse, était déjà bien présent pour la première partie de Swoose. En proposant une setlist planante et éclectique, le british a reçu une belle ovation finale. Après une courte attente, la salle a littéralement implosé à l’arrivée des producteurs de « Glue ». De manière générale, le public réagissait très bien réagi à l’univers éléctronica du duo.

Une tracklist parfaitement sélectionnée

Concernant la setlist proposée par le duo, rappelons qu’il s’agit d’un live millimétré, et que chaque transition est travaillée. Aussi, nous avons retrouvé une bonne partie (si ce n’est l’intégralité) de la tracklist que le tandem avait proposé lors de leur concert à Glastonbury. Comme vous le constaterez, BICEP a joué classique sur classique, et ce fut plaisant d’écouter X, Atlas, puis Just coup sur coup, suivis d’Opal et Aura juste après. Le seul morceau n’étant pas de BICEP à proprement parler était ce track de BDB intitulé Boss Rhythm, qui a transformé le Zénith de Paris en une immense warehouse techno, et a augmenté la température d’un cran. Le closing s’est effectué sur la désormais légendaire Glue, avec un rappel sur Apricots…

Vous le comprendrez, Matt McBriar et Andrew Ferguson ont conquis Paris, et cela est dû à une sélection musicale chiadée, paramétrée à la seconde près. Il était également plaisant d’écouter des versions différentes des morceaux que nous connaissions, à l’instar de cette itération très modulaire de Just. A noter que les deux compères ont surtout défendu leur album. Dès lors, exit les précédents morceaux sortis en EP ou les remixes publiés sur Feel My Bicep ou AUS Music. Un petit regret, car leurs précédents lives intégraient leur remix de Higher Level, qui était hypnotique à souhait.

Conclusion

Chaque passage de BICEP sur la capitale est un petit événement. D’année en année les deux british arrivent à nous surprendre tout en gardant cet univers si propre au duo. Le public lui est de plus en plus nombreux et quelque chose nous dit qu’on risque de les retrouver très prochainement sur l’hexagone. En attendant, Andrew Ferguson et Matthew McBriar ne s’arrêtent pas là et continuent de nous régaler à travers des sorties toujours aussi caractéristiques et énigmatiques.

Grand enfant nostalgique des années 90, bercé par les albums de Jean-Michel Jarre et les compils "Dance Machine".