Récap : Retour sur la superbe édition 2022 de Hardkaze

Après 2 ans d’absence l’association Onkaze était enfin prête à remettre le couvert, cette fois au Zénith sud de Montpellier, le 5 mars dernier !

Après plusieurs éditions du festival Hardkaze à Toulon, et son spin-off What The Kaze à Avignon ou à Lyon, l’équipe Onkaze pose cette année ses valises à Montpellier ! Intitulée Release The Force, il ne fallait pas passer par 4 chemins pour comprendre ou l’équipe souhaitait nous transporter. Avec un horaire idéal pour les boomers fraîchement trentenaires que nous sommes (14h-Minuit), on était fin prêts à enfin se rassasier après cette disette de kicks.

L’organisation

Il est important de reconnaître l’effort d’organisation réalisé par le Hardkaze. Le festival ayant été organisé dans un délai très court, aucune concession n’a pourtant été faite sur la qualité de l’organisation. Une scène impeccable, peu d’attente à l’entrée, aux toilettes ou aux différents stands et une qualité sonore au rendez-vous. On voit ça en détail.

La Scène

Arrivés pendant le set de Phuture Noize on découvre une scène très large, qui exploite intelligemment l’espace restreint de la salle, agrandissant les perspectives. Sur le zinc, des cristaux illuminés, une structure en métal sculptant une émeraude. Avec en son centre un discoball surplombée du logo HardKaze. Pas de doute, comme à son habitude, HardKaze s’inspire des meilleurs de la scène hollandaise et livre ici une scénographie conséquente.

Tout au long de la soirée, la scène se charge de nouveaux éléments. D’abord des étincelles, puis de la grosse pyro rythmant les drops les plus bourrins. Si cela ne suffisait pas, une flopée de lasers est venue en renfort quadriller le Zénith, quel régal ! Mention spéciale aux lumières parfaitement orchestrées, d’autant plus bluffant en revoyant les vidéos de la soirée.

Effort notable, une nouvelle fois, chaque DJ se voyait offert une intro custom, avec un show accompagné de performeuses.

Le Public


Pas de doute, le Hardstyle attire de plus en plus un public d’avertis. Belle surprise que de voir ce public d’initiés hurler les mélodies, les gimmicks vocaux ou kickroller à toute allure. C’est clairement là qu’on voit l’ampleur que prend le style. Public éclectique avec autant de fans de Hardstyle et Raw que de Hardcore/Frenchcore et autres joyeusetés à 200BPM.

Les Sets

Adios Phuture Noize, passons aux choses sérieuses. Un peu avant Rebelion, Damien RK est revenu sur scène après son set d’ouverture pour y jouer l’anthem officiel du festival. Un beau cadeau pour le français qui fait, depuis des années, beaucoup d’efforts (parmi tant d’autres) pour étendre la scène Hard dans l’Hexagone.

Rebelion entame son set à toute allure, enchaînant ses hits, ponctué d’un ou deux titres inédits, simple et efficace. Même chose pour Act Of Rage toujours aussi énervé; on ne rechigne pas notre plaisir à hurler « CLICK CLICK, BOO-YA » ou bien encore l’anthem de Qapital.

Loin d’être des professionnels du Hardcore ou Frenchcore, on s’est tout de même régalés avec les sets des légendes que sont Angerfist et Tha Playah. Angerfist venant sûrement honorer un booking abandonné au What The Kaze, lors d’une intoxication alimentaire.

La soirée s’est terminée dans des BPM absurdes face à un public déchaîné face aux français Maissouille et Radium. Et du fou furieux Partyraiser pour terminer sur le live de Soulblast !

Le son

Primordial pour n’importe quel fan de Hard celui-ci se devait lourd et punchy et Hardkaze le sait pertinemment. Dès l’arrivée de Rebelion, tout est monté d’un cran et ce fut une véritable avalanche de basse. Au centre de la fosse, c’était peut-être même un poil too much, avec souvent des mélodies et des voix noyées dans les subs. Lorsque se pointe Angerfist (on suppose que la balance s’est faite sur lui) tout a changé. Place à un Hardcore net, des sons parfaitement définis et propres sublimant totalement les envolées de BPM, un plaisir difficile à contenir !

Conclusion

Vous l’avez bien compris, on est totalement conquis par cet évènement. L’association Onkaze délivre à chaque fois des prestations imposantes, offrant au public français un show qui n’a rien à envier à ceux hollandais. On apprécie les efforts tant dans l’organisation, que dans les choix du booking, de la déco, de la scénographie etc. Bravo à cette équipe de passionnés qui continue d’élargir les horizons de la scène Hard en France! Ils sont évidemment loin d’être les seuls et on a hâte de sillonner le pays pour aller visiter les initiatives des autres. On attend déjà avec impatience les prochaines surprises de chez Onkaze !

Sabotage
Tiraillé entre un gout prononcé pour le Hardstyle et un amour pour la pop adolescente.