Comment un festival du nord de la Drôme s’impose progressivement comme un incontournable en France ? Electrolapse 2024 vient de se terminer et nous étions une nouvelle fois de la partie. Un week-end riche en émotions, puisque Guettapen avait sa propre stage. Une fierté et un accomplissement pour toute l’équipe et un bonheur d’avoir pu collaborer avec un festival partageant nos valeurs. On ne pouvait rêver mieux, des artistes au talent démesuré se sont relayés, le public était déchaîné, les heures de sommeil ont manqué, mais on rentre avec des souvenirs plein la tête. Espérons que ces lignes parviennent à retranscrire notre expérience.
Des pointures internationales au cœur de la Drôme
Joris Voorn à Saint-Sorlin-en-Valloire, c’est tout de même inattendu, ils l’ont pourtant fait ! Electrolapse a établi un programme qui ferait rougir certains festivals de plus grande envergure. Un B2B exclusif entre KAS:ST et Space 92, qui ne convenait pas aux âmes sensibles, Asdek, Billx, Vini Vici ou encore Sub Zero Project ont également régalé le public. Tony Romera était également dans ses grands jours pour non pas un, mais 2 sets, on en reparle un peu plus tard ! Et puis l’Electrolapse, c’est également l’occasion de découvrir de jeunes talents en devenir. On pense notamment à Raphael Palacci ou encore Eddy de Mart !
Une attention particulière portée aux détails
Ce qui fait la force de ce festival, c’est l’attention portée aux détails. Après avoir expérimenté plusieurs festivals à travers le monde, ce n’est pas quelque chose que l’on considère comme acquis. Electrolapse prend grand soin de proposer une expérience confortable aux festivaliers. La décoration est soignée, plusieurs stands et animations sont répartis sur le site, la nourriture est locale et excellente. Il en est de même pour les boissons ; la bière ou encore la fameuse « tradition » : une eau de vie à la poire, que les DJs jouant au festival doivent se partager ! On salue d’ailleurs cette initiative de faire vivre la région. Le festival s’appuie sur une myriade de partenaires locaux, ce qui en fait sa force.
À côté du festival, on retrouve le camping, où les festivaliers ne manquaient pas de s’échauffer sur des beats trépidants, puisqu’une scène y était également présente le samedi en journée.
L’organisation aura été mise à rude épreuve le samedi, puisque des vents violents se sont abattus sur le festival. La décoration a malheureusement dû être en partie retirée, safety first. C’est grâce au travail sans relâche des bénévoles que le festival a ouvert ses portes en toute sécurité le samedi soir. Pour avoir suivi l’organisation du festival en coulisses, cela fait plusieurs mois qu’Electrolapse fait tout pour que cette édition puisse voir le jour. Des contraintes dues aux Jeux Olympiques, un changement de réglementation de dernière minute, la météo… Cette édition ne doit son maintien qu’au travail acharné de ses équipes.
Des scènes soignées
Electrolapse, ce sont deux scènes disposées en parallèle, séparées par les bars et food-trucks, la Mainstage et la scène The Gate. La Mainstage cette année offrait un contraste entre une décoration luxuriante et des panneaux LED rectangulaires. Elle rassemblait tous les headliners et était redoutablement efficace de nuit.
On notera un agencement différent qui change complètement la donne. L’an dernier, la canicule était à son paroxysme et le manque d’ombre empêchait les festivaliers de s’aventurer près de la scène. L’inversion des scènes offrait une ombre plus conséquente, sans écoulements sonores d’une scène à l’autre.
Belle évolution au niveau des scènes, des lumières et surtout, mais non des moindres, un son beaucoup plus propre que l’an dernier. Adieu les kicks discrets et les basslines timides, place aux décibels tonitruants !
Guettapen en festival
C’était la nouveauté de l’année. La scène The Gate était hébergée par Guettapen. Une grande fierté et un honneur. L’objectif de cette scène était de mettre en avant la scène locale ainsi que la scène alternative.
On retrouvait la talentueuse Roüge, Vel, Avtel, Elisa do Brasil, Macon ou encore Foxium. La team Guettapen était également présente et on vous réservait quelques surprises. Le vendredi, Tony Romera est venu jouer un set B2B surprise avec notre Tomec national.
Le samedi, le closing Guettapen & Friends nous permettait de finir cette sublime édition en beauté. Voici la recette pour un closing réussi : ne préparez pas de set, invitez tous les artistes et guests que vous rencontrez en backstage, venez en retard sur votre propre scène et jouez uniquement des titres au-dessus de 150 BPM ! Blague à part, ça reste un temps fort du week-end, un moment spontané où la cohésion avec le public aura été intense. C’est ce qu’on souhaitait vivre, merci à toutes celles et ceux qui ont répondu présents ! Electrolapse et Guettapen, c’est une belle histoire qui ne fait que commencer.
Une ambiance bon enfant
À l’image de notre closing, l’ambiance globale du festival nous met tout de suite à l’aise. Electrolapse est un festival à taille humaine où la bienveillance et la tolérance sont les mots d’ordre. L’énergie du public est démesurée, dès l’ouverture des portes, les festivaliers étaient prêts à en découdre devant leurs artistes préférés ! Devant une scène ou autour d’un verre, les festivaliers sont là pour faire la fête, dans une bonne humeur terriblement contagieuse.
Des performances de haut vol
Roüge
Le samedi soir fut rythmé par la Techno envoûtante de Roüge. Elle a débarqué sur notre scène Guettapen et ne venait pas pour faire dans la demi-mesure. Des beats effrénés nous ont entraînés jusqu’à une heure tardive et la foule était en délire. Roüge est une artiste que nous sommes fiers d’avoir accueilli durant ce week-end. Elle possède un talent gigantesque et a récemment lancé son propre label Midnight Mana en totale indépendance, remarquable !
Sub Zero Project
Nul besoin de présenter le duo néerlandais. Les stars de la scène Hard Music étaient de retour en France et ont proposé un set survitaminé. Fakes drops qui nous font crier plusieurs fois, grands classiques comme avec « Our Church » ou morceaux qui réveillent les morts comme avec « Technobots », les Sub Zero Project nous ont régalés en MainStage. Avant-dernier slot du festival lors du dernier jour, ils ont même eu droit à un closing avec un petit feu d’artifice. Merci messieurs !
Macon
Samedi soir, nous avions l’immense plaisir d’accueillir Macon sur notre propre scène. Le jeune artiste allemand qui a récemment remixé Tiësto et son titre Drifting a su conquérir le public en l’espace de quelques secondes seulement. Avec son univers mélangeant savoureusement hard house, Trance, Euro Dance ou encore Techno, Macon nous a ici livré un set de haute voltige et a réussi à libérer une énergie folle de la foule alors présente en grand nombre !
À l’année prochaine
Vous l’aurez compris, on rentre avec des étoiles plein les yeux. Ce fut une magnifique surprise. Après avoir vécu des Tomorrowland, Ultra, EXIT Festival ou autres mastodontes, on se prend une piqûre de rappel : parfois les choses simples sont les meilleures. Qui plus est, le budget à prévoir est tout à fait raisonnable, avec une entrée et des consommations très abordables. Musicalement, Electrolapse réussit à apporter une variété et une originalité dans la programmation. On découvre de superbes artistes tout en retrouvant des headliners toujours aussi performants. Merci aux équipes d’Electrolapse et à tous les festivaliers qui étaient présents. On vous donne rendez-vous l’année prochaine pour une édition encore plus grandiose !
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