Retour sur la première édition du Camping Sans Merci

Julien MARTINEZ

Tony Romera annonçait il y a quelques mois son nouveau concept : le Camping Sans Merci ! Mais alors c’est quoi exactement ? Il a été imaginé conjointement entre l’équipe Sans Merci et FunBreak, agence de voyage spécialisée dans les voyages festifs pour jeunes. L’idée était de proposer un week-end au plus proche de toute l’équipe du label. Les artistes proposent des sets en mode « Boiler Room » au bord du lac, des soirées en intérieur et des activités surprises dans l’esprit bon enfant du label.

Bref, un week-end en plein milieu de la France réunissant de la musique électronique, des BBQ, des copains et une bonne grosse dose de beaufitude. Tout ce qu’on aime. Nous étions de la partie pour cette première édition pour couvrir et analyser ce nouveau concept un peu inédit en France, notamment dans l’univers de la musique électronique.

Une programmation de copains

Pour cette première édition, quasi tous les proches de Tony Romera et résidents réguliers des événements du label Sans Merci étaient de la partie. On y retrouvait Keeld et Bellecour évidemment, mais aussi Aazar, Koos, Max Mash, Badjokes, Gaba, les SQWAD, Frents, Kramder, On Point ou encore ROTM. Tous les artistes avaient plusieurs slots dans le week-end, leur permettant notamment de faire évoluer leur set et de proposer quelque chose de différent en fonction de l’horaire de mix et du lieu. Bref, ça sentait la bonne grosse bringue entre copains.

Un lieu atypique

L’événement avait lieu dans un camping au bord du lac de Maury, en Aveyron, près de Saint-Amans-des-Cots. Il faut être honnête : le lieu était assez difficile d’accès car en plein milieu de la France et loin de tout. Mais il faut l’avouer également, le cadre était exceptionnel. Ce camping entouré de forêts et de ce magnifique lac, ça change la donne.

Le camping en lui même était assez simpliste mais efficace, surtout pour le prix : dès 100 euros le week-end. Les bungalows étaient très corrects, et les prestations du lieu étaient également appréciables. La météo a été excellente le vendredi, jour de notre arrivée, mais capricieuse le samedi à partir de 18h, où il a plu fort pendant 3 ou 4 heures, obligeant les organisateurs à rentrer la scène de la Lake Party en intérieur.

Les scènes, parlons-en. Deux scènes type ‘Boiler Room’ étaient au programme : la Lake Stage, au bord du lac comme son nom l’indique, et la main room, en intérieur. Assez simpliste, ce n’était clairement pas pour la scénographie que nous étions là, et personne n’en a tenu compte. En revanche, big up pour les lumières superbement gérées dans la main room intérieur.

L’organisation

Comme évoqué en intro, c’est FunBreak, agence de voyage spécialisée dans les voyages festifs pour jeunes, qui était dans l’organisation pure et dure de ce week-end. Dans son ensemble, l’organisation a été assez bonne, même si il manquait quelques activités ludiques au cours du week-end pour rendre les journées plus remplies hors musique.

Mais le gros point faible de l’organisation a malheureusement été la restauration. Une option supplémentaire de 30€ était proposée aux festivaliers, comprenant deux dîners et un brunch (vendredi soir, samedi midi et samedi soir). Le plateau reçu lors de ces 3 repas n’était malheureusement pas à la hauteur des prestations attendues pour ce prix, obligeant les festivaliers a dépensé à nouveau pour compléter avec des pizzas et des paninis payants. Un gros point a améliorer. En revanche, big up pour l’open bière de 14h à 2h du matin.

L’ambiance du week-end

C’est le GROS GROS point fort de cet événement. L’ambiance et la vibe du concept y sont exceptionnelles. Et on a envie de dire que c’est pour cela que l’on vient. Tout y est cool : la proximité avec les artistes, le côté intimiste du concept et l’impression de faire une immense fête entre copains (même si on ne connaît que 1% des personnes présentes). On se sent à sa place, et c’est un pur kiff. Et puis, voir Tony Romera gérer le BBQ, Koos faire du couscous ou encore Aazar s’occuper des baguettes, cela n’a pas de prix.

Autre gros gros plus : les bungalows pour les pré-parties, les apéros ou les afters. Il est tout de même rare de trouver des événements où l’on peut se poser dans un cadre confortable entre deux sets, pour se reposer ou pour continuer l’apéro. De mémoire, on peut faire cela à des événements comme Tomorrowland Winter ou l’ADE, mais cela se compte sur les doigts d’une main.

Et puis cette ambiance beauf, de temps en temps, cela fait du bien. On pense notamment à la session Tracteur Stage du samedi après midi, aux airs de Teknival, qui a bien fait marrer tout le monde. On pense également au set Jacky Tuning de Gaba en début de journée le samedi, ou au show façon Johnny Halliday de Bart en suivant. Étant habitués aux énormes événements et rencontrant des DJs stars qui peuvent ne plus avoir la tête sur les épaules, cela fait du bien de voir que certains artistes peuvent lâcher prise et se marrer avec leur communauté.

Les sets

On ne va évidemment pas parler de tous les sets du week-end, on en aurait pour la journée. Mais si nous devions en sélectionner 3 ou 4 qui nous ont bien bien fait kiffer, on citerait celui de Tony Romera le premier soir au bord du lac (la vibe était exceptionnelle), le set des Sqwad sur le samedi ou encore le set Jacky Tuning de Gaba (très très qualitatif pour les vieux que nous sommes).

Les pistes d’amélioration

Malgré le week-end de fou que l’on a passé, il y a forcément des pistes d’améliorations pour la deuxième édition qui pointera sûrement le bout de son nez. La première selon nous, même si elle est un poil exigeante, est le manque de au moins un gros guest. On pense à un Dombresky, un Tchami ou un Malaa qui aurait pu faire l’effet ‘whaouh‘. Mais probablement difficile à mettre en place, on vous le conçoit.

La deuxième chose est sûrement la plus importante : la restauration. Il faudra obligatoirement améliorer ce point qui a été pour tous une vraie déception. Le troisième axe d’amélioration est la présence d’activités communes durant les après-midi : un tournoi de pétanque ou autre n’aurait pas était de trop le samedi après-midi. Enfin le dernier axe d’amélioration est la localisation du lieu. Un camping moins éloigné de tout et donc plus proche d’une grande ville et notamment d’une gare TGV aurait sans doute ramené plus de monde (quitte à payer 50 euros de plus).

Conclusion

Malgré ces petits détails, nous avons passé un week-end exceptionnel. Le concept du Camping Sans Merci est à absolument tester tant le mix déconne x musique électronique y est appréciable. Et cela, accessible dès 100 euros. Bref, on remercie chaudement l’équipe de Sans Merci et de Funbreak pour les invitations, et on espère sincèrement une deuxième édition pour remettre le couvert.