Le nouvel album de KSHMR, intitulé ‘Harmonica Andromeda’, est enfin disponible

Il est là ! Il est disponible ! Le fameux album révolutionnaire, délivré par son éminence KSHMR, est enfin disponible. Formidablement nommé « Harmonica Andromeda », cet album nous dévoile 14 morceaux assez variés que nous allons disséquer ici. Pour les retardataires, le producteur avait cassé Twitter avec une tweet relatant de l’extrême qualité à venir de son album d’une manière plus que maladroite :

Il est donc temps de voir ce que cet album vaut réellement, une fois la hype passée, sous le feu de notre critique acerbe et aiguisée. On commence par le premier morceau intitulé « Harmonica Andromeda », du même nom que l’album (vous suivez, jusqu’ici ?). Clairement très bien produit, le morceau propose une jolie fusion des genres, avec un peu de rock, un peu de Disco, avec des bons ensemble de cuivre, le tout donnant une ambiance de mariage oriental un peu chic. Bonne surprise.

« Midnight Lion Walk » est une fusion entre sons africains, flûtes et instruments sud-américains très plaisants et … une bonne grosse basse électro qui vient briser tout ce que le morceau essaye de construire. La volonté de vouloir faire marier sons traditionnels acoustiques et sons électro va parcourir cet album et va régulièrement plomber les intentions premières de chaque oeuvre. Superbe démonstration d’ailleurs avec « Blood In The Water » qui commence très bien avec de superbes ensembles, au début très épiques et cinématiques mais qui vire au banger Big Room radiophonique de bas étage, avant de proposer un second drop bien plus cohérent que le premier, mais ça reste dommage.

Ayant déjà couvert la sortie de « The World We Left Behind », on passe à « Gispy Waltz » qui est un bon morceau cohérent du début à la fin, conservant son ambiance hindous avec un beat Electro quasi-LoFi très bien dosé. « Mystical Beginning » possède autant de relief que la Belgique, posant une vibe qui ne décolle jamais, une superbe musique d’ascenseur très sèche sans FXs, aux transitions indétectables.

« Song Of War » fait assurément partie des meilleurs morceaux de cet album, avec un son très agressif et dark, nerveux et noisy. Les drums ultra-compressés et l’ambiance donnent une vraie identité au morceau. On dirait du « bon » Gesaffelstein, très bonne découverte. « Peace (Interlude) » est un violon … encore … et c’est tout. « I Will Be A Lion » est à mi-chemin entre la Big Room et la Progressive mainstream avec un saupoudré de Synthwave, assez plaisant et uplifting, on dirait du « bon » Third Party.

« Wings (Interlude) » est un sample de cinéma de 30 secondes, et rassurez-vous : oui, Il a un violon ! « The Little Voice » reprend des vocals chops à la Fakear dans un contexte de grosse Big Room de 2011, malgré un très bon break au milieu du morceau. Mais une fois de plus, les drops viennent détruire tout le travail effectué en amont. Enfin, on termine par « Paula » une track purement acoustique (enfin !), avec une guitare, un shaker et un très bon vocal qui est un excellent final.

Au final, que penser de cet album ? Outre le fait qu’il nous ait vendu ces 14 morceaux comme une révolution, KSHMR effectue un travail acceptable mais sans exploser les compteurs. Clairement sur-vendu, l’album possède néanmoins de bonnes surprises comme « Song Of War », « Gispy Waltz » et « Harmonica Andromeda » qui ont une identité propre et non-corrompue. A moins que vous soyez un fan hardcore du producteur, écoutez le au moins une fois. Mais pas la peine selon nous de s’y attarder trop longtemps.