Récap : Retour sur l’édition 2019 des Solidays

La 21ème édition du festival Solidays a eu lieu ce weekend, marquant le début de l’été et l’arrivée des premières chaleurs estivales. Organisé sur trois jours, nous étions présents cette année le samedi. C’est avec plaisir que nous avons ainsi (re)découvert ce festival emblématique tant par ses valeurs que par sa programmation si variée. En effet, pour ceux qui ne le savent peut-être pas, Solidays est avant tout une une manifestation de lutte contre le SIDA organisée par Solidarité Sida. Les bénéfices sont ainsi reversées à des associations de lutte contre le SIDA. Le festival permet ainsi d’allier le temps d’un weekend musique, conférences et action de solidarité. Nous saluons la démarche, et passons désormais au récap’ !

 Programmation

Solidays a une fois de plus proposé un panel d’artistes français et internationaux d’horizons différents : du rock au rap en passant pas la techno ou encore le disco-funk, tous les styles, ou presque, y sont représentés ! Cette année côté, headliners figuraient notamment Macklemore, Die Antwoord, The Blaze, Parov Stelar ou encore Angèle. Côté électro, nous avons pu savourer les sets et performances lives de nombreux français dont Vladimir Cauchemar, Thylacine, le duo Ofenbach ou encore The Hacker.

Petite déception cette année pour nous cependant qui aurions bien aimé retrouver des artistes tels que David Guetta, DJ Snake, Kungs, Diplo, The Bloody Beetroots ou encore The Prodigy que nous avions pu écouter aux éditions précédentes.

Programmation par jour

Le lieu / les scènes

Le festival a lieu chaque année à l’hippodrome de Longchamps, espace très étendu située au Sud-Ouest de la capitale. C’est également là qu’a lieu le festival venu tout droit des Etats-Unis : Lollapalooza. Le lieu est accessible par le sud (entrée camping notamment) via le métro 10, par l’Ouest via le tramway T2 ou encore par le nord via des navettes au départ de la porte Maillot. Hormis un peu d’attente pour prendre une navette porte maillot, l’accès à l’hippodrome reste relativement simple et fluide.

Solidays accueille 8 scènes sur l’ensemble du site de l’hippodrome. Parmi les plus importantes, on retrouve en plein milieu la scène Paris qui fait office de mainstage, la scène Bagatelle sur la gauche (voir carte ci-dessous) ou encore les deux scènes mitoyennes Domino et Dôme.  A noter que la mainstage peut accueillir près de 55 000 personnes !

L’organisation

Solidays propose chaque année des pass 3 jours, des pass 2 jours et des pass 1 jour. Jusque là rien de bien surprenant. Mais Solidays va plus loin en proposant également des pass nuits ! Ces pass permettent d’accéder au festival à partir de 23h. Solidays brasse en effet un très large public. Ainsi les familles en journée nombreuses laissent généralement place à un public plus jeune et endurant la nuit. Ces pass permettent donc à chacun d’y trouver son compte en fonction de ses attentes, la nuit étant généralement consacrée à une programmation plus énergique de manière générale.

Si l’on devait trouver un bémol au festival, ça serait sans doute le manque de préparation aux pics d’affluence. Beaucoup de personnes se sont plains de l’attente pour entrer dans le festival le vendredi, de l’attente aux différents stands (et notamment de boissons) ou encore de celle aux toilettes (surtout pour les femmes). Ce problème récurrent dans beaucoup de festivals est malheureusement difficile à gérer, surtout quand on sait que le personnel de Solidays est en grande partie composé de bénévoles et que le festival accueille plus de 200 000 visiteurs chaque année !

Le public / l’ambiance

Le public de Solidays est à l’image de la programmation : très diversifié. On retrouvera donc aussi bien une population jeune (voire très jeune) que des familles ou même des quinquagénaires. Quel plaisir de voir des enfants sauter sur les aires de Parov Stellar ! On souhaite cependant bien du courage à ceux qui sont venus avec des poussettes ou en fauteuil roulant. Malgré un réel effort fait sur l’accessibilité aux différentes scènes, le lieu reste essentiellement composé de terre et d’herbe et donc difficilement praticable.

L’ambiance, quant à elle, est très agréable. Les gens sont parfois déguisés ou simplement vêtus de vêtements colorés. Les couronnes de fleurs ne sont pas rares et les vêtement courts (température oblige) de rigueur. Les connaisseurs, comme toujours, chantent à tue-tête les aires de leurs artistes préférés, tandis que d’autres déambulent à la recherche de leur nouvelle idole. Bref, le public est large, l’ambiance festive, les artistes comblés !

Notre sélection

Die Antwoord

Headliner du samedi, le duo sud-africain déjanté était de retour sur la mainstage des Solidays pour un show explosif ! Comme en 2015, ils ont fait trembler le sol de l’hippodrome grâce à leur savant mélange hip-hop/électro souvent appelé « Trash Hip/hop ». Leurs plus grands succès tels que Baby’s One Fire ou encore I Feek U Freeky ont fait chanter d’une seule voix le public qui a également pu découvrir certains titres plus récents. Leurs visuels chocs étaient également de la partie, nous plongeant un peu plus dans leur univers loufoque. On apprécie le mélange entre la voix si caractéristique de Yolandi Visser de et le flow soutenu du rappeur Ninja. Leur succès les conduira d’ailleurs à se produire pour la première fois cette année à Tomorrowland samedi 27 juillet. Bravo !

Photo : Clément Courtois

Thylacine

Nous en avions beaucoup entendu parler, mais n’avions jamais eu l’occasion de le voir en concert. C’est désormais chose faite, et quelle belle découverte ! Thylacine c’est un subtile mélange entre progressive house et techno mélodique. A la manière des artistes du label Hungry Music, Thylacine est une invitation au voyage à travers des morceaux à la fois mélodiques et entraînants. Le show visuel proposé par le Dôme était parfait pour l’artiste qui faisait l’unanimité autour de nous. L’espace était plein et le spectacle au rendez-vous. Nous l’ajoutons donc sans hésiter aux artistes à suivre de près dans ce répertoire qui marche fort ces derniers temps, notamment dans la capitale.

Parov Stelar

Parov Stelar font parti de ces artistes qui font parti intégrante de la famille Solidays depuis plusieurs années. Nous avons en effet souvent pu les apercevoir dans la programmation du festival mais n’avions pas encore pu les écouter. Connaissant bien leurs premiers albums qui avaient cartonné à l’époque, nous avions un peu peur d’être face à un groupe en perte de vitesse en 2019. Et bien nous avions tort !

Le groupe propose un show qui donne envie de sauter partout. Programmés à 22h le samedi, ils ont su faire monter d’un cran l’énergie sur la mainstage. Une excellente transition en somme pour affronter la programmation de nuit. Comme pour le show de Die Antwoord, le goupe Parov Stelar a livré un show composé de leurs plus grands hits (Libella Swing, Catgroove ou encore All Night) et de nouveautés. Leur électro swing nous a fait vibrer à en perdre l’équilibre !

Conclusion

Solidays se distingue des autres festivals par une programmation extrêmement variée. Si vous êtes un passionné de musique en tout genre, c’est indéniablement l’occasion parfaite pour mettre à jour toutes vos playlists : pop, hip-hop, rap, reggae, rock, disco, funk, électro, house, techno, etc. Bref il y’en a pour tous les goûts !

Certains américains que nous avons pu croiser associaient même Solidays à Coachella ! La comparaison peut sembler forte mais, toutes proportions gardées, on peut en effet y trouver quelques similitudes. Dans tous les cas, si vous n’avez jamais fait Solidays, c’est assurément à ajouter dans votre to do des festivals, ne serait-ce que pour le prix (pass 3 jours à partir de 39€), la diversité des styles représentés et le message véhiculé (action contre le SIDA). Pour nous le rendez-vous est pris. A l’année prochaine !

TP