Recap : Electric Daisy Carnival Las Vegas 2015

Notre voyage aux US a donc pris fin hier. Outre un trip dans tout l’ouest américain, nous avons pu profiter de l’EDC Week 2015. Pour ceux qui ne connaissent pas, l’EDC Week c’est comme la Miami Music Week mais à Vegas. Une semaine où se retrouve le marché de la musique électronique autour de pool parties, grosses soirées et bien sur du fameux EDC Las Vegas.

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Niveau pool parties et soirées nous n’avons pas chômé : nous avons fait la pool party d’Audien au Marquee le mercredi, celle de Snake au Encore le jeudi et celle de Steve Angello au Foxtail le dimanche.

Concernant les soirées, on a testé le Light avec le B2B A-Trak vs Baueer. Mais ce qui nous a surtout ébloui, c’est évidemment l’incroyable Omnia (club du Caesars Palace) qui est probablement le club le plus impressionnant de la planète (à l’intérieur et à l’extérieur du club).

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Mais l’EDC Week c’est aussi l’occasion de rencontrer les artistes de plus près : on a ainsi pu croiser ou échanger avec Afrojack, Dannic, Kill The Buzz, les Firebeatz, etc… Il y a une ambiance très particulière durant cette semaine.

Et donc pour clôturer cette magnifique semaine, l’EDC Las Vegas réunit plus de 400 000 personnes sur 3 jours dans le Speedway Motor, qui n’est autre que la piste de Nascar de la ville.

Line up

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Ce qui nous a tout de suite marqué lors de cet EDC Las Vegas 2015, c’est la relative « faible line up » pour un festival de cet acabit. Il manquait quand même Axwell /\ Ingrosso, Skrillex, David Guetta, tous les artistes Size Records (excepté Angello), Diplo et j’en passe. De plus, il n’y a pas comme au Tomorrowland des scènes labels type Cocoon, Size, Revealed ou encore Mad Decent. Des scènes constituées donc par des styles musicaux, ce qui peut renforcer des manques de cohérence sur certaines scènes. Bref passons.

Scènes – Décorations

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Continuons de comparer l’EDC et le Tomorrowland, qui sont probablement les deux plus grands festivals électroniques de la planète. Ayant fait le Tomorrowland 2 fois, lorsqu’on y va, on va au Disneyland de l’électro. Mais à l’inverse, l’EDC ressemble plus à la fête foraine de l’électro. Beaucoup d’attractions, beaucoup de jeux de lumières, quelques décorations mais surtout des scènes inégales. Je m’explique. Certaines scènes comme la Kinetic Field (mainstage), la Bass Pod ou encore la Waste Land (scène Harteck) sont incroyablement belles. La mainstage était même selon moi, plus belle qu’une mainstage du Tomorrowland (elle est surtout quasiment 2 fois plus grande). Mais alors certaines scènes font vraiment cheap et représentent assez mal l’un des plus gros festivals du monde. La Cosmic Meadow, la Neon Garden ou encore la Stage 7 étaient beaucoup trop classiques. Lorsqu’on va au Tomorrowland, on est émerveillé par chaque scène, ici ce n’est malheureusement pas le cas. Mention spéciale tout de même pour la Circuit Grounds pour la démesure de la chose. Ce dôme gigantesque est vraiment impressionnant de puissance.

Un point où l’EDC est très très largement devant, c’est l’utilisation des pyros, confettis et autres artifices. Quasiment à chaque drop, on a le droit à notre effet surprise qui ravi évidemment tout le monde. Très bon point pour eux.

Public – Ambiance

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Les Etats-Unis sont, comme beaucoup le savent, un pays bien plus intéressé et concerné par l’électro que la France ou d’autres pays européens. J’ai bien choisi mes mots sur ‘intéressé et concerné’. En effet, les amateurs de musique électronique aux USA sont plus suiveurs et dans la recherche de tendance, alors qu’en Europe, dans la généralité, le marché est bien plus petit, mais est aussi et surtout bien plus passionné. Et la différence se ressent grandement sur le festival. L’ambiance est bonne mais pas dinguo. Les américains foutent évidemment le bordel sur les artistes très suivis la bas comme Snake, Garrix ou encore Tiësto, mais pour le reste, on a connu de bien meilleures ambiances.

Chose très importante pour les festivaliers américains : le déguisement. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils mettent du cœur à l’ouvrage pour être le plus stylisé possible. C’est évidemment la mode des Candy Girls, qui est vraiment ancrée dans la culture américaine (absolument pas en Europe).

Organisation

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On en vient au gros gros point noir. Dans le festival à proprement parler, il y a quand même de bonnes choses à noter : on est très vite invité à consommer, il y a des merchandise shops partout, beaucoup de points d’eau gratuits (heureusement par 40 degrés) et les toilettes sont globalement propres. Quelques fausses notes tout de même : l’absence totale de tokens, des consos très très chères (9 dollars la petite bière et 16 dollars la vodka redbull) ou encore le manque total d’indications/panneaux qui est le B.A.-BA d’un gros festival.

Mais notre énorme point noir est sans nul doute l’accessibilité du festival. Globalement 2h – 2h30 pour y accéder (en comptant les bouchons en arrivant au festival, l’entrée au parking et la queue devant le festival). Mais attendez le pire est à venir. Si l’on part 1h voire 30min avant la fin du festival (qui se termine vers 5h30), ne comptez pas rentrer chez vous avant le milieu de la matinée. Le premier jour du festival, nous avons eu la bonne idée de rester jusqu’à la fin : nous avons encaissé 4h de bouchons pour sortir du festival. Nous sommes sortis à 5h, et arrivés à l’hôtel à 9h du mat…Comment est-ce concevable pour un festival de cette dimension…

Pour contrer cela, nous avons décidé de sacrifier certains artistes les deux jours suivants et de partir bien plus tôt pour ne pas encore rentrer à 10h du matin… Pour devenir le meilleur festival du monde, il leur faudra obligatoirement régler ce problème qui peut vous dégoûter d’un festival.

Qualité des sets

Nous avions choisis d’être très éclectiques dans les artistes à voir. Nous avons donc touché à tout : EDM, techno, electro, tech house, trap, trance ou encore électro pop. Et voici notre top 3 :

1. Eric Prydz : Le roi suédois nous a délivré un set digne des plus grands sets de sa carrière avec notamment un dernière titre qui refera parler dans les semaines ou mois à venir tant il nous a emporté. Sans aucun doute le meilleur set de ce qu’on a pu voir.

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2. Above & Beyond : Un set plein de vitalité et de maîtrise technique qui nous a simplement régalé. De plus, l’apparition surprise de Bryan Cranston aka Walter White nous a simplement refait. GENIAL !

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3. Arty : Vous savez qu’on est des grands fans du russe et son set nous a réellement fait kiffer. La puissance de ses titres, surtout dans le dôme Circuit Grounds nous a donné 1h complète de frissons de la tête aux pieds. Du grand Arty.

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Mention spéciale pour le padre Carl Cox qui, sans surprise, nous a bien régalé également.

Mais tout n’a pas été bon. Voici nos 3 déceptions :

1. Alesso : On a commencé à vous le dire lors de l’Ultra mais les sets d’Alesso sont de moins en moins bons : des transitions bâclées, beaucoup trop d’effets, des vocaux mal utilisés, bref pas l’Alesso qu’on connait.

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2. Flume : Un DJ set qui n’en était finalement pas un. Sans surprise et surtout très très lent, on s’attendait à plus de folie. Et le public a eu la même réaction.

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3. Steve Angello : Alors c’est plus une petite déception. Malgré un set très très novateur avec beaucoup d’exclusivités, on a eu du mal à être transporté. Ça reste du très très bon, mais vous savez qu’avec Steve on est très pointilleux.

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Conclusion

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L’EDC Las Vegas a encore du retard sur son principal concurrent le Tomorrowland. Lorsqu’on est sorti de notre premier Tomorrowland, on avait vraiment pris une claque, en se disant Whaou. Bin là, ça nous l’a malheureusement pas fait. La faute au manque de décor, au gros problème d’accessibilité du festival, à des consos trop chères et à une line up un peu décevante. Malgré ces points à améliorer, l’EDC c’est de la bombe. N’écoutez pas les vieux aigris qui sommeillent en nous et foncez profiter de l’un des plus beaux festivals de la planète.

Fabian Dori