De retour dans la Drôme, bucolique et champêtre pour cette nouvelle édition du festival Electrolapse. L’évènement proposait un line up éclectique, étalé sur 2 scènes le temps d’un weekend. Situé à une grosse demi-heure de Lyon, dans la petite commune de Saint Sorlin en Valloire, les festivités s’installent sur la pelouse du terrain de sport municipal. On danse donc les pieds dans l’herbe. Retour sur un week-end d’exception !
Quelques mètres avant l’entrée, on y trouve le camping du festival, lui aussi dans une herbe encore verte, malgré un soleil ravageur. Multiples food-trucks, stands de merch et bars occupent et séparent les deux scènes, installées côte à côte. Des ombrelles offrent un poil d’ombre, faisant parfois pale figure face à l’infernale canicule de l’après-midi, heureusement, les brumisateurs aident un peu. Intégralement organisé par des bénévoles (0 salarié), l’équipe se démène pour satisfaire public et artistes avec un accueil qui force le respect. Décorations, réalisation d’une fresque, pyrotechnie, le festival fait comme les plus grands.
Déjà présents lors de l’édition 2021, c’était un plaisir que de revenir sur les lieux et de découvrir les changements et nouveautés, notamment l’ajout de la scène The Gate. Parallèle à la mainstage, sans toutefois clasher avec celle-ci, pas de débordements sonores en ce qui nous concerne. On pouvait y découvrir Lylou Dallas, Manu MDS, le collectif Contre Soirée, Pozclope, Human Pattern ou encore Fein Cerra. Le tout sur un systeme son solide avec de superbes envolées de BPM, de quoi taper du pied comme il faut ! La scénographie intégralement néon était aussi un effort à saluer, on est curieux de voir comment la scène évoluera l’an prochain.
La mainstage offrait également son lot de surprises. Le public, d’abord discret le vendredi, s’est montré progressivement plus réceptif à l’arrivée d’Oden et Fatzo. L’entrée des italiens DJs From Mars et la ribambelle de hits et mash-up particulièrement efficaces n’a fait que confirmer cela. Marten Horger s’est fendu d’un set rempli de ses meilleurs titres. Sourire tout du long, il était particulièrement satisfait du public après un échange avec lui en fin de set. Mandragora n’a eu qu’à ajouter la cerise au sommet de la pièce montée.
Pour la 2ème journée, la jauge du public a littéralement doublé de volume, faisant concurrence à la canicule une fois le soleil couché. Mr Tout Le Monde, loin d’être le plus énervé du programme, s’est retrouvé face à un public aussi chaud qu’un Tomorrowland. Le set Turbulences de Popof & Space92 a permis au public de doucement se frotter à des rythmes un peu plus effrénés jusqu’à l’arrivée des Da Tweekaz. Le duo norvégien n’a eu qu’à enchainer les hits face à un public conquis, nombreux portant des t-shirts à l’effigie du duo. Mention spéciale pour le final à 200bpm uptempo, toujours un délice. On salue également les nombreux effets pyrotechniques de la mainstage, le design entièrement LED façon Ultra Miami, ainsi que le petit feu d’artifices.
L’Electrolapse est un festival familial, de bénévoles, plein de bienveillance, sans ambitions démesurées et prix lunaires. Le cadre est appréciable, l’entrée se fait sans accro et l’accueil coté presse/artistes est remarquable pour un festival de cette envergure. L’offre musicale y est large, elle gagnerait peut-être à monter dans les BPM un peu plus tôt à la vue de la réception du public, qui semblait parfois s’impatienter, avec beaucoup d’énergie en réserve.
Côté budget il est tout à fait respectable, permettant ainsi d’assister à un programme qualitatif à moindre coût, si vos portefeuilles ne supportent pas encore un Tomorrowland ou autre. Si vous n’êtes pas adeptes du camping, l’offre en hébergement est un peu pauvre, mais les environs permettent de belles excursions dans la vallée du Rhone avant de replonger dans le festival.
On remercie chaleureusement l’équipe et on ne manquera pas d’y retourner l’an prochain
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