Aujourd’hui, la scène électronique française est en plein essor. De nombreux talents émergent chaque année et chez Guettapen, nous prenons à cœur de les mettre en lumière dès que l’on en a l’occasion. La scène Bass française fait sans aucun doute possible partie de l’une des plus florissantes de l’hexagone. Elle s’exporte à l’international à un rythme effréné avec en figure de proue des artistes tels que Malaa, Tchami, ou encore Habstrakt. Dans leur sillage, on retrouve de très nombreux talents comme Aazar, Bellorum, Godamn, Koos, Bellecour, Frents, Kohmi, etc.
En cette année 2022, une artiste a sérieusement commencé à faire parler d’elle non sans attirer notre curiosité : il s’agit de Venga. Originaire de Toulon, Venga, de son vrai nom Oksana, est une étoile montante de cette scène bass française.
Avec une envie de rejoindre les portes étendards de cette dernière, cette Toulonnaise débute très fort. Une première signature sur Insomniac suivie de sorties chez House Call Records (Dr Fresh) ou encore Uprise Music, les prochains mois s’annoncent tout aussi radieux avec en ligne de mire notamment Helix Records, fondé par le créateur de Ultra Music.
Ces deux années de Covid, je les ai passées chez moi, enfermée en studio à produire des morceaux.
Venga
Attendez-vous donc à de nombreuses sorties à venir, à commencer par un single signé sur in Rotation qui sort mardi prochain ! Après deux années confinées, cette année post covid marque cependant un tournant et un changement de rythme radicale qui lui a fait réaliser sa première tournée estivale. Un calendrier bien chargé avec des dates parfois inattendues pour une première comme le Delta Festival à Marseille, l’Elektric Park ou encore le Stereoparc, souvent à des horaires plus qu’intéressant qui plus est.
Ça fait des années que j’attends ce truc de jouer ma musique et que les gens kiffent.
Venga
Un changement quelque peu rapide mais auquel Venga s’est très vite acclimatée. On la sent désormais sereine, débordant d’énergie et de bonne humeur qu’elle fait déteindre sur le public avec brio.
Forcément un peu de stress sur les premières dates car c’est arrivé vite mais là ça va mieux, la tournée est bien entamée et maintenant c’est que du kiff. Quand tu descends de scène et que les gens se sont enjaillés sur tes propres sons que t’a fait dans ton studio c’est autre chose.
Venga
Ainsi, on peut sans prétention, qualifier la prestation de remarquable, 3 ans seulement après avoir lancé le projet Venga. Mais pour Oksana, l’amour de la musique a débuté il y a bien plus longtemps que cela.
Ça fait 5 – 6 ans que je touche à la production et j’ai commencé à sortir mes premiers morceaux il y a 3 ans. Mais depuis toute petite je joue des instruments ! J’ai fait de la guitare, de la batterie et même du chant. Malgré que ça m’ait aidé, la prod c’est dur c’est clair, c’est un métier à part.
Venga
Malgré sa jeune expérience en termes de production musicale, la jeune Toulonnaise réussit à tirer son épingle du jeu avec un style bass bien agressif, bien headbang, bien pogo. Un style clairement taillé pour la scène US dont elle ne cache pas les ambitions avec un potentiel premier envole vers les terres américaines qui pourrait voir le jour en 2023. Un premier contact outre atlantique dont on suppose le point d’orgue qui pourrait être le Hard Summer festival. Pour connaître la réponse il faudra encore patienter un petit peu. De notre côté en tout cas, on suivra cela avec attention !
Enfin, lors de notre échange à l’occasion du Stereoparc festival, nous nous devions d’aborder un sujet en particulier. Aujourd’hui, les artistes féminines sur la scène électronique de manière générale, et encore plus sur la scène bass française, restent trop peu représentées. Alors forcément on était curieux de connaître l’avis de Venga sur le sujet.
Moi je vis trop bien le fait d’être une fille dans ce milieu, parce qu’on n’est pas beaucoup et au final j’aime bien cultiver la rareté. Dans le milieu de la bass je suis super bien accueillie par les mecs et par tout le monde de manière générale, ils sont trop cool, on s’envoie nos tracks etc. Je ne me sens pas comme la seule fille au final, je me sens bien, c’est cool et j’espère que d’autres filles vont intégrer le milieu.
Venga
Aux US beaucoup de femmes sont aujourd’hui en place sur la scène bass comme Nostalgix, Capozzi, Rezz, JessicaAudiffred ou encore Lizzy Jane. On espère que Venga ouvrira la voie à une plus grande féminisation de la scène française et sera une source d’inspiration pour certaines jeunes filles.
J’aimerais qu’en France il y en ait plus, il ne faut pas qu’elles aient peur de se lancer dans ce milieu même si c’est un milieu de mec un peu énervé (niveau musicale) mais justement c’est ça qui est bon ahah. Et moi je suis trop contente d’être une fille dans ce milieu-là.
Venga
Avis donc aux jeunes femmes et aux jeunes filles qui ont peut-être peur de se lancer, ce qui compte avant tout c’est la passion que vous mettez dans vos morceaux et l’énergie que vous renvoyez sur scène. Il faut savoir rester authentique, rester soi-même; à l’image de Oksana qui reste fidèle à elle-même et ce qu’elle a toujours été.
Moi dans ce milieu j’essaie de ne pas cultiver ce côté fille / sexy etc, ce n’est pas mon truc. Je me considère comme une artiste comme les autres, avec mon style et ma musique, c’est ça le plus important.
Venga
Un conseil qui vaut au final aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Soyez vous-même !
Vous pourrez retrouver Venga sur la scène Blue de l’Elektric Park le samedi 3 septembre et avant cela, n’hésitez pas à vous échauffer avec son remix de We Are Your Friends de Justice et son prochain titre Public Enemy qui sera disponible le 30 août prochain sur le Rotate Vol.9 de in Rotation.
