Récap : Détonation, un festival en plein cœur de Besançon

Olivier Testaut

Nous étions du 23 au 25 Septembre en Franche-Comté pour assister à l’un des festivals les plus attendus de la rentrée dans la région. Organisé par La Rodia, salle de spectacle de la ville de Besançon, le festival a enfin pu avoir lieu, après avoir été contraint d’annuler son édition 2020 à cause des différentes restrictions sanitaires. Impliqué depuis le début de la crise pour faire revivre les festivals, nous avions déjà partagé un post réalisé par leur part en début d’année. Heureusement, les choses ont évolué dans le bon sens depuis, pour le plus grand plaisir de tous et de toutes !

Aujourd’hui, grâce à l’optimisme et à la détermination des organisateurs ainsi que des bénévoles, le festival a pu se dérouler dans de bonnes conditions. Il va de soi, qu’il était nécessaire de réajuster le site utilisé pour l’événement et de réduire sa capacité d’accueil. Cependant, Détonation a accueilli plus d’une trentaine de groupes et artistes internationaux, nationaux et locaux sur 3 scènes extérieures. Découvrons ensemble toutes ses qualités !

Le Détonation festival

Donnez un festival de musique à des Franc-Comtois affamés depuis trop longtemps, et l’ambiance qui en résultera sera extraordinaire ! Le lieu, redimensionné pour l’occasion mais toujours situé aux pieds de la citadelle de Besançon, est toujours aussi attirant. Car oui, nous y sommes déjà passés il y a 6 ans ! Quand la nuit tombe, vous pouvez admirer la citadelle qui surplombe la grande scène, et c’est un cadre plutôt insolite. 3 jours de fêtes sont donnés aux festivaliers, avec un jeudi moins chargé que les 2 autres jours (histoire de ne pas trop abuser de la fête, et d’assurer au travail le lendemain aussi !). En tout cas, il y en a pour tous les goûts, étant donné que tous les styles de musique sont présents, de la nu soul au rock, en passant par le hip-hop, la pop et bien sûr, la musique électronique.

Elsa Bellucci

Les artistes présents

Petits et grands, passionnés et amateurs, tout le monde avait de quoi être rassasié pendant ces 3 jours de fête. Si beaucoup d’artistes de renommée étaient très attendus, comme Georgio, Selah Sue, Victor Solf ou Lilly Wood and the Prick, nous souhaitions surtout découvrir les artistes électronique présents, comme Folamour, Myd, Mula, Super Parquet ou encore Horskh, pour ne citer qu’eux.

Peu importe nos préférences, il faut surtout avoir en tête que tous les artistes venant ici ont une énergie particulière. Beaucoup ont surpris le public, et nous aussi. Mention spéciale au groupe The Buttshakers, qui a totalement transporté le public de la grande scène le jeudi soir. Un vrai régal !

Folamour

FOLAMOUR – JC Polien

Le jeudi soir, sur la seconde scène et le temps d’1h30, Folamour a ramené la foule dans le disco et la funk. Des morceaux assez récents aux classiques des genres, le set est excellent du début à la fin, mais on sent que le public attends quelque chose… car les connaisseurs savent qu’il a pour habitude de jouer « Gimme! Gimme! Gimme! » en fin de set. Mais à la place, nous avons eu droit à « Ella, elle l’a » de France Gall. Réaction du public immédiate : c’est la folie !

Myd (live band)

Myd – Olivier Testaut

De son côté, Myd, accompagné de son « live band », fut rapidement surpris par l’énergie dégagée par les bisontins présents le samedi soir. Avec ses 2 acolytes, il a joué et retransformé les morceaux de son dernier album, « Born A Loser », ainsi que ses titres les plus cultes, comme « The Sun ». La simplicité, l’authenticité de l’artiste et de son équipe nous ont particulièrement emballé, le public et nous-même !

Nos 2 surprises

Outre les têtes d’affiche, nous avons relevé 2 surprises dans cette programmation éléctronique. La première surprise, composée du producteur Paul Seul, cofondateur du collectif revivaliste techno hardcore nommé Casual Gabberz, et de l’excentrique chanteuse Mathilde Fernandez, se nomme Ascendant Vierge, et a fait trembler la ville. Et, trembler, c’est le mot ! Du hardstyle à la techno, en passant par la psytrance, le duo voyage entre les styles et s’échange des interventions micros. On vous laisse imaginer la réaction des festivaliers qui sont restés sans événements pendant plusieurs longs mois !

Ascendant Vierge – JC Polien

Seconde surprise : Mula. DJ et producteur, membre de plusieurs collectifs, il nous a proposé un registre électronique hypnotique, progressif et particulièrement puissant. Ses morceaux, joués en live pour l’occasion, sont agrémentés d’instruments folkloriques deep, orientaux, afro, tribal… En bref, un vrai voyage entre plusieurs cultures ! Il a eu la lourde tâche de clôturer le festival, tâche effectuée avec brio.

Mula – JC Polien

Une nouvelle démarche

Le contexte est particulier, l’événement aussi. S’adapter, c’est déjà difficile, mais proposer de nouvelles choses, c’est admirable. Et c’était l’ambition de cette année : aborder une approche éco-responsable en bannissant le plastique à usage unique pour toutes les personnes présentes, proposer un tri des déchets, installer des toilettes sèches en nombre, proposer une restauration uniquement locale et « faite-maison ». Un joli challenge relevé avec succès, très apprécié de tous et de toutes !

Charlotte Ronot

Quel joli week-end en Franche-Comté. De nouvelles choses ont été tentées, sans toucher à l’essence même des lieux et du Détonation. Un très bel endroit pour se remémorer les bons moments musicaux de l’été. Mais un festival, ça n’est pas que des festivaliers… Alors nous souhaitons adresser un grand bravo aux organisateurs et aux bénévoles pour avoir relevé ce défi haut la main, malgré les conditions sanitaires !

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Co-gérant de votre média favori, amoureux de House Music, DJ et bout-en-train à mes heures perdues !