L’occasion se présentait d’aller à Stockholm voir un show du label Progressive House qui monte malgré le silence des blogs, nous l’avons prise. Il est toujours intéressant de montrer les indépendants, libres de tout choix artistique et de les voir évoluer dans ce monde de plus en plus tourné vers les festivals et la musique facile. Vivrant en est l’exemple aujourd’hui. Voici le récap’ de notre soirée suédoise.
La Programmation
Fidèle au poste, la team Vivrant était au complet : les 4 producteurs ayant release sur le label étaient tous là : Tim Engelhardt, André Hommen, Khen et bien sûr Jérémy Olander. Ils étaient accompagnés par une DJ locale nommée MOLØ ainsi que Ejeca en clôture. La Progressive House était de rigueur.
L’organisation
Le lieu était très sympathique, une entrée avec code QR classique comme sur Resident Advisor. Les vestiaires furent étonnamment gratuits, ce qui est plutôt rare pour le souligner. Les boissons n’étaient vraiment pas cher du tout (entre 3 et 7€ pour des verres sans et avec alcool) et un stand sushi était même proposé.
L’ambiance / Le lieu
La capacité du club « Kraken » de 1100 personnes était rempli : l’événement a été un succès total car sold out. Les nationalités françaises, anglaises, suédoises, serbes et indiennes ne faisait qu’un sous l’étendard Vivrant. Un lieu de passionnés est toujours superbe à contempler. Côté infrastructure, les lumières avaient réussi le pari de faire encore mieux qu’à Amsterdam, il y a quelques mois. S’accentuant au fur et à mesure de la soirée, les néons, lasers, strobos et tableaux d’art (provenant d’un artiste local) se dévoilaient en fonction des DJs. Admirable de la part de ce label grandissant.
Les sets
MOLØ
MOLØ proposa un set House un peu Downtempo en guise d’ouverture, petit prologue à la soirée. La tracklist et les morceaux choisis nous ont donné envie de digger un peu plus l’univers de cette DJ locale, qui fût un parfait opening.
André Hommen
André Hommen est le premier DJ Progressive à passer. De suite le tempo s’accélère pour arriver à un rythme de croisière normale de 120 BPM . Les basses subissent également un rehaussage de +3dB bien correct. Le set en lui même est ultra Progressive, avec des moment très mélodique et minimal.
Tim Engelhardt
Il nous avait cloué à l’ADE, il nous cloue encore encore plus fort cette nuit-là. En plus de sa boîte à rythme Elektron, son AKAI ACP 40 et son DJTT MIDIFighter , Tim nous a ramené son Moog Minitaur. Et là au niveau des basses et des arpèges, ça prenait une tout autre dimension. Seul live performance Ableton de la soirée mais quelle prestation. Dans le fond, son set fut plus ambiant que André, avec des
samples de piano électriques Rhodes tiré de son titre « OST ».
Khen
Khen a rendu la soirée plus Techno en appuyant plus sur les drums, balançant missile après missile. Son univers très « Lost & Found » colle parfaitement avec le label de Olander quant à son choix de tracks et l’ambiance qu’il a dégagé. Mention toujours aussi spéciale à « Dreamcatcher » toujours aussi bienvenue et transporte vraiment le public ailleurs.
Jeremy Olander
Le clou de la soirée, la cerise sur le gâteau : Jeremy Olander. Certes pour un set de 1h30, ce qui peut paraitre court mais, wow, quel moment ! Avec 3 nouvelles IDs, le suédois a entamé ses 30 premières minutes avec un set plus Techno que d’habitude puis rapidement, des titres bien Progressive font leur apparition, dont certaines IDs et releases bien connus des fans hardcores : Fear Factory ID, Roots, Crossed, Bahrein ID 03 … Et surtout les premieres Kraken IDs (dont la première est très typée Dhillon). L’ovation fut totale lorsque Jeremy clôtura son set avec « Tangerine ». Les fans se souviendront.
Ejeca
Ejeca clotura la soirée pendant une heure avec un set Techno Mélodique qui finit plus en douceur qu’à Amsterdam. Très dansant, il trouve quand même le moyen de nous faire bouger après ces 8h non-stop de musique. Tracklist au top.
Conclusion
Il est très intéressant de voir comment ce label, tout neuf, tout jeune, réussit l’exploit de proposer ce type de soirées très hi-tech’ et très sophistiquée. Avec un sold-out à 1100 personnes, il est honorable de constater que le décor et l’importance donnée à chaque lumière est fait pour donner la meilleure expérience possible. Ce show n’était pas là dans un but purement lucratif : les moyens mis en oeuvre sont rares à cette échelle. Des labels plus renommés et plus gros que Vivrant n’oserait même pas visé cette exigence de matériel. On attend vivement la prochaine pour voir la prochaine étape.