Grand Angle : Kungs, une aventure passionnelle

L’été fut long et magnifique pour Kungs. Retrouver la chaleur du public et la sensation d’être sur les scènes des clubs et festivals, fut bon également. Mais en parallèle de cette vie folle, Valentin reste un homme en réflexion perpétuelle sur lui-même, sur ses choix professionnels et personnels. De sa vision de la musique à la recherche de soi, en passant même par ses sentiments divers et variés, il s’est confié à nous au cœur de ce Grand Angle.

Elle était nécessaire, cette reprise des événements musicaux. Pour nous, passionné(e)s mais aussi pour tous les artistes. Une belle façon de nous rappeler que l’on se rend souvent compte de la beauté des choses une fois qu’elles ne sont plus là. Kungs, lui, essaye de reconnecter avec la vie réelle. Si faire du son et des dates aux 4 coins du monde faisait partie de son quotidien d’artiste, il souhaite tout de même retrouver une routine de « personne normale », d’un « humain comme un autre ». Beaucoup le connaissent pour son amour dévoué à la musique. Ses inspirations et influences sont multiples, puissantes. Mais peu connaissent sa seconde source de plaisir : le tennis.

Au moment où nous avons réalisé notre entretien, la légende de ce sport, Roger Federer, venait tout juste d’annoncer sa retraite sportive. Un événement qui a beaucoup marqué le jeune producteur. Le fanatique qui redoutait cette annonce, redoute également celles des autres grands de ce sport. Ce sont des symboles qui, progressivement, disparaissent de notre quotidien pour n’y laisser que des souvenirs.

Moi je suis quelqu’un de très nostalgique, j’aime bien me replonger dans le passé et quand quelque chose et terminé, j’ai du mal à passer à autre chose donc ça me fait beaucoup de peine

« On gagne plus avec le cœur, avec la volonté qu’avec autre chose » a dit Rafael Nadal, et ça, le DJ l’a bien compris depuis sa tendre enfance. Avant la musique, il y avait le sport, l’envie de dépenser toute cette énergie qui sommeillait en lui. Le tennis puis le ski, avant de se blesser vers ses 16 ans et de laisser place à la folie de l’adolescence. Profiter des clubs, commencer à produire des mélodies, sortir avec ses amis et découvrir le monde : voilà qui fait tourner la tête. Aujourd’hui, la balle jaune revient progressivement dans sa vie, comme un besoin, un exutoire. Car il faut les expier, ces tensions du quotidien, ce stress de sa vie d’artiste, ces questions existentielles qui tournent en boucle dans son esprit. Découvrez Valentin, anxieux mais débordant d’énergie, rêveur de demain mais nostalgique d’hier, grand sensible mais avant tout, un amoureux de la vie.

Quentin Asbert

La recherche de soi

Si le besoin de se déconnecter se fait sentir, on pourrait imaginer que le producteur français se perçoit différemment de nous : il n’en est rien. Il est l’incarnation simple du rêve de beaucoup : une personne heureuse de vivre de sa passion. Lui qui remercie la vie, qui chante la vie, qui danse la vie, se réveille chaque matin avec le sourire en se disant qu’il fait tout bonnement ce qu’il aime. S’il est habitué à cet univers aujourd’hui, ce sont ses parents qui ont eu plus de mal à s’acclimater. Les peurs, les appréhensions vis-à-vis de ce milieu étaient très présentes étant donné les vices qui y ont cours. Tout est arrivé très tôt pour Kungs, puisqu’il a découvert la célébrité peu après sa majorité.

Bouger en permanence, être livré à soi-même et avoir des responsabilités d’adulte très vite ont été des éléments inquiétants pour les proches de l’artiste, mais également des axes de développement personnel et professionnel. 6 ans plus tard, les voilà définitivement rassurés et Valentin vole de ses propres ailes. Ce sont ses amis qui lui permettaient de garder les pieds sur terre, qui lui permettaient d’avoir une vie « la plus normale possible ». Ce sont toujours les mêmes depuis qu’il s’est lancé dans la musique, même si de nouveaux ont rejoints l’aventure, comme Victor Flash.

J’étais connu pour un morceau, et du coup c’était dur de construire un truc autour de ça

Quentin Asbert

Fier de son présent et de l’homme qu’il devient au fil du temps, Kungs compare la création de son projet musical au film d’Eric Bress et de J. Mackye Gruber, « L’effet Papillon » : la vie se joue à des détails et, parfois, un événement minime vient changer le restant de ta vie. Son titre « This Girl » est l’allégorie même de cet effet papillon : en refusant d’aller faire du bateau ce jour-là avec ses amis, il venait, sans le savoir, de se donner l’opportunité de créer l’un des tubes les plus réputés mondialement de ces dernières années.

Sa vie aurait-elle pris une toute autre tournure avec cette sortie en mer ? Nul ne le sait, nul n’arrive à l’imaginer, même pas lui. Sans la découverte du sample utilisé dans le morceau, peut-être que le jeune Valentin aurait continué ses études de comptabilité. Mais comment ce jeune originaire de Toulon a-t-il fini en IUT GEA vers Aix dans le cadre d’un diplôme qui ne l’a jamais réellement emballé ? Par amour.

C’est l’amour, rencontré aux alentours de ses 14 ans en colonie de vacances, qui l’a amené à découvrir de nouvelles choses. Fou amoureux d’une jeune demoiselle, il a pris un bus de Toulon pour Aix, et a découvert cette ville. Une obsession est née : « je veux, un jour, habiter ici ». Alors après avoir eu son BAC, le jeune Valentin qui continuait de se chercher, a sauté le pas. L’idée de suivre une voie professionnelle lui est venue, et le voilà à Aix quelques temps plus tard. Mais la musique, elle, a toujours été présente. Elle a même été une des ses sources de revenus !

DJ pour des soirées privées à Toulon, une fois par semaine, toutes les 2 semaines, il installait son matériel, accompagné de sa maman. Enceintes, machine à fumée, platines : tout le matériel nécessaire avant de passer derrière les platines pendant 5h d’affilée. La preuve d’une grande maturité mais également d’une volonté de prouver sa passion et son envie.

Ça a été un environnement propice à faire de la musique ensuite, à Aix. Dans ma chambre, sur mon ordi à faire de la musique. J’ai vite arrêté l’IUT, je me suis mis entièrement sur la musique, j’ai fait « This Girl ». Et après (il lève les bras), voilà !

Être artiste, dans l’imaginaire collectif, place l’individu sur un piédestal. Mais finalement, l’artiste est avant tout un humain. Que nous soyons devant, ou sur la scène, le plus important reste le plaisir que cela procure à chacun. Cet été, Kungs a enchaîné les festivals, notamment en France, sur lesquels il a performé en compagnie d’une production léchée, un vrai show lumière travaillé pendant des mois. Tout ce travail réalisé en équipe a ancré une sensation certaine de plénitude dans le cœur de l’artiste. La connexion avec le public n’a jamais aussi réelle,  il considère d’ailleurs cet été comme le plus beau de sa vie.

Le chemin est encore long pour le jeune producteur mais une chose est sûre : la musique continuera de l’animer jusqu’au bout. S’il se souhaite la santé avant tout pour son futur proche, il espère également pouvoir continuer de s’épanouir comme il le fait aujourd’hui. Peut-être sous une forme différente. Mais toujours avec ferveur.

Quentin Asbert

La remise en question

Si Valentin semble avoir déterminé quel homme il souhaitait humainement, il était également nécessaire de se poser la question de son développement musical. Nous l’avons interrogé sur la façon dont il a vécu cette crise sanitaire, et cette pause « forcée » pour les artistes du monde entier. Tout le monde a fini par réaliser que tout peut s’arrêter demain, même les aventures les plus extraordinaires. Les sentiments d’angoisse et de solitude présents chez beaucoup, n’ont pas réussi à corrompre l’âme de notre producteur français, lui qui a vu cette étape comme une vraie opportunité de s’interroger sur son art.

Le métier de DJ reste une discipline recherchée et appréciée. Il est possible de l’exercer absolument partout, des festivals en passant par les clubs ou même les événements privés. Alors être contraint de tout stopper, peut être une opportunité salutaire de souffler, observer ce qui se fait autour de nous, et se retrouver avec soi-meme afin d’éviter de dépasser nos limites mentales ou physiques.

C’est aussi à nous de mettre un stop, pour retrouver l’inspiration, faire du studio, ce genre de choses essentielles pour nous

Depuis, la situation mondiale s’est apaisée, et la vie reprend enfin. Les clubs sont remplis, les festivals également, pour le plus grand bonheur de tous et toutes. Mais ce travail d’introspection ne s’est pas fait tout seul. Même s’il passe beaucoup de temps avec ses deux managers ou ses collègues producteurs, il explique que tout ça, ça n’est même plus réellement du travail aujourd’hui. Les discussions entre eux s’enchaînent toute la journée, sur des sujets divers : des artistes, de la musique ou même, de la pluie et du beau temps. C’est une famille qui se construit, une véritable aventure humaine qui permet de se maintenir en éveil.

Durant cet entretien, nous avons bien constaté que Valentin était quelqu’un qui ressent et partage beaucoup d’émotions. Nul besoin de le rencontrer pour imaginer cela, car cette sensibilité se retrouve dans certains de ses titres, comme le très récent et excellent « Lullaby ». Véritable point fort de l’artiste, ce registre de doux et de spleen est tellement bien maîtrisé qu’on souhaiterait en découvrir davantage. Par ailleurs, l’artiste avait laissé entendre lors d’un entretien chez CANAL+ qu’il avait quasiment fini un album très mélancolique, et qu’ensuite, tout a changé avec le début de la crise sanitaire. Était-ce le dernier « Club Azur » ? Pas du tout. L’esprit de cet album était tourné autour des titres « Paris » et « Lullaby », pour créer une atmosphère des plus mélancolique. Alors pourquoi ne pas l’avoir sorti, cet album ? Sortira-t-il plus tard ?

Tiraillé entre deux parties de lui-même depuis toujours, Valentin oscille entre la joie de la Dance Music et la mélancolie. Lui qui apprécie d’écouter des musiques tristes pendant des heures en regardant la pluie tomber alors que de l’autre côté, le monde l’a découvert avec un morceau festif au possible. Ce sont ces deux états d’esprits différents mais complémentaires, qui permettent la créativité et l’imagination du producteur français. Plutôt que de se consacrer tantôt à un univers, tantôt à l’autre, il préfère simplement laisser parler ses envies pour tout mélanger, que ce soit dans ses albums ou dans ses DJ sets.

J’adore faire des morceaux hyper romantiques, hyper mélancoliques, parce que c’est moi

Malgré ce souhait de continuer à proposer une musique variée, il ne ferme pas la porte à la sortie de ce projet consacré à ses émotions profondes. Mais avant de penser à demain, nous avons questionné Valentin sur les traces qu’il laisse aujourd’hui sur son passage. Si l’héritage musical est primordial pour ce jeune artiste de 25 ans, il subit également la pression de celui laissé par les autres légendes du milieu avant lui. Des Daft Punk à Justice en passant par l’écurie Ed Banger, il considère que ce sont eux qui ont mis en lumière et rendu le travail Made in France si différent aux yeux de la scène mondiale.

A l’écoute de ce qui se fait autour de lui et ce, même sur les registres qu’il ne propose pas lui-même, il est heureux de voir la scène française évoluer. Cette scène à laquelle il appartient, cette scène qui rayonne et s’entraide de plus en plus. Mention spéciale à son ami Tony Romera, qu’il est heureux de voir gravir les échelons à l’international. Tous deux, comme la plupart des artistes français aujourd’hui, sont reconnaissants de la chance qu’ils ont de construire à l’appui un tel legs. Le niveau est élevé, la barre est haute et la pression n’en est que plus importante, mais c’est aussi de cette manière que nous sommes naturellement poussés à donner le meilleur de nous-mêmes.

La prétention n’a jamais été et ne sera jamais de vouloir offrir quelque chose de mieux que les titres proposés à l’apogée de la French Touch. Il s’agit simplement de s’inscrire dans l’état d’esprit associé : celui de vouloir faire rayonner l’électro partout dans le monde. Ainsi, Valentin ressort avec de nouvelles idées, une vision plus aiguisée de tout ce qui l’entoure, une nouvelle énergie mais surtout, l’envie de renouer avec son public et sa musique.

Amour et musique, des plaisirs à partager

On oublie trop souvent que le plus important dans la musique, c’est la musique. L’épanouissement d’écouter, de danser et de faire danser. Prendre du plaisir, proposer quelque chose qui nous ressemble et être fier de nos titres car une fois sortis, ceux-ci sont éternels et resteront pour toujours sur internet, sur CD ou sur vinyles.

Les rares fois où vraiment j’ai dansé comme un malade mental en faisant ma musique, ça a donné des tubes !

Concernant la production, Valentin aime se laisser porter par ses émotions et ses envies du moment. Parfois, la session commence et l’objectif désiré est déjà défini dans son esprit. Parfois, il démarre avec un synthé et s’amuse à pianoter pendant des heures, enchanté, sans réfléchir. Quelle que soit la méthode choisie, le résultat est le même : le plaisir est là. Cependant, ce processus de création et de recherche est rarement possible dans l’individualité. Kungs est un artiste qui aime partager, découvrir et profiter de la musique en étant entouré. Que ce soit pour la recherche d’idées ou un simple échange de playlists croustillantes, ses confrères Victor Flash, Upsilone ou Saverio ne sont jamais très loin. Le studio, c’est un peu comme un grand salon pour eux.

Nous continuerons à retrouver un certain éclectisme dans sa discographie, déjà observable dans son premier album « Layers », même si le dernier en date, « Club Azur », s’avère plutôt centré en terme d’univers. Au-delà d’un album, c’est un véritable concept qui se dégage de ces deux mots, en particulier un label de musique qui se crée progressivement. Plus tôt dans l’année, l’artiste avait laissé apercevoir un local sur les réseaux sociaux et il paraissait évident qu’il serait dédié à ce projet fou. Sur trois étages, avec un studio dans le sous-sol, un rez-de-chaussée et un premier étage qui deviendront des bureaux et des salles de réunion, la représentation physique du label se dessine petit à petit.

Ancrer son label dans un lieu physique afin d’y travailler avec tous ses membres, voilà le désir de l’artiste et du management. Pour se rassembler, grandir et se développer tous ensemble au cœur d’un même espace. Si au départ, le délire « Club Azur » a débuté sur Instagram, il s’est ensuite exporté dans un club, le Sacré, avec des livestreams sur Twitch. Sont arrivés les vrais événements avec public qui ont fait prendre conscience à l’artiste que le projet avait réellement pris de l’ampleur. Mais cette aventure, il ne souhaitait pas la vivre seul : ce serait donc tous ensemble pour ce projet, tous ensemble pour la musique, dans la joie, la bonne humeur et la passion.

Je suis convaincu que la musique ça se fait à plusieurs. Et le maximum de plaisir que je prends, c’est quand j’en fais avec mes proches

L’ambiance décontractée et joyeuse des soirées « Club Azur » confirme l’image que l’on en a : un moment simple entre amis, en famille. Finalement, amis et famille c’est la même chose, et si la vibe du label reste telle qu’elle est, cela sera une belle façon d’être puis de rester unique. A ce jour, l’ambiance musicale qui se dégage du label tourne autour de l’Italo-disco, mais ça n’est en aucun cas la définition du projet. Aucune barrière autour du registre musical proposé, tant que l’atmosphère des titres colle au ton général.

Victor et Saverio sont proches de l’Italo-dance, Upsilone plutôt tourné vers la pop mais tous ont radicalement évolué avec le concept inédit qu’est le « Club Azur ». L’épanouissement et l’implication se sont amplifiés au fil du temps, notamment grâce à une dynamique générale où tout le monde s’entraide. La progression se fait plus rapidement, la productivité explose et les liens entre individus s’en trouvent resserrés. L’idée, c’est vraiment d’avoir un groupe d’amis qui s’entendent bien et ont la même vision de la vie.

En quête d’humanité

Que pourrait bien vouloir de plus un homme qui partage et travaille entouré de ses amis et qui récupère tout l’amour qu’il met dans ses productions une fois son public retrouvé ? Un peu plus d’humanité. Si la plupart des citoyens ont accès aux réseaux sociaux, s’en servent quotidiennement et ne peuvent plus s’en passer, Valentin est loin de cet usage effréné. En effet, depuis toujours, il considère ces applications comme des facteurs d’angoisse et de mal-être que nous alimentons malgré notre pleine conscience de leurs défauts. A ce jour, il envisage les réseaux sociaux davantage comme un outil de travail que comme un loisir quotidien.

Là où beaucoup y voient un moyen de connecter des mondes multiples, Kungs craint plutôt le danger de ne plus pouvoir garder les pieds sur Terre. L’anonymat et le sentiment d’impunité qui permettent à certains de répandre de la négativité sans vraiment craindre de représailles, c’est la quintessence de tout ce qui se fait de pire chez l’humain selon lui. Comment des moyens si fantastiques pour relier les gens, les sentiments ou les rêves peuvent amener à des comportements qui nous déconnectent autant du monde réel ?

Pour moi, le monde idéal, c’est un monde dans lequel les artistes n’ont pas besoin des réseaux sociaux pour exister

Quentin Asbert

Il jalouserait presque les Daft Punk : des légendes tellement implantées dans le milieu et dans la tête des gens, que ce sont bel et bien les fans qui font la communication à leur place. Mais malheureusement, ce privilège n’est pas accessible à tous. Cependant, il reste primordial pour l’Homme d’être proche de ses pairs, a fortiori pour un(e) artiste, afin de capter les émotions véhiculées au fil de ses titres. Kungs vante tout de même quelques mérites, notamment la proximité possible avec ses proches lorsqu’il est loin d’eux pendant une tournée, ou pour rester connecté à sa communauté. Discuter avec ceux qui le suivent, les remercier d’écouter sa musique, voilà la dose d’amour et de bonnes ondes quotidienne dont se nourrit l’artiste.

L’homme au grand cœur et à la sensibilité débordante qu’est Valentin ne cesse de grandir en forgeant son caractère au fil des expériences. Quelque part, il est persuadé que si la version plus jeune de lui le voyait aujourd’hui, elle serait fière. Un jeune de Toulon qui, bien que n’ayant pas grandi dans le milieu musical, a eu l’envie de tenter sa chance : celle de vivre de sa passion. Mais l’aventure de Kungs n’en est encore qu’à ses débuts. En perpétuelle remise en question, il souhaite constamment proposer une musique à son image : entre sa joie de vivre et émotions. Nul doute que les nombreux projets qui tournent autour du « Club Azur » permettront l’épanouissement total du DJ producteur Français. Le meilleur reste à venir.

(Re)découvrez l’album « Club Azur » de Kungs

Co-gérant de votre média favori, amoureux de House Music, DJ et bout-en-train à mes heures perdues !