Entre réouvertures, re fermetures, possibles réouvertures, le gouvernement souffle le chaud et le froid depuis un an pour tous les métiers du spectacle. Le dernier motif d’espoir venait de Roselyne Bachelot d’ailleurs. La Ministre de la Culture avait déclaré, assez sûre d’elle, « On va aller dans les festivals cet été« . Mais avant cela, sans forcément penser aux plus gros festivals tout de suite, quid des salles de concert ?
Un début de polémique avait émergé le mois dernier concernant un possible « passeport sanitaire » pour conditionner l’accès à certains lieux et activités, dont les salles de spectacle. C’est ce que laissait soupçonner le projet de loi du gouvernement sur l’urgence sanitaire (consultable en ligne). Le texte précise en effet notamment que « le Premier ministre peut subordonner les déplacements des personnes, leur accès aux moyens de transport ou à certains lieux, ainsi que l’exercice de certaines activités à la présentation des résultats d’un test de dépistage […], au suivi d’un traitement préventif, y compris à l’administration d’un vaccin, ou d’un traitement curatif« , si l’état d’urgence sanitaire est décrété.
Une idée choquante pour la Ministre
Pour Roselyne Bachelot, questionnée sur le sujet sur le plateau de BFM Politique, il n’est pas question de conditionner à l’avenir d’utiliser un tel passeport vaccinal. Elle juge même l’idée « choquante« , ajoutant d’ailleurs que « à l’unanimité, les acteurs du spectacle vivant l’ont rejetée« . En parallèle, elle s’est déclarée favorable aux expérimentations de spectacles avec des protocoles sanitaires élaborés en conséquence. De façon semblable à ce qui a été testé en Espagne en Décembre, même si ce n’est « pas facile à organiser« .
Ce que je trouve intéressant, c’est la façon dont ça s’est déroulé : tous les spectateurs ont été testés négatifs avant de rentrer dans la salle. C’est de ça dont nous discutons avec les acteurs du spectacle vivant : de la logistique à mettre en place
Va-t-on donc enfin laisser leur chance aux acteurs du spectacle d’exercer leur métier dans des conditions adaptées à la situation ? Comme les expérimentations que l’on peut voir dans d’autres pays ? Il faut garder espoir…