On attendait depuis plusieurs mois des avancées pour l’événementiel Français, et voilà qu’une première lueur d’espoir se dévoile. Cela permettrait aux acteurs de la nuit de relancer leur activité en attendant la réouverture des clubs, après une très sombre année 2020.
Le Covid-19 a été dévastateur pour le monde de la nuit, étant donné que même des clubs phare de la capitale ont fermé, comme la boîte mythique de Jean-Roch, le VIP Room, définitivement fermée depuis le début du premier confinement, ou encore le collectif Surprize, qui portait le festival Weather et le Dehors Brut. La liste de clubs mettant la clé sous la porte, risque de s’allonger très prochainement, pour Paris ou ailleurs, même si certains espaces arrivent à survivre en se déclassant en « bar », permettant ainsi une ouverture tout à fait légale.
C’est pourquoi l’équipe de la Maire de Paris, Anne Hidalgo, envisage de confier aux entrepreneurs de la fête des lieux touristiques ou inoccupés, dès que la situation sanitaire permettra des rassemblements extérieurs. A ce jour, il y aurait jusqu’à 600 lieux autorisés à dépasser les 2 heures du matin dans la région parisienne.
Dans une interview, Frédéric Hocquard, adjoint à la Mairie de Paris en charge du tourisme et de la vie nocturne, explique que cette réflexion date de plusieurs mois.
Nous avons essayé de le faire cet été, il y a bien eu quelques free partys dans le bois de Vincennes, mais légalement nous n’avions pas eu le temps de préparer des lieux plus encadrés […] On a vu que le plein air est sept fois moins contaminant au niveau du virus que ne l’est l’intérieur
Frédéric Hocquard pour le journal Regards.fr
Tout à fait consciente des risques psychologiques de l’isolement des jeunes, la Mairie assure que l’agence régionale de santé est bien disposée à l’égard de ces futurs rassemblements extérieurs. Quelques événements légaux avaient réussi à s’organiser il y a quelques mois, comme Border City, et avaient prouvé leur viabilité. Elle espère donc lancer plusieurs initiatives d’ici le début d’année 2021 pour des lieux tels que les deux bois en bordure de Paris mais aussi pour des lieux déserts, comme le grand foncier inoccupé du centre des congrès de la Porte de Versailles par exemple.
Dans quelques jours, une réunion avec les patrons de boîtes de nuit et les autres parties prenantes doit avoir lieu pour discuter de leur situation, et de l’avenir de chacun. Croisons les doigts pour enfin retrouver le monde de la nuit, qui nous manque tant !